Des moments forts de l’histoire coloniale, une intrigue familiale et sentimentale riche et mouvementée : la saga algérienne de Jacques Ferrandez maintient son haut niveau de qualité. Avec un bonus de choix : la préface de Fellag, humoriste et écrivain né en 1950, désormais bien connu en France.
On retrouve dans ce tome 9 les protagonistes de notre histoire en octobre 1958, au moment ou l’armée française reprend du terrain face aux indépendantistes. De Gaulle, dans un discours impressionnant, tend la main aux militants du FLN et propose une paix des braves. De quoi faire tourner la tête aux combattants, qu’ils se cachent dans le Djebel ou qu’ils agissent de l’étranger...
Du côté de la famille de colons qui anime la série par ses pérégrinations, un deuil douloureux va provoquer des réactions en chaîne : le couple mixte exilé au Québec doit rentrer en Algérie... Chacun sera confronté à ses convictions profondes...
Le souffle romanesque reste la principale qualité de Carnets d’Orient, série formidablement documentée qui à chaque volume permet de réviser l’histoire de la France et de l’Algérie. L’auteur n’oublie aucune communauté et ses dialogues font merveille.
Dans ce Dernière Demeure d’excellente facture, il n’hésite pas à aller loin dans les détails, lors de scènes choc ou un militaire français explique posément les méthodes de torture de l’armée...
(par David TAUGIS)
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