Pour éradiquer une mystérieuse épidémie, les prêtres d’un petit archipel n’hésitent pas à tuer toutes les personnes contaminées ou susceptibles de l’être. La jeune Alatea se rappelle les histoires contées par sa grand-mère, celles qui disaient que l’apparition d’un dragon engendrait une terrible maladie. Mais personne ne veut croire la jeune fille…
Présenté comme une "star de la BD coréenne" par son éditeur, Dohé démarre son album par neuf planches très attractives : un somptueux face à face dragon-chevalier aux teintes rougeoyantes.
Tout au long du récit, l’auteur exprime avec beaucoup de personnalité sa sensibilité, très perceptible dans le découpage et la mise en couleurs. Le lecteur sera peut-être dérouté par quelques planches à la trame narrative très proche de la succession d’illustrations. En effet, d’une case à l’autre, Dohé utilise des cadrages très différents et l’auteur n’hésite pas à changer sa teinte dominante. Surprenant mais pas déplaisant.
Si le scénario proposé par Ange présente la maladie du Veill, qu’apporte-t-il de plus au regard des albums de la série La Geste ? En fait, pas grand-chose. Le fidèle lecteur de la série fera donc du surplace et ne verra pas l’univers s’enrichir ou progresser. Nous en resterons au stade de l’exercice de style et de la collaboration expérimentale. C’est frustant car cet album méritait assurément beaucoup mieux.
(par Laurent Boileau)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion