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Claire Wendling : "J’ai la chance, dans ce métier qu’est le dessin, de pouvoir choisir tel ou tel support, en fonction de mes envies."

Par Thierry Lemaire le 30 juin 2010                      Lien  
La trop rare Claire Wendling fait son retour dans les bacs des libraires avec Daisies, un splendide sketchbook grand format (Soleil). Une occasion à ne pas laisser passer pour lui poser quelques questions.

Quelles sont les origines diverses des dessins présentés dans Daisies ? Seules certaines illustrations sont légendées.

À la base, j’avais fait quelques affiches pour divers festivals départementaux sur la musique, les contes, etc.. J’ai eu la possibilité de les reprendre pour en faire un livre (ce sont certaines des grandes images en couleur) en les accompagnant de leurs roughs et des différentes recherches que je proposais au “client”, le Conseil général de Charente. Et autour de ça, j’ai mis les petits dessins et autres digressions faits en amont et en aval (par plaisir) autour des thèmes des affiches.

Enfin, j’ai ajouté au livre une “réinterprétation” de croquis, faits pour une boite d’animation, qui n’avaient pas convenu mais que j’aimais bien. Sinon, je n’aime pas parler de mon travail, d’où l’absence de légende la plupart du temps.

Claire Wendling : "J'ai la chance, dans ce métier qu'est le dessin, de pouvoir choisir tel ou tel support, en fonction de mes envies."
Affiche pour "Au fil du conte"
(c) Wendling/Métamorphose

Pourquoi avoir intitulé les chapitres comme des pâtisseries italiennes ? C’est un clin d’œil à Barbara Canepa (co-directrice de la collection Métamorphose, d’origine génoise) ? Et est-ce que les noms ont un sens particulier par rapport aux dessins ?

Pour ce qui est des noms de confiseries italiennes, c’est sûr, mon amitié pour Barbara a joué un rôle ! Mais aussi, ces noms sont pour moi une vrai évocation des douceurs sucrées et régressives…

Je trouvais que ce côté sucré allait bien avec ces dessins. Comme de la chantilly sur une gaufre !

Et puis, après tout, ça aurait été un peu bêta de mettre “cirque” ou “fééries” ou autre ! Les lecteurs sont bien capables de voir ce dont il s’agit, non ?

D’où vient ce goût, cette fascination peut-être, pour le dessin animalier ?

J’ai grandi dans un environnement de nature très présente. Je n’ai rencontré mes congénères enfants qu’a cinq ans. Du coup, les animaux que je côtoyais sans appréhension étaient bien plus mon ordinaire… Et puis, j’ai toujours voulu poursuivre des études de biologie… Hélas, la faute aux mathématiques, j’ai dû me rabattre sur le dessin… Mais j’ai quand même gardé les animaux aussi proches que possible… sur le papier !

Daisies, chapitre Liquirizza.
(c) Wendling/Métamorphose

Il y a toujours un petit côté inquiétant dans vos dessins, même quand ce sont des enfants et des animaux. Est-ce une volonté consciente ? D’où ça vient, chez vous ?

Il n’y a que très peu de volonté consciente dans mon dessin, il me semble ! C’est bien ça qui est intéressant : le regard des autres y trouve des choses étonnantes parfois, que l’on peut reconnaître, ou bien des choses complètement insensées. Le dessin est riche de n’avoir pas de vocabulaire propre en grande partie, mais un grand pouvoir d’évocation…
Le côté inquiétant, peut-être, c’est que j’essaie de mettre autant de vie que possible dans un personnage. Et, sans doute, cela appelle son pendant de mortalité contenu dans tout vivant… Je le vois comme ça, mais maintenant, hein…

Il y a également un côté victorien, "lewis carollien". C’est une inspiration importante pour vous ?

