Alors que son coup d’un soir est décédé, semble-t-il, accidentellement chez elle la nuit précédente, Anaïs se rend à la première foire aux chatons de Bruxelles en compagnie de ses deux amies, tout aussi superficielles qu’elle-même. Mais soudain la folie gagne l’ensemble des félins présents dans le bâtiment et ces adorables minous deviennent de véritables machines à tuer, attaquant sans raison visiteurs et exposants. Il ne reste plus qu’une chose à faire pour les trois bimbos : contre-attaquer pour sauver leur peau impeccablement maquillée.
Avec un titre pareil, on sait à quoi s’attendre. Bimbos versus Chatons Tueurs transpire le trash et dégouline de second degré. Sous une couverture qui rappellera aux cinéphiles des affiches de films rétros se cache une histoire du même acabit, entre invraisemblance et exagération. Le scénario puise sa thématique chez Hitchcock et ses Oiseaux et s’inspire de tout un pan de la culture cinématographique, dont les productions Troma, pour son ambiance de série B gore.
Le trait simple et naïf de Thomas Mathieu (Les Drague-Misères dans la collection Shampooing) rehaussé de couleurs flashy achève le tableau. On pourrait ne pas accrocher à cet aspect parfois un peu trop simpliste, mais il s’accorde avec le parti-pris global de l’album.
Certes, Bimbos versus Chatons Tueurs ne raconte pas grand chose ni rien de très profond, mais tout cela est parfaitement assumé. Au final, le résultat est drôle et jouissif : objectif atteint !
(par Baptiste Gilleron)
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