Nos dossiers Festival International de la bande dessinée d’Angoulême Angoulême 2014

"Come Prima" par Alfred, Prix du meilleur album Angoulême 2014

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 2 février 2014                      Lien  
"Come Prima" du dessinateur Alfred, fauve d'or d'Angoulême 2014, emporte la palme du meilleur album de l'année au Festival d'Angoulême. " Un roman graphique construit sur des surprises successives riche de scènes magnifiques" écrivait-on sur ActuaBD.

"Deux frères brouillés prennent la route pour rendre un dernier hommage à leur père décédé, pouvait-on lire sur ActuaBD. Un long chemin empli de tension. Règlement de comptes ou réconciliation en vue ?"

Un travail au long cours dont l’auteur dit être sorti différent que lorsqu’il l’avait commencé. Un album publié par les éditions Delcourt par un auteur dont les album successifs n’ont jamais déçu.

"Come Prima" par Alfred, Prix du meilleur album Angoulême 2014
Alfred recevant le Prix du meilleur abum pour "Come Prima" (Ed. Delcourt) des mains du président Willem.
Mauvais Genre de Chloé Cruchaudet
Ed. Delcourt

Sans plus attendre, voici les autres prix du palmarès 2014 :

Prix du public Cultura :

- Mauvais Genre de Chloé Cruchaudet

"Un déserteur se déguise en femme pour échapper à sa réclusion. Une nouvelle vie commence, qui va bouleverser son couple. D’après une histoire vraie, un récit magistral illuminé par un dessin de haute volée " écrivions-nous dans notre chronique consacrée à cet album.

LIRE NOTRE INTERVIEW DE CHLOÉ CRUCHAUDET

Ma Révérence - Par Lupano & Rodguen - Delcourt
Ed. Delcourt

Prix Fauve Polar SNCF :

- Ma Révérence - Par Lupano & Rodguen - Delcourt

"Deux éclopés de la vie fomentent un braquage "équitable", écrivions-nous sur ActuaBD. Projet aussi naïf qu’utopique. Entre la préparation fébrile et les retours sur des passés douloureux, les apprentis gangsters se mettent à rêver. Excellente chronique sociale aux personnages creusés en profondeur."

LIRE UNE INTERVIEW DE WILFRIED LUPANO

Cow Boy Henk par Kamagurka & Herr Seele
Ed. Fremok

Prix du Patrimoine 2014

- Cow Boy Henk par Kamagurka & Herr Seele

"[Avec Herr Seele, on a affaire à une personnalité hors-norme qui n’est pas seulement auteur de BD (il a dessiné plus de 3000 planches de BD) mais aussi à un plasticien doué capable de structurer son discours dans des explorations hardies et souvent inédites", écrivions-nous dans ActuaBD. Il l’a encore démontré au cours de la cérémonie en recommandant de boire de l’eau pour maîtriser l’émotion.

Il ne faut pas oublier d’associer à ce prix l’autre phénomène qui contribue aux textes de Cow Boy Henk : le délirant Kamagurka dont nous avons longuement parlé également sur ActuaBD. Soulignons la qualité de la production des éditions Frémok.

LIRE NOTRE INTERVIEW DE HERR SEELE

Dandy cravaté et coiffé, Herr Seele fait l’apologie de la bouteille d’eau en recevant le Prix du Patrimoine pour "Cow Boy Henk" (Frémok) qu’il a co-créé avec Kamagurka
Mon ami Dahmer - Par Derf Backderf
Ed. Çà & Là

Prix Révélation 2014
(Deux prix ex-Aequo)

- Mon ami Dahmer - Par Derf Backderf (traduction Fanny Soubiran) - Ça et là

"La jeunesse d’un futur serial killer racontée par un camarade de lycée devenu journaliste et dessinateur, écrivions-nous sur ActuaBD. Les faits sont réels, les personnages aussi, et cette chronique psychologique nous offre une puissance rare. Un album qui reste en mémoire, et une plongée dans la déviance psychiatrique qui vaut bien un rayonnage entier de criminologie."

