Si la couleur a fait son apparition, le propos, lui, est toujours aussi noir et cynique. Alcoolos, fachos, nationalistes, aigris de tout poil trouvent une oreille attentive chez Francisque. Ils refont le monde et philosophent à leur manière sur la politique, la France, la liberté, le foot…
- Moi en 40, j’aurais été résistant !
- Moi, je serais toi j’aurais attendu 45 !
L’alcool délie les langues et chez Francisque, elles sont bien pendues !
Lindingre au scénario et Larcenet au dessin jouent de la provocation et caricaturent une kyrielle de personnages, sympathisants d’extrêmes ou poivrots indécrottables.
- J’aimerais bien savoir de quoi je vais mourir…
- Pas de soif, je te rassure !
Pas de case, juste un, deux ou une dizaine de dessins au graphisme brut et épuré pour finir avec des étincelles sur une chute pertinente. Cette satire sociale et humaine nous emmène dans les bas-fonds d’un nationalisme pathétique avec un humour violent mais drôle. Résultat : ce qui peut sembler inquiétant au premier degré devient grinçant et risible au second.
- Un dernier pour la route ?
- Quelle route ?
(par Laurent Boileau)
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