Karim vient d’être muté à la Crim’, au 36, le mythique Quai des Orfèvres ! Dès le premier jour, ce jeune policier rencontre Achab, un vieux flic à la jambe de bois, vaguement effrayant et carrément atypique, qu’on a d’ailleurs préféré reléguer aux archives.
Karim doit faire équipe avec lui pour élucider le meurtre d’un député marron, au cœur du Parc de la Villette. Leurs relations s’annoncent difficiles, car le souvenir d’un homme plane entre les deux policiers : Fath, le propre père de Karim et ami d’enfance d’Achab, mort dans des circonstances mystérieuses.
Même s’il eut été difficile d’égaler le niveau de Cavales, leur premier album commun sélectionné au dernier festival d’Angoulême, on attendait un petit mieux de cette savoureuse association d’auteurs. L’atmosphère est effectivement moins bien évoquée, louvoyant entre les meurtres sordides et ce flic pathétique à la jambe de bois, tandis que l’intrigue policière semble parfois un peu nébuleuse.
Pourtant les personnages sont savoureux, en particulier Achab, ce flic anachronique et anticonformiste. Ce premier tome sème bien entendu les graines des futurs récits, et son intrigue classique vaut les meilleurs scénarios que Stéphane Piatzszek a écrits pour la télévision.
On attend du second tome d’en apprendre rapidement plus sur le secret qui lie les deux policiers, et surtout une intrigue plus haletante.
(par Charles-Louis Detournay)
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