Élèves dans la seule école délivrant l’autorisation d’utiliser la magie, le noble désargenté Léon et le parvenu studieux Atli passent leurs journées à se chercher des noises sur fond de leçons que l’un et l’autre jugent manifestement barbantes. Jusqu’à deux événements qui bouleversent radicalement leurs vies, et leur scolarité : la découverte par Atli d’un grimoire enseignant la magie interdite, puis son utilisation pour ressusciter Leon à la suite d’un exercice pratique ayant mal tourné...
Fermement proscrit, le recours à la magie interdite entraine des châtiments exemplaires, pires que la mort ou la réclusion à vie. Comment, dès lors, vivre avec leur secret et ses conséquences, certaines visibles, et échapper à ceux qui enquêtent sur leur compte ? Sans oublier qu’eux-mêmes cherchent à comprendre comment ils ont pu en arriver là, c’est-à-dire comment le grimoire a pu tomber entre les mains d’Atli et comment Leon a pu être ainsi victime lors d’une expédition normalement sécurisée...
Le point de départ de Dark Grimoire semble intéressant, en dépit de l’impression assez forte de l’ersatz d’Harry Potter que le récit dégage, sauce manga toutefois dans la construction des deux héros et dans leur manière d’interagir l’un avec l’autre.
Séduisant au premier abord, l’univers manque toutefois d’originalité et de profondeur, dans ses décors, son bestiaire et sa mise en scène d’un merveilleux sensé suppurer de partout. Et l’intrigue qui piétine pour le moment...
Le manga de Haru Sakurana souffre d’ailleurs de la comparaison avec un autre titre récemment paru, situé sur un créneau thématique très voisin : L’Atelier des Sorciers, autrement plus enchanteur et mieux construit. Loin d’être indigne, et même plutôt sympathique par certains aspects, Dark Grimoire demeure toutefois, pour l’heure, plutôt anecdotique.
(par Aurélien Pigeat)
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