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Bye bye, my brother - Par Yoshihiro Yanagawa - Ed. Casterman

Par Stéphane Cassou le 21 janvier 2013                      Lien  
Nido, dit "la locomotive", est un ancien boxeur au destin fauché par un accident qui lui a coûté sa jambe. Depuis, il erre dans la rue, sans ambition, hanté par son accident et la mort de son jeune frère pour laquelle il culpabilise.
Pas glop.

Premier Manga de Yoshihiro Yanagawa édité en France, Bye Bye, my brother est un unitaire mettant en scène des personnages anthropomorphes à tendance miaou.

Un ancien boxeur, déprimé et déprimant, face à la mort : celle de son jeune frère, la sienne annoncée, et la Mort, le Dieu de la Mort, apparaissant sous les traits d’un gros chat, dont le sourire malicieux n’est pas sans évoquer Totoro ou le chat d’Alice au pays des merveilles, qui se retrouve ici le principal narrateur très cynique de ce drame.

Bye bye, my brother - Par Yoshihiro Yanagawa - Ed. Casterman

Le mangaka nous dessine une histoire dont l’apparente candeur est assumée par l’auteur lui-même dans une postface assez touchante.

Grâce à des dessins très fins et poétiques, sorte d’habile mélange entre Blacksad et Ernest et Célestine, il gagne immédiatement l’empathie du lecteur pour ses personnages, tous dotés d’un charisme percutant et d’expressions communicatives. Le syndrome du chaton, en quelque sorte.

Ensuite, à l’instar de ses amis mafieux, on peut s’agacer de l’inertie du héros, Nido, locomotive sans charbon dont le regard triste est contagieux, contrastant avec l’amusement que peut provoquer le chef de cette mafia, cabotin au possible, supporter numéro un de Nido et peut-être le seul à croire en son utopique come-back. Mais la perspective de son retour sur les rings et l’annonce d’un grand combat relance bien la machine, autant celle du personnage principal que de l’intrigue.

Yanagawa place ses personnages dans une problématique intéressante : la prise en main ou l’acceptation de son destin, la lutte ou l’abandon, présentant avec un certain cynisme la mort comme un dernier voyage auquel toute personne condamnée a encore la possibilité de renoncer.

Grâce à un trait félin doux et craquant, ce manga émouvant qui a la force de ne jamais s’embourber dans le pathos, se parcourt très facilement et
rapidement, et l’auteur s’accomplit encore mieux dans un second récit qui clôt l’album, sorte de prequel à la déchéance de Nido, plus court mais encore plus poignant.

(par Stéphane Cassou)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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