Ce dessinateur anglais, né en 1943 à Bristol a vécu un peu partout dans le monde : à Londres, à Montréal, à Tokyo, à Paris et à Bruxelles où il séjourna longtemps. Il commence sa carrière dans les années 1970, illustrant de nombreux écrivains, et oeuvrant pour de nombreuses revues comme Minuit, Obliques, La Nouvelle Critique, Libération, Jungle… Il a publié au Canada quatre romans visuels : Elephant (1970), The Projector (1971), The Park (1972) et The Cage en 1975.
Son premier livre paru en France est L’Enquêteur chez Futuropolis en 1984. Mais c’est l’édition française de La Cage qui le consacre de ce côté de l’Atlantique. « Chez Vaughn-James, écrivions-nous récemment dans une chronique, nous sommes dans un champ de création limite. Exigeant, comme ont pu l’être Joyce ou Beckett en littérature, Escher ou Magritte dans le graphisme, son dessin est proprement littéraire. Il joue avec le sens des images comme l’on fait, en écrivant, des jeux de mots, de la poésie. Il en ressort une évidente étrangeté, une impression décalée comme celle que l’on a pu ressentir dans certains travaux de Joost Swarte et d’Ever Meulen, dans les cases-rébus de Chris Ware, ou dans cet album unique aux teintes bleutées, lui aussi encagé, de Dave McKean. » Tout les originaux de cet album ont été acquis par le Musée de la Bande Dessinée d’Angoulême.
Ses ouvrages sont pour la plupart publiés aux Impressions Nouvelles qui lui ont également consacré une monographie signée Thierry Groensteen en 2002. Ces dernières années, cet artiste se consacrait à la peinture.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
La carrière de Martin Vaughn-James
Ses ouvrages aux Impressions Nouvelles
En médaillon : Autoportrait de Martin Vaughn-James. DR.
Participez à la discussion