Le destin lie deux être totalement opposés : d’un côté, Yôichi, un lycéen doux et craintif ; de l’autre, Ayame, une jeune fille mystérieuse armée d’un poing américain en argent massif qui lutte contre des démons. Ensemble, ils unissent leurs forces pour venir en aide à l’humanité et affrontent des créatures démoniaques.
Yôichi est un éternel rêveur, et se renferme dans ses songes tandis qu’Ayame ne peut s’empêcher de déclarer en permanence ce qu’elle pense. Elle incarne un chaperon rouge et lui, la source de son pouvoir.
L’auteur de Satan 666 et de Blazer Drive revient en ce début d’année chez Kurokawa avec Crimson Wolf, version moderne et apocalyptique du Petit Chaperon rouge. Un premier tome qui se distingue par sa qualité graphique comprenant son lot de monstres hideux ainsi qu’une protagoniste toute en beauté... Un mélange qui s’acclimate relativement bien et qui se distingue de nombreux mangas portant sur le thème princesses - monstres - apocalypse.
Car ces créatures venues d’ailleurs s’affirment par leur cruauté à dévorer tout ce qui les entoure, s’adaptent selon l’environnement et fusionnent avec des humains. (le résultat est plutôt désopilant). Quant aux expressions de panique exprimées par les différents protagonistes, elles sont agréablement calibrées et permettent de savourer pleinement la tension existante.
Seishi Kishimoto n’en est pas à son coup d’essai dans la description d’un monde dans lequel évoluent des bestioles infâmes et assoiffées de pouvoir. Le frère jumeau de l’auteur de Naruto, reprend les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de Satan 666 améliorant quelque peu sa touche graphique, notamment au niveau des faciès des personnages, dessinés plus en finesse. Les héros que sont Yôichi et Ayame évoluent dans un univers dans lequel rêves et cauchemars se rejoignent et permettent au lecteur de passer un moment des plus agréables.
Cette série prévue en quatre tomes commence fort bien, mais les lecteurs devront s’armer de patience car le second tome est seulement prévu en fin d’année.
(par Marc Vandermeer)
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