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Crève Saucisse – Par S. Hureau & P. Rabaté – Futuropolis

Par Morgan Di Salvia le 14 janvier 2013                      Lien  
Outre la palme du titre d'album le plus savoureux de ce début d'année, {«Crève Saucisse »} de Simon Hureau et Pascal Rabaté est un livre très réussi. L'ouvrage se faufile habillement entre les clichés du drame sentimental. On savait les deux auteurs adeptes de l'humour noir, leur association ne déçoit pas.

Didier, brave gars, fan de bande dessinée, boucher de profession, cocu de situation, a de quoi faire la gueule. Ca fait un an déjà qu’il a compris le petit manège qui fait valser son ménage. Sandrine, sa femme, le trompe avec Éric, son-jusqu’ici- meilleur ami.

Comme dans le fond, Didier est un chic type amoureux, il se dit que ce n’est qu’un passage orageux et que tout va s’arranger, parce qu’il aime éperdument Sandrine. Mais les mensonges à répétition ont raison de sa patience. Le boucher prépare sa vengeance. Il organise des vacances pour les deux familles sur l’Île de Noirmoutier, en échafaudant une machination inspirée par Maurice Tillieux ! Pour le traître dans sa ligne de mire, il n’a qu’une obsession : « Crève saucisse ! »

Crève Saucisse – Par S. Hureau & P. Rabaté – Futuropolis
Un extrait de "Crève Saucisse"
© Hureau - Rabaté - Futuropolis

Dans cette comédie noire, Pascal Rabaté déploie tout son talent de chroniqueur pour décrire la décrépitude d’un couple. Comme dans Les Petits Ruisseaux ou Un petit rien tout neuf avec un ventre jaune, il restitue à merveille les petites faiblesses humaines.

Ici avec une prédilection pour ce boucher bédéphile sans histoire qui, en dépit de sa bonne volonté et de sa bonhommie, sera capable des pires horreurs. Simon Hureau, en couleurs et en rondeurs, donne chair à ce petit théâtre acide, variation inspirée sur l’adultère et l’amant dans le placard.

(par Morgan Di Salvia)

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Code EAN :

Futuropolis
 
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2 Messages :
  • Houla ! Ca fait années 80 ce genre de dessin, et c’est pas un compliment.A la mediathèque y’a plein de vieux albums dans ce genre, ils sortent jamais.

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    • Répondu le 14 janvier 2013 à  19:21 :

      un exercice de style jubilatoire ou Hureau n’a pas son pareil pour passer de l’arrondi au tranchant. Quant à l’idée du méfait inspiré par les auteurs de BD, c’est me semble-t-il une première. Un album qui fait mouche !

      Répondre à ce message

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