Après avoir volé quelque chose à de mauvaises personnes, Catwoman voit son appartement se faire niveler par une explosion. Sans toit et sans job, elle se tourne vers son amie indic, qui, magie des comics, lui trouve un toit et un job...
Elle se rend ensuite à une « fête de relaxation » de la mafia russe de Gotham, histoire d’y apprendre s ’il n’y a rien à dérober dans le coin. Évidemment, la fête part en cacahuète et notre chère Sélina se retrouve donc avec son futur job, mais bien bien seule chez « elle ».
C’est sans compter sur Batman, venu la voir pour la prévenir qu’elle s’est fourrée dans quelque chose d’énorme (mais aussi parce que notre cher Bruce se fait du soucis pour Sélina). Sans phase d’observation, Catwoman lui saute dessus pour combler son manque affectif, tout en conservant la nuit durant la majeure partie de leurs costumes.
Pour ce premier numéro, Judd Winnick assure le minimum syndical au niveau du scénario. Une seule trame est développée (l’histoire du tableau), les motivations de Catwoman sont expédiées en deux petites pages. Bref, le scénario ne casse pas trois pattes au Pingouin.
Guillem March quant à lui, s’en sort très bien. Habitué à dessiner des pin-ups sexy, il prend son pied à nous montrer Sélina Kyle sous toutes les coutures, quand il y en a, et surtout son décolleté, quitte à défrayer la chronique.
Le fait, en effet, que l’héroïne soit constamment la poitrine à l’air sans le costume a soulevé bon nombre de protestations. L’apothéose revient à la scène de sexe avec Batman, la blogueuse Gail Simone (encore elle...) et les fans se déchainant, arguant que tout le jeu du chat et de la souris développé au fil des années entre Batman et Catwoman est sacrifié à ce voyeurisme.
Cette scène ne nous a pas du tout choqué pour notre part. En effet, depuis Batman Hush (Batman Silence en français), il est difficile de faire mieux niveau tension entre Bruce et Sélina. Judd ici va droit au but, certes en nous privant d’une montée en puissance, mais aussi en nous épargnant un tournage autour du pot digne d’une drague sur Internet durant une voire deux années de parution. De plus, les scènes d’acrobaties sont vraiment dynamiques, même si certains y décèlent plus d’un défaut anatomique, alors que d’autres verront qu’une gymnaste professionnelle...
Catwoman #1 n’est pas un mauvais comics, mais n’est pas non plus une bonne surprise. Il se laisse lire mais l’intrigue développée est bouclée dans le deuxième numéro. Si Judd et Batman s’y sont amusés, est-ce le cas du lecteur ?
(par Antoine Boudet)
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