Ces quelques années passées par Derf Backderf auprès d’un serial killer en devenir a beaucoup touché ses lecteurs et la presse en a fait largement écho, au point que cet album est le best-seller de la petite maison Ça et là en 2013.

LIRE NOTRE INTERVIEW DE DERF BACKDERF

- Le Livre de Léviathan de Peter Blegvad chez L’Apocalypse

Un album qui a été fait par un auteur qui, selon son éditeur Jean-Christophe Menu, ne dessine pas de bande dessinée...

Jean-Christophe Menu, éditeur de L’Apocalypse, venu retirer le prix de Peter Blegvad pour "Le Livre de Léviathan" (à g.) et Derf Backderf (2e g.) pour "Mon ami Dahmer" (Ed. Ca & Là), lauréats ex-aequo du Prix découverte

Prix de la Série 2014

- Fuzz et Pluck (T.2), de l’américain Ted Steam (éd. Cornélius)

Encore un prix emporté par Cornélius qui avait aussi eu droit à une exposition autour d’un autre de ses ouvrages paru cette année : Gus Bofa.

Les lauréats d’Angoulême 2014
La Propriété de Rutu Modan
Ed. Actes Sud

Prix Spécial du Jury

Enfin, les membres du jury ont décidé de décerner un Prix Spécial pour un album que nous qualifions nous-mêmes de chef d’œuvre :

- La Propriété de Rutu Modan (Actes Sud)

LIRE NOTRE INTERVIEW DE RUTU MODAN]

Voici ce que nous en disions sur ActuaBD "L’artiste israélienne, co-fondatrice du groupe Actus Tragicus, publie ces jours-ci "La Propriété" (Actes Sud). Après le multi-primé "Exit Wounds", meilleur album étranger à Angoulême, "La Propriété" est le nouveau chef-d’œuvre du chef de file de la bande dessinée israélienne, traduit chez nous alors qu’il a reçu la semaine dernière le prix du meilleur album étranger au Festival de Lucca."

L’album touche par son humanité et la subtilité de sa comédie qui raconte l’histoire d’une vieille dame venue en Pologne récupérer ses biens spoliés par les nazis, mais surtout retrouver un amour de jeunesse perdu de vue depuis la guerre. Une etite merveille que le jury a eu raison de distinguer.

Prix Spécial du Jury : Rutu Modan pour "La Propriété" (Actes Sud)

Avec trois albums pour Delcourt, des petits éditeurs récompensés et les grands éditeurs Dupuis, Dargaud, Lombard, Glénat et Gallimard-Futuropolis-Casterman laissés sur le carreau, ce palmarès ne manquera sûrement pas de recueillir de nombreux commentaires.

Revoir la cérémonie des prix :

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Photos : Thierry Lemaire

 
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18 Messages :
  • Je trouve étrange le choix de récompenser comme meilleur album un ersatz de Gipi. Non pas que ce ne soit pas un bon album, mais comme Prix du meilleur album on serait en droit d’attendre un livre original, pas un mélange du trait de Gipi avec une ressucée du Portugal de Pedrosa.

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    • Répondu par Jacques le 2 février 2014 à  20:50 :

      Moi, ce que je trouve étrange, c’est que Delcourt/Soleil truste la majorité des prix, hors indés ayant besoin de reconnaissance (ou ayant donné lieu à de belles expos consacrées à leurs dernières productions).

      Delcourt/Soleil et ses filiales mangas/comics sont peut-être le plus gros exposant à Angoulême, mais je trouve au final ce palmarès déséquilibré et injuste... parce qu’il ne laisse pas de place à d’autres éditeurs importants (Casterman, Glénat, Dupuis, Dargaud, Lombard, Humanos).

      Il ne faut pas se faire d’illusions, les livres indés ne se vendront pas plus chez Cultura que les livres Delcourt, parce qu’ils n’ont pas de légitimité.

