Quatre filles, du bébé à l’étudiante, toutes de mères différentes, à la charge d’un brave quadra, comédien en galère. C’est le point de départ de la nouvelle série de Nob : Dad. Organisé en épisodes courts d’une planche (parfois deux ou trois), le quotidien du papa débordé met en scène des personnages immédiatement identifiables, avec des gamines qui représentent les grandes étapes de la jeunesse : enfant âge biberon, écolière, collégienne, étudiante.
Le salon fait office de ring, avec entre les repas et la télé plus guère fédératrice des portables crépitant en permanence. Nob s’autorise de rares flash-backs pour approfondir la psychologie de l’aînée, et pour le reste, on compatit de bon cœur avec ce père souvent immature qui sait aussi rester malin. Car chaque saynète offre une joute entre père et filles où chacun possède armes, stratégies et bottes secrètes... Sans oublier les indispensables rôles secondaires qui donnent du peps à ce petit monde : mention spéciale à l’amoureux transi rongé par l’acné qui devient le complice de notre chef de famille, et qui fournit du coup les meilleurs gags.
Très bon départ pour une très bonne idée, joliment mise en images avec un dessin pêchu et efficace. Dans le ton, on n’est pas si éloignés des Nombrils, en moins vache. Nob et son expérience (une bonne demi-douzaine de séries) d’auteur jeunesse se situe pile dans la tranche d’âge de son papa rondouillard. Un soupçon d’autobio ?
(par David TAUGIS)
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