Pour ceux qui l’ignorent, Tolkien écrivit un ’conte pour enfant’, publié en 1937, soit 17 ans avant la sortie du Seigneur des Anneaux. Ce récit se nommait Bilbo le hobbit et mettait en scène un de ces petits êtres qui vivaient plutôt paisiblement dans la Comté, jusqu’à ce que l’aventure frappe à leur porte, en la personne du magicien Gandalf !
Accompagnés par treize nains, ils étaient bien décidés à reprendre leur trésor des griffes du terrible dragon Smaug et enjoignaient le hobbit de les aider dans leur quête. Commence alors pour Bilbo la plus grande aventure de sa jeune existence, qui le lui fit rencontrer trolls, elfes et gobelins, ainsi qu’un mystérieux Gollum auquel il déroba son Précieux ...
Pour les fans d’Heroïc Fantasy, il est incontournable de lire Bilbo le hobbit, ce récit introduisant une bonne partie des éléments de la trilogie du Seigneur des anneaux. On peut sans détour conseiller d’opter pour cette intégrale que Delcourt édite au moment propice, alors que Peter Jackson annonce sortir son adaptation en deux films paraissant en 2011 et 2012.
Tout d’abord, le récit est vraiment très complet. C’en est d’ailleurs le point fort et le point faible : parfois trop littéraire, il manque d’une dynamique propre à la bande dessinée, mais les mordus de Tolkien apprécieront sans doute qu’on ne dénature pas l’œuvre originelle.
L’illustrateur David Wenzel a fait un remarquable travail dans cette adaptation. S’appuyant sur les dessins existants de l’univers de Tolkien, il les a intégrés pour éviter de casser l’imaginaire collectif autour de ce monde, tout en donnant sa vision personnelle de quelques personnages. Si les visages humains et hobbits paraissent parfois maladroits voire désuets, cela ne gâche pas l’ambiance Fantasy qui se dégage de l’ensemble.
Attention, il s’agit bien ici d’une réédition des deux albums parus en 1991 chez Comics USA, mais il est vrai que ceux-ci sont épuisés depuis longtemps, et c’est une excellente occasion de redécouvrir ce récit, pour ceux qui seraient malheureusement passés à côté.
(par Charles-Louis Detournay)
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