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      • Répondu le 2 février 2014 à  21:50 :

        Etrange argument. Le jury est censé récompenser des livres (donc le travail des auteurs), pas des éditeurs. Je ne vois pas pourquoi on écarterait un auteur sous prétexte que d’autres auteurs du même éditeur seraient prévus d’être récompensés.
        Dans ce petit monde de la BD, ce qui me surprend toujours, c’est l’importance que l’on apporte aux maisons d’éditions (à commencer par les libraires).

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      • Répondu par modus le 2 février 2014 à  22:31 :

        On n’a pas à choisir quel est le meilleur album de telle ou telle catégorie en fonction de son éditeur pour contenter tout le monde, ce serait, là, se foutre de la gueule du monde.

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      • Répondu par the wheel of dharma le 3 février 2014 à  13:55 :

        bah delcourt est en pointe en ce moment -edition, ecole,prix , what goes up must come down ...
        qu’ils en profitent bien -ça me fait penser à certaine chaine de magasins de musique qui ont subitement disparu des radars une fois le changement de majorité présidentielle acquis .
        de toute façon angoulême c’est pire que poitiers je sais pas ce qu’ils ont en tete mais pour relancer cette région c’est pas comme ça qu’il faut s’y prendre .
        et pour le contenu des bds bah tu peux avoir officiellement toutes reconnaissances possibles quand ça se vend pas ça se vend pas , à part les amateurs de blogs bd visiblement une spécialité francophone qui sont généralement très très bon public -ça fait peine à voir -
        bref si les auteurs ont un peu d’exigence ,à l’avenir ils éviteront Angoulême , comme le disait ce personnage
        légendaire du poitevin le RastaFarin le chemin est droit la pente est rude mais pourvu qu’on la monte plutot que la descendre !!!!

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    • Répondu par Philippe Peter le 6 février 2014 à  12:57 :

      A ce compte-là, on pourra arguer du fait que Cyril Pedrosa n’est pas le premier à évoquer un retour aux sources. C’est un thème récurrent, en BD, en littérature ou dans le cinéma. Ce n’est pas pour autant que ces albums sont des ersatzs...

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  • On peut s’étonner que le Prix de la série revienne à Fuzz et Pluck alors que le livre ne répond pas au critère d’une série (il fallait au moins trois tomes), mais l’éditeur étant Cornélius on est moins étonné, Cornélius a table ouverte à Angoulême, pour les expos comme les nominations.

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    • Répondu par Laurent le 3 février 2014 à  23:29 :

      C’est vrai que plusieurs grands prix qui ont eu leur expo rétrospective ont publié chez Cornelius. Mais, à part pour Willem, les livres parus chez cornélius étaient peu mis en valeur ( pas trace à mon souvenir dans l’expo Dupuy Berbérian). Je ne vois que Mizuki et Bofa à pouvoir être estampillées Cornélius. Et eux, contrairement à L’Association, au Requins Marteaux, au Frémok, à Delcourt et d’autres, n’ont jamais eu d’expo consacrée à la maison. Je dis parce que ils ne sont pas très aimés par ici et c’est parfois injuste. En tout cas, je trouve qu’ils font du bon travail et qu’ils méritent leur reconnaissance.

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      • Répondu le 4 février 2014 à  12:07 :

        Je suis d’accord. Je ne comprends pas cette sorte de méfiance qu’ont certains envers les Éditions Cornélius, une maison attachée à la qualité des livres, de la reproduction des œuvres, à la rigueur éditoriale (si seulement c’était le cas de tous les éditeurs). Leur catalogue est par ailleurs excellent. Étrange.

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        • Répondu par François le 4 février 2014 à  17:28 :

          les Éditions Cornélius, une maison attachée à la qualité des livres,

          Sauf qu’il faut éviter de les lire si on veut que la reliure tienne, sinon on se retrouve avec des feuilles volantes.

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          • Répondu le 4 février 2014 à  20:59 :

            Vous avez malheureusement raison.

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            • Répondu le 5 février 2014 à  08:23 :

               ? ça ne m’est personnellement jamais arrivée (mais je ne lis la production Cornélius que depuis une dizaine d’années).

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              • Répondu le 5 février 2014 à  19:00 :

                Et moi plus que dix ans, la collection Sergio est particulièrement touchée.

