Selina Kyle, alias Catwoman, plus furieuse et incontrôlable que jamais, se posant mille et une questions : elle veut rejeter le masque et le costume qui la magnifient et rejette toute sa frustration sur le premier venu. Arpentant les rues de Gotham City aux côtés de Batman ou en solo, elle a le chic pour se perdre dans un dédale d’ennuis sans précédent.
Ce 5e volume qui achève le premier cycle des aventures de Catwoman imaginées par Judd Winick et Guillem March, et par la suite reprises par la scénariste Ann Nocenti (Daredevil, Green Arrow...) se clôt sur un bilan impressionnant : une vingtaine d’épisodes en cinq volumes, au cours desquels les auteurs brossent une ville de Gotham marquée par la décadence, contrebalançant sa trame désespérante et sombre grâce à un humour noir décalé.
Si Catwoman incarne la femme fatale, garce sur les bords, taquine avec les hommes, et explosive face à ses adversaires, elle caractérise néanmoins la super-héroïne moderne, féline jusqu’au bout des griffes, sans réelle attache, au cœur éprouvé, qui tente de cacher ses états d’âme.
Grâce à son style graphique raffiné, et par sa dynamique créative, mais par moment trop "propret" pour Gotham City, cette mini série fait de Catwoman l’une des meilleures séries actuelles proposée par le label DC Comics.
Ce cycle s’achève comme il a démarré, en laissant une belle impression.
(par Marc Vandermeer)
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