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Bienvenue T1 - Par Singeon & M. Abouet - Gallimard / Bayou

Par Morgan Di Salvia le 29 décembre 2010                      Lien  
On connaissait déjà "Aya" et sa tribu, sitcom BD ivoirienne rapidement devenue un best-seller. Aujourd'hui, la scénariste Marguerite Abouet lance une nouvelle série : "Bienvenue", en compagnie du néophyte Singeon. Son sens du dialogue y fait merveille.

Bienvenue est une étudiante des Beaux-Arts qui tire le diable par la queue. Rugueuse pour mieux cacher sa timidité, la jeune femme ne manque pas d’aplomb et d’un certain franc-parler qui pose parfois problème.

Elle vit en collocation précaire avec Lola, une cousine qui se rêve actrice. Mais malheureusement, leur immeuble ressemble plus à la cour des miracles qu’à Sunset Boulevard. Entre les peines de cœur de Lola, une maman envahissante et des heures de baby-sitting éreintantes, Bienvenue a parfois l’impression que sa vie lui échappe...

Bienvenue T1 - Par Singeon & M. Abouet - Gallimard / Bayou
Un extrait de "Bienvenue"
© Gallimard - Singeon - Abouet

En installant son intrigue dans un immeuble parisien cosmopolite, Marguerite Abouet se déleste de ce qui faisait sa réputation : une vision charmante de l’Afrique. Ici, place à la comédie urbaine, genre ô combien exploité à la télévision, mais souvent moins réussi en bande dessinée.

Dans ce premier volume de Bienvenue, les auteurs plantent le décor d’un récit aux multiples personnages. Au dessin, Singeon livre un premier album sobrement hachuré, à défaut d’être original. Les personnages sont attachants, les dialogues drôles et la suite attendue.

(par Morgan Di Salvia)

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7 Messages :
  • album sobrement hachuré, à défaut d’être original.

    Oui bah c’est du sous-sous-Sfar, comme tout les trucs de chez Bayou, vous pouvez le dire sans tourner autour du pot.

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    • Répondu le 29 décembre 2010 à  17:12 :

      Pourriez-vous argumenter ?
      Je suis curieux de savoir en quoi Edmond Baudoin, Gipi, Frédéric Peeters entre autres sont des sous-sous-Sfar.

      Car à défaut d’une démonstration éclatante,sans tourner autour du pot, je serai obligé de penser que vous n’êtes pas très malin...

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      • Répondu par un dessinateur le 29 décembre 2010 à  23:07 :

        Autant les auteurs que vous citez ont leur style graphique propre, autant la planche qui est publiée ci-dessus me fait indéniablement penser à Sfar. pourquoi ?

        Ce qui les rapproche :

        Cases à bords ronds, bulles "molles", typo non calibrée (bien qu’ici en capitales), structure de la planche en "quasi" gaufrier, réalisme simplifié, hachures volontairement approximatives qui n’épousent pas les volumes, traits fins réguliers...

        Ce qui les différencie :

        Ici une ne plus grande mollesse dans la structure des personnages, (et donc une moins grande tenue du dessin). Des confusions dans les plans, des arrières plans chargés qui se répètent inutilement (et donc une moins grande lisibilités des cases), l’approximation des hachures est moins maîtrisée et moins "brute" que chez Sfar, et des couleurs sont choisies avec moins de partis pris...

        Enfin, il faut prendre en compte que la relativité avec laquelle on perçoit les graphisme est grande.
        Dans les années 80 on percevait des différences énormes entre des styles réalistes proches. (par exemple Bourgeon/Juillard)
        aujourd’hui ces 2 styles, vus par de jeunes dessinateurs sont mis strictement dans le même panier.

        A l’inverse il n’est pas du tout étonnant que certains groupes de lecteurs ne perçoivent pas de différences entre Singeon et Sfar... différences qui pourtant sautent aux yeux de n’importe quel jeune dessinateur.

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    • Répondu le 29 décembre 2010 à  18:40 :

      Il est normal qu’un directeur de collection publie des livres qui lui ressemblent, surtout que Joann Sfar a fait école, Lewis Trondheim ne fait pas autre chose dans Schampoing chez Delcourt.(c’est les cases molles arrondies qui font penser à Sfar)

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      • Répondu le 29 décembre 2010 à  21:02 :

        ...et aussi peut etre le coté tranches de vie dessinée nonchalement s’adressant a un public "branchés bobo" qui est bien au dessus d’un dessin classique.
        En bref un dessin "branchouille".

        "la mode,c’est ce qui se démode"(Pablo Picasso)

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        • Répondu par LOL le 29 décembre 2010 à  23:15 :

          Singeon porte bien son pseudo, il s’est dit : "Je ne sais pas comment dessiner, alors singeons Sfar !"

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  • C’est marrant, moi je ne suis pas fan du dessin de sfar pour de la bd, je trouve que sfar est un magnifique peintre, mais pas du tout un raconteur d’histoire comme on le proclame.
    Et là, avec bienvenue, j’ai l’émotion qu’on peut trouver chez Sfar, avec un monde cohérent,posé tout de même, malgré une sensualité dans le traitement.Une bonne alchimie quoi...

    C’est juste un avis de lecteur...

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