C’est franchement pas à ça que je pense quand je dessine. Mais peut-être que mes lectures enfantines continuent de peupler une partie de mon cerveau, ressortant sans que je ne m’en aperçoive !…

Daisies, chapitre Lecca Lecca.
(c) Wendling/Métamorphose

Le dernier chapitre aborde le cirque. C’est un univers qui vous plait particulièrement ?

En fait, je n’aime pas particulièrement le cirque ! J’avais une affiche à faire sur ce thème, associé à la notion des arts de la rue, etc. Alors, j’ai essayé de trouver des sujets qui m’amusaient autour de ça… mais c’est tout !

Pourquoi ne pas avoir fait une BD pour la collection Métamorphose ?

Parce que ça s’est trouvé comme ça ! J’avais fait un carnet avec certains de ces dessins pour un éditeur américain (Stuart NG Books). L’occasion d’en faire un gros livre, plus fourni, pour le marché français, avec Barbara et Clothilde Vu [les deux directrices éditoriales de Métamorphose, ndlr] s’est présentée. Je ne pouvais pas demander mieux !!!

La couverture de Daisies
(c) Wendling/Métamorphose

De manière plus générale, pourquoi avoir arrêté la BD ?

Je suis une dessinatrice à la base… Mais voilà, quand on commence par quelque chose en France, on est sensé toujours faire la même chose ! Ça fait cliché, mais c’est un peu vrai, non ?

J’ai la chance, dans ce métier qu’est le dessin, de pouvoir choisir tel ou tel support, en fonction de mes envies, de ce que je sais faire, en bref de pouvoir aller là ou je me sens à l’aise ! C’est comme si vous disiez : “pourquoi avoir arrêté l’animation” : parce que je n’ai pas eu l’occasion de bosser sur un projet d’anim depuis deux ans… Je ne suis pas carriériste. Je vais juste où le vent me porte, du moment qu’il est doux !

Et justement, quels sont vos prochains projets ?

Pour les projets, il doit y avoir des choses écrites à droite à gauche…
J’en parle pas, ça porte la poisse (sourire).

Hommage de Claire Wendling à Skydoll, série scénarisée par Barbara Canepa (cette illustration ne fait pas partie de Daisies).
(c) Wendling

(par Thierry Lemaire)

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24 Messages :
  • Ces dessins se passent très bien de cases et de bulles. Ce serait même dommage d’enfermer tout ça dans de la BD. La BD est trop souvent réductrice. Le dessin ne peut pas s’y épanouir pleinement puisqu’il doit d’abord véhiculer l’histoire. Les dessins de Claire, on s’y plonge, on voyage à l’intérieur.

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    • Répondu le 30 juin 2010 à  12:06 :

      Je suis en désaccord total avec ce qui vient d’ être écrit.
      La bande dessinée est une pratique qui s’ accomode très peu de la dimension illustrative et aucun dessinateur(trice)qui en est issu n’ a jamais convaincu en ce domaine. Il vous suffirait d’ ouvrir un livre d’ Arthur Rackahm pour vous rendre compte de toute la faiblesse de ce que ce livre nous présente...
      Mais nous vivons l’ ère des Philistins, alors : "Longue vie à eux".

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      • Répondu le 30 juin 2010 à  12:21 :

        Ma phrase est ambigüe :
        "...vous rendre compte de toute la faiblesse de ce que Daisies nous présente".
        Merci de rectifier.

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        • Répondu le 30 juin 2010 à  18:14 :

          Vous vous placez du côté des lettres. Placez vous du côté du dessin et vous aurez un autre point de vue. Vous lisez trop de BD. Et les illustrations d’Arthur Rackham se passent de commentaires. Bine sûr, si vous considérez comme tout bon français que le texte, l’écrit doit dominer, passez à autre chose !

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          • Répondu le 1er juillet 2010 à  09:24 :

            Non, je me place du côté du dessin.
            L’ imagerie proposée ici par ces illustrations est d’ une intense faiblesse face à celle de Rackham,Larson ou tout autre illustrateur de ces époques.
            Il n’ y a aucune méchanceté derrière ces mots, juste un constat lucide : C’ est très faible.