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          • Répondu par Laurent le 5 février 2014 à  10:24 :

            Ça m’est arrivé aussi, mais c’était il y a largement plus de 15 ans ! J’ai vu l’éditeur à Angoulême et il s’est longuement excusé. Il m’a expliqué qu’il avait fait une erreur de fabrication sur cette collection et qu’il était en train de la résoudre (c’était seulement collé, il n’y avait pas de couture). Il m’a proposé de remplacer le livre par un autre et il m’en a offert un en plus. Il a fait la même chose avec une copine qui leur a téléphoné. Depuis, les livres sont cousus et je n’ai jamais eu de problème. Peut-être que vous n’avez rien acheté chez eux depuis cette époque ?

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            • Répondu le 5 février 2014 à  22:43 :

              Peut-être que vous n’avez rien acheté chez eux depuis cette époque ?

              Chat échaudé craint l’eau froide.

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              • Répondu le 6 février 2014 à  10:06 :

                Je suis étonnée que quelqu’un reste bloqué aussi longtemps sur une mauvaise expérience d’achat. Tous les éditeurs ont des soucis de fabrication (je suis bien placée pour le savoir, je bosse dans l’édition... et j’achète des livres). Il m’est arrivée d’avoir de mauvaises surprises avec tel ou tel éditeur, mais cela ne m’a pas empêché de leur racheter des livres par la suite.
                Du coup, pour un lecteur de bande dessinée, c’est passer à côté de certains des meilleurs titres de la dernière décennie (et puis c’est un peu présomptueux de critiquer une maison dont on ne connait finalement pas la production "récente" ; peut-être que ces nominations de Cornélius à Angoulême ne sont pas si imméritées...).

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                • Répondu par Oncle Francois le 7 février 2014 à  10:21 :

                  Au-delà des problèmes de fabrication, il y a peut-être une certaine connivence bizarre entre Cornélius et le FIBD. Je crois que souvenir que l’éditeur était monté sur la scène pour défendre le festival lors de la présentation à Paris. En regardant leur site, on apprend que Ted Stearn, lauréat, a séjourné plusieurs mois à Angoulême en 2013, comme pensionnaire. Je peux comprendre que ce genre de BD amuse Willem (qui l’aurait sans doute publié dans Charlie-mensuel à l’époque où il en était directeur) et une partie du jury, mais l’abondance d’articles consacrés à la petite production de Cornélius dans la presse spécialisée (Kaboom hue, les Incrocks, Teleramoche, Technhic’lard) mérite tout de même d’étre remarquée.

                  Répondre à ce message

                  • Répondu le 11 février 2014 à  18:54 :

                    Ce post est tellement naïf et visiblement ignorant du fonctionnement du festival que les bras m’en tombent.
                    Il faut apparemment rappeler que la cité et le festival n’ont aucun lien, bien au contraire pourrait-on même dire.
                    Par ailleurs, concernant une quelconque connivence, cette connivence existe entre le festival et TOUS les éditeurs, pour peu qu’ils aient une taille économique significative (il est amusant que personne ne soupçonne, ou en tout cas ne relève jamais, une éventuelle connivence entre Delcourt et le Festival, Castermann et le festival, Glénat et le Festival...Peut-être parce que cette connivence semble aller de soi, je m’interroge).
                    La question se pose de la même manière pour la presse (et ceux qui ont un problème avec la qualité de la presse actuelle me comprendront, pour les autres je n’ai rien à ajouter).
                    Je pense que cette manière de prendre le problème à l’envers ne signifie qu’une chose, que l’on assume pas ces goûts et qu’au lieu de dire simplement "je n’aime pas la production Cornélius", ça ne me parle pas, ça ne me divertit pas, ne me fait pas rire, pleurer, rêver, réfléchir que sais-je...on préfère insinuer des soupçons de connivence, de passe-droit, de problème de moralité et jeter l’opprobre sur toute une maison, sans se poser plus de questions que ça sur les conséquences de telles insinuations.
                    Ce n’est pas la liberté d’expression ça, c’est internet.

                    Répondre à ce message

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