Après le premier volume dessiné par Ed Northcott, nous retrouvons le scénariste J. Torres, accompagné pour cette nouvelle histoire par le dessinateur Ramón Pérez. Même principe que précédemment : un résumé en début de volume présente les deux protagonistes principaux, dont les histoires sont racontées simultanément.
Emma se remet d’une anorexie, et continue d’assister à une thérapie de groupe. Sa relation avec son petit ami Peter lui fait se poser pas mal de questions, pour cette raison entre autres. De son côté, Jimmy a perdu l’usage de ses jambes après une fusillade dans leur lycée. Il passe l’été comme moniteur d’un camp de basket, et semble apprécier ce job, quand une histoire de bizutage sème la pagaille.
Le dessin de Pérez est assez différent de celui de son prédécesseur : plus rond, un peu moins réaliste et carrément enclin à la stylisation par moments, il est, comme celui de Northcott, agréablement expressif. Le dessinateur a aussi l’occasion de représenter des scènes oniriques, grâce au lien avec Alice au Pays des Merveilles, qui traverse l’histoire d’Emma (une fille qui mange des gâteaux et subit une transformation...). On le voit, Torres a réussi, dans le cadre qui lui est imposé, à écrire un peu mieux qu’une simple histoire à thème.
Cette version en BD de la série télé ne va pas s’arrêter là, puisque deux autres volumes mettant en scène des personnages différents vont être publiés en anglais ce mois-ci et le mois prochains, toujours écrits par J. Torres, et dessinés par d’autres dessinateurs. Un système qui permet à la fois la continuité et la diversité, une bonne surprise donc pour ce qui n’aurait pu être qu’un produit purement commercial de plus.
(par François Peneaud)
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