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            • Répondu le 1er juillet 2010 à  12:34 :

              Expliquez pourquoi ces dessins sont faibles... Parce que c’est faible de ne jamais faire l’effort d’expliquer let de se contenter de citer d’autres dessinateurs pour jouer les experts.

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              • Répondu le 1er juillet 2010 à  14:39 :

                Le problème est que j’ ai commencé dans la rudess, je suis donc obligé de m’ y enfoncer.
                Non, si vous ne voyez pas que "Daisies" est faible par rapport à "Rip Van Winkle" de Rackham je ne peux le voir à votre place.
                Le fait est que l’ on peut quand même tenter une approche par analogie (que vous vous empresserez de refuser pensant qu’ il s’ agit là d’ un concours de mauvaise foi et nous nous enfoncerons un peu plus)...
                Aussi bon pianiste (de jazz) que l’ on puisse trouver Cecil Taylor, il s’ exprime dans un registre qui est celui de l’ improvisation et de la liberté par rapport au thème. Cette approche qui est le résultat d’ années de travail, sera toujours en contradiction avec l’ ascèse d’ années et années consacrées par Samson François à l’ oeuvre de Ravel... Et ce en toujours répetant les mêmes notes, sans en bouger une seule, mais en essayant de les ressentir toujours plus par la façon de les attaquer.
                Donc Cecil Taylor ne jouera jamais Ravel aussi bien que Samson François, à dire vrai il doit tellement le savoir qu’ il ne s’ y est sûrement jamais essayé ( je parle d’ un enregistrement, pas de l’ intimité de son salon).

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            • Répondu le 1er juillet 2010 à  12:49 :

              Toutefois, s’ il n’ y a aucune méchanceté que de rudesse !
              Je présente toute mes excuses à l’ autrice et ses admirateurs pour ce caractère de cochon et la forme prise par mon discours.

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            • Répondu le 1er juillet 2010 à  13:11 :

              Bien sûr.
              Mais alors dans ce cas-là, Lévy et Musso devraient être zigouillés parce qu’avant, il y a eu Victor Hugo. Mylène Farmer et Dorothée devraient être immolées parce qu’il y a eu Ella Fitzgerald...
              Oui : Claire Wendling est plus faible, mais cela n’empêche pas d’apprécier ce qu’elle fait.

              ... En revanche, pour Musso, Lévy, Mylène et Dorothée, qu’on les massacre ou qu’on les brûle, ça ne me dérange pas.

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      • Répondu par lola le 8 janvier 2014 à  22:44 :

        je ne comprend vraiment pas pourquoi vous parlez de rackham,toth,maccay,tenniel et j’en passe,leur style est certe beau, mais mort depuis bien longtemps, on a gagné en réalisme, en fluidité,en vie, et ce que rackham faisait je pense que wendling peu le faire, mais je ne pense pas que rackham au contraire aurait pu faire ce que fait une wendling....pour moi c’est sterile et debile de vouloir comparer, l’une est heritiere des uns,et se debrouille tout aussi bien dans son style contemporain.

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  • vous qui affirmez connaitre beaucoup de choses sur le dessin, vous n’êtes pas sans ignorer qu’Arthur Rackham se fit démonter par la critique anglaise lorsque son "Alice au pays..." fut publié.On lui reprochait un dessin...faible, par rapport à John Willie, qui était la référence de l’époque.
    sans entrer dans des comparaisons hasardeuses et concours de b..., on apprécie rarement à leur valeur les contemporains

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    • Répondu le 2 juillet 2010 à  07:50 :

