Faut-il impérativement apprécier de boire du café pour lire Coffee Time ? Bien sûr que non... L’auteur favorise certes la description des différentes arômes de café mais, au delà de ce breuvage, il insère des tranches de vie de tous horizons... De quoi sensibiliser des lecteurs de tout âge, que ce soit par l’une ou l’autre nouvelle.
Ce recueil de 200 pages publié au Japon en 2008 porte, comme fil conducteur , des personnages pour la plupart, anodins, qui se rencontrent et discutent autour d’une tasse de café. Le café, tout comme le thé pour certains, parvient à détendre l’atmosphère, à communiquer avec davantage de sérénité.
Sans réelle introduction, ni même de conclusion à sa suite de nouvelles, Tetsuya Toyoda met le lecteur dans une ambiance qui se veut palpable car chaque nouvelle se lit en une dizaine de pages, à charge pour l’auteur de faire passer son idée de manière instantanée et efficace. Certaines séduisent par leur finesse, tandis que d’autres paraissent fébriles de naïveté.
Quoi qu’il en soit, Tetsuya Toyoda offre un panel éclectique de sensations et de ressentis. Challenge réussi pour celui qui, après avoir vu son Goggles nommé dans la sélection 2015 d’Angoulême revient avec un calibre de même acabit.
Ici, point de protagoniste qui se démarque en particulier : tous, sans exception, arpentent un moment donné de leur vie et profitent de l’instant présent. L’un ou l’autre revient, certes, d’une nouvelle à l’autre, mais sans qu’il n’existe de lien direct entre ses séquences.
L’auteur nous rappelle en fin de volume ce qu’il ressort de cette ouvrage : "Buvons le café tant qu’il est chaud, la vie passe trop vite pour qu’on le laisse refroidir !"
Carpe Diem.
(par Marc Vandermeer)
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