Jessica Ruppert est maire de New York. Elle fourmille d’idées pour sa ville. Mais un attentat atroce endeuille la métropole. L’accusé, Joshua Logan, en fuite, veut prouver son innocence. Il est prêt à se rendre à la police. Son but : révéler un immense complot qui a permis l’élection de Jessica. Sans compter ses vérités à propos de l’attentat, qui mettent en cause une icône : Steven Providence, boxeur élevé au rang de martyr. Logan se retrouve bien seul dans sa quête de vérité. Qui a envie de salir une maire aussi humaniste ? Les soutiens qui se manifestent n’ont rien de glorieux : la frange la plus dure de l’extrême droite, prête à transformer notre repenti en symbole. Un piège infernal.
Comme toujours avec les histoires agencées par Luc Brunschwig, les personnages se croisent dans un ballet politico-policier des plus touffus. Chacun s’accroche à son sens du devoir et de la vérité avec pour témoin des populations prêtes à exploser. Car l’enfer est ici est en ce sens parfaitement fidèle à la série "mère", Le Pouvoir des innocents. Le lecteur se retrouve aussi confus que les personnages, à contempler les lignes mouvantes du droit et de la morale.
Mis en scène (attribution rare en BD) par Laurent Hirn, précédemment dessinateur du Pouvoir des innocents, l’album bénéficie du trait convaincant de David Nouhaud, entre école franco-belge et modèle comics.
Pas mal pour une relance.
(par David TAUGIS)
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