      Oui je l’ ignorais et ça ne change rien. En l’ occurence l’ oeuvre de Rackham n’ a pas manqué de recevoir un grand nombre de lauriers de son vivant, ce dont on se fiche....
      ..."On apprécie rarement à leur valeur les contemporains" dites vous, c’ est bien de cela que je parle.Il ne faudrait pas trop les surévaluer ce qui est la mode de notre époque.
      Relisez-moi, je m’ élève avant tout contre les propos suivants :....."Ces dessins se passent très bien de cases et de bulles. Ce serait même dommage d’enfermer tout ça dans de la BD. La BD est trop souvent réductrice. Le dessin ne peut pas s’y épanouir pleinement puisqu’il doit d’abord véhiculer l’histoire. Les dessins de Claire, on s’y plonge, on voyage à l’intérieur"......Mettre au dessus de la bande dessinée ce petit livre très à la marge de ce qu’ est l’ art de l’ illustration me hérisse le poil, c’ est ainsi.... Bien sûr qu’ on peut l’ apprécier mais seulement comme on peut aimer le Coca autant qu’ un grand vin... Sans confondre l’ un et l’ autre.

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      • Répondu le 2 juillet 2010 à  09:50 :

        Claire Wendling fait un livre pour se faire plaisir et faire plaisir à ceux qui apprécient ses dessins. Si vous n’aimez pas, personne ne vous force. Il y a une telle surproduction que vous trouverez certainement quelque chose à vous mettre sous la dent. Elle n’a jamais eu la prétention de faire une chef-d’œuvre. C’est juste un recueil d’images. Ce n’est pas de la BD. Mais ce n’est pas obligatoire de ne publier que des BD pour être considéré comme dessinateur dans cette partie du monde.

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    • Répondu par bearboz le 2 juillet 2010 à  09:20 :

      John Willie ?
      le John Willie de Gwendoline ?
      Qu’est-ce que vous nous racontez ?!

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      • Répondu le 2 juillet 2010 à  09:47 :

        oups, je voulais dire John Tenniel, le premier dessinateur d’alice !

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        • Répondu le 2 juillet 2010 à  15:55 :

          oups, je voulais dire John Tenniel, le premier dessinateur d’alice !

          Toutefois le 1er dessinateur d’Alice était... Lewis Carroll (cf la reproduction du 1er manuscript chez FRMK)

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  • Claire est virtuose. Ce qui m’amuse toujours, c’est qu’on tire à vue sur les virtuoses. Ils ont un don. Ils ne font pas d’effort. C’est tellement facile et tellement injuste. On préfère féliciter, encourager et récompenser le laborieux. Clui qui confond crayon avec vieille charrue pour tracer des traits. C’est pas nouveau, c’est comme ça partout. Un acteur qui joue avec finesse un rôle de comédie ne sera pas récompensé ou reconnu alors qu’un acteur qui joue un rôle d’autiste sourd et estropié sera encensé par la critique et le public même si son jeu est mauvais parce que c’est tellement fort ce qu’il fait. Je ne me fais pas d’illusion, ça ne changera jamais. Mais pour dessiner comme Claire, il faut avoir travaillé des années. Bien plus que pour dessiner avec une charrue. LE don n’existe pas, c’est du boulot. Les virtuoses ont travaillé dix fois plus que les autres parce qu’ils ont commencé très tôt.
    Claire est talentueuse et ses dessins se passent d’histoires. Vous êtes fatigants avec cette idée qu’un dessin devrait toujours être là pour servir une histoire. Ce n’est pas toujours nécessaire.

    Répondre à ce message

    • Répondu le 2 juillet 2010 à  10:17 :

      "Claire est virtuose"....
      Mon dieu, j’ aurai tout lu.
      Je m’ arrête là.
      Mais vous conseille de rejeter un oeil à Alex Toth, Noel Sickles, Winsor Mc Cay, Hal Foster pour vous donner une vague idée de qui sont (furent) les virtuoses en bandes dessinée.
      Bien à vous.
      Fin de la transmission pour ma part.

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    • Répondu par Le Salma àlunettes le 2 juillet 2010 à  10:41 :

      Tout faux cher...
      On ne reproche rien à Wendling. En revanche on peut penser des choses tout de même car ce qui est maladroitement exposé ( ou maladroitement lu par vous) c’est la réalité. Il est faux de dire qu’un grand dessinateur, virtuose en diable, de la trempe des génies ne puisse pas être un bon raconteur d’histoire. Puisque Franquin le fut. il y a aussi De Crécy ou Guarnido qui sont de fabuleux graphistes, dessinateurs ce que vous voulez et qui en même temps racontent.

      Ce qui est exprimé ici n’est pas ce que vous avez compris à savoir" la bande dessinée c’est d’abord une histoire avec des dessins laborieux" ça c’est votre point de vue partant du plaisir que vous avez à regarder les dessins de Wendling ou Frazetta . Acceptez tout de même le fait qu’elle a un peu choisi une autre voie puisque son récent passé est plus fait de graphisme que de bandes dessinées. Aurais-je été distrait ? Elle n’a plus beaucoup sorti de livres justement parce que son plaisir à elle et puis surtout ses opportunités éditoriales( le côté pragmatique que tous les observateurs oublient ) l’ont emmenée dans d’autres sphères.
      Il n’y a pas d’un côté les gens du style Jim Davis avec son Garfield ( dessin minimaliste et univers bien délimité) et puis les artistes flamboyants, indomptables qui se passent même de récit tellement ils sont fortiches.

      C’est chaque fois un cas particulier et je peux vous assurer que si les albums de Claire Wendling avaient dépassé les 200000 exemplaires, sa vie, son parcours auraient été autres. Elle a sans doute fait d’autres rencontres qui lui ont donné l’occasion de peaufiner son art en quittant un peu ce qui semble trop balisé à ceux qui ont du mal à se résoudre à la narration pure et simple, voire simpliste. Le dessin lui-même est un mystère. La virtuosité n’induit pas une désinvolture de la part de celui qui exécute. Il y a là aussi des centaines de façons de faire, presque autant qu’il y a d’individus. Je connais des dessinateurs qui ont comme résultat un dessin minimaliste sur lequel ils ont sué des jours, des auteurs qui ont un dessin à la Michelange qu’ils ont éxécuté en faisant mille essais, des auteurs avec un dessin qui semble jeté qui est le résultat de 2000 croquis. Au bout, un lecteur : "wouah ! quelle virtuosité, ce gars ou cette fille c’est le talent pur"
      Grotesque de penser que le plaisir que l’on a à contempler à écouter à voir soit en rapport direct avec l’artiste. ça n’a rien à voir. Le don c’est l’envie.

      Il s’agit non pas comme indiqué plus haut de choisir entre les lettres et l’image. Puisque la bande dessinée n’est pas un mélange grossier des deux. C’est un média qui inclut en partie ces éléments mais qui a sa logique propre. Une logique immense et extensible qui va de Chris Ware à Leo, de Prado à Hergé etc( je ne sais quel exemple prendre pour ne pas être réducteur)

      Cette putain de virtuosité dans la bd faut la chercher un peu, elle n’apparaît pas au premier coup d’oeil, l’art invisible comme dit l’autre. Et là, pas mal de dessinateurs qui ont le dessin un peu de traviole, pas épatant ou même très basique, très classique souvent sont des virtuoses. On s’extasie a priori plus facilement devant une belle voix ( ce qui est aussi très agréable) .
      Le dessin est un véhicule c’est sûr mais il est aussi chargé de la personnalité de l’auteur sinon le même dessin conviendrait (un dessin standard , banal, presque neutre) pour tout raconter , c’est idiot.
      Non, il n’est ni un véhicule, ni une fin en soi. A chaque auteur de définir la part que celui-ci prend dans ce qui est raconté. Et c’est évolutif puisque pour revenir à Franquin , il démarre par exemple avec Gaston avec un dessin hyper-simple pour terminer sur le foisonnement à la Ronald Searle, les matières. C’est toujours le même auteur.

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      • Répondu le 4 juillet 2010 à  00:51 :

        Que de fiel et d’aigreur dans ces commentaires !!!!
        De quoi parlons-nous ici ? De la dernière merde sortie dans les bacs ?
        Non, moi je vois ici un beau livre, soigné (qu’on aime ou pas), et agréable à feuilleter... en outre, le retour de Claire Wendling avec cet ouvrage me plait.

        Je suis abasourdi par les pseudo débats intello-je-ramène-ma science qu’on peut lire au dessus.... ils sont complètement à coté de la plaque, et surtout... il transpirent la jalousie... mais est-ce besoin de l’ajouter ?

        Y aurait-il du dessinateur frustrés dans la place ? :D

        Sortir un artbook ne veut pas dire qu’on s’en tamponne de la BD, ce sont deux exercices très différents... je ne vois pas où est le souci (Claire a déjà sorti une série complète... faites-en autant et on en reparlera).

        Elle est victime de sa virtuosité, car oui, une bonne fois pour toute, elle l’est, "virtuose" (comme d’autres, pas si nombreux, et nombreuses... encore moins) je connais peu de dessinateurs-trices vivant et de cet âge (jeune) qui ont ce niveau de dessin et cette aisance (même apparente)....
        Mais je pense qu’on lui fait payer ça, et le fait d’avoir été absente trop longtemps... le fait d’être une femme un peu aussi ?

        Vos commentaires me révoltent.... ça en dit long sur le petit monde de l’édition et de la BD.
        De l’air !

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  • Personnellement, j’apprécie l’oeuvre de Claire Wendling. Qu’il s’agisse de BD ou d’illustration, le talent y est évident !! C’est une dessinatrice qui a percé bien avant l’avènement des blogs féminins (dessin rapide et sans prétention, heureusement, sur des tranches de vie pleines d’un humour féminin et caustique hin hin hin !°), et elle est diplômée de l’école d’Angoulême ! Donc son travail révèle une excellente maitrise graphique. Personnellement, je regrette qu’elle ne fasse pas plus d’albums, mais peut-être lui manque t’il un bon scénariste (il faudra qu’un jour je me dévoue... Dommage que pour l’instant j’en sois réduit à faire du semi-Trondheim, période début des Carottes de Patagonie)). Quoi qu’il en soit, l’important est qu’elle fasse ce qui lui plait plait plait, comme le répetait le refrain d’un des premiers raps français (Chagrin d’amour), bien avant la violence verbale et la vulgarité qui caractérisent aujourd’hui le genre, hélas !

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  • Bonjour tout le monde...
    A la fois je suis d’ accord avec tout le monde et à la fois en total désaccord avec tout le monde. Je pense certes que Claire Wendling n’ est pas Toth ou Mac Cay. On peut effectivement avoir le sens de la hiérarchie. Mais on peut aussi avoir celui de la mesure, bande de garnements... Car qui vaut Mac Cay ou Toth, de nos jours ?
    Donc ça serait pas si mal si chacun redescendait d’ un cran ou deux ( voire trois mais je n’ ose l’ espérer) et parlait avec un peu plus de retenue, parce que, scoop : Le dessin c’ est dur ! Pour tout le monde !

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    • Répondu par Malo le 5 juillet 2010 à  07:08 :

      parce que, scoop : Le dessin c’ est dur ! Pour tout le monde !

      Mais non, il suffit de se plonger dedans et de voyager à l’interieur ! :)

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      • Répondu par Franck Biancarelli le 5 juillet 2010 à  07:56 :

        Après 15 ans dans ce métier à interroger toutes sortes de dessinateurs : Jeunes, vieux Français étrangers et de toute obédience. Par delà les gonflements de poitrine de façade, c’ est la conclusion à laquelle je suis arrivé, avec la certitude que résumer son dessin à sa partie "écriture" n’ y changeait rien.
        Peut-être n’ ai-je pas interrogé les bonnes personnes, mais plus sûrement, vous avez beaucoup de chance.
        Ne la gachez pas et faites-nous de beaux albums.
        Bien à vous.

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