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Dessins sans dessein de Nicolas de Crécy

Par Florian Rubis le 26 septembre 2011                      Lien  
Une exposition-vente de dessins de Nicolas de Crécy réalisés "pour le plaisir" se tient en ce moment à la galerie éditrice parisienne Bdartist(e). Celle-ci publie aussi deux volumes de ses croquis, dont le premier vient de paraître.
Dessins sans dessein de Nicolas de Crécy
Nicolas de Crécy lors du vernissage
© 2011 Florian Rubis

Le jeudi 22 septembre, Nicolas de Crécy inaugurait son exposition à la galerie éditrice parisienne Bdartist(e). Parmi les visiteurs, plusieurs de ses confrères dessinateurs étaient présents, parmi lesquels François Avril, André Juillard ou Jacques de Loustal.

L’onirique ironique

Né en 1966, formé aux Arts appliqué à Marseille et après avoir étudié la bande dessinée à Angoulême, Nicolas de Crécy s’est rapidement distingué par ses qualités originales de graphiste ou scénariste. Au début des années 1990, il collabore avec le studio Disney de Montreuil et se fait vraiment remarquer en publiant Foligatto (avec Alexios Tjoyas (aux Humanoïdes associés).

Il continue à préparer un long-métrage, L’Orgue de Barbarie, mélangeant animation traditionnelle et 3D, à propos duquel il a déjà conçu un livre illustré (avec Raphaël Meltz, Futuropolis, 2007). Il se propose d’y poursuivre ses explorations au trait baroque et expressionniste, expérimentées auparavant, par exemple, dans ses trilogies en BD comme Le Bibendum céleste (Les Humanoïdes associés, 1994) ou Léon la Came (avec Sylvain Chomet, Casterman, 1995).

Son travail est fortement teinté d’un humour bien à lui et une propension à la distanciation critique par rapport à la réalité, agrémentée grâce à son projet cinématographique en cours par une machine à rêver.

Dessins de Nicolas de Crécy accrochés aux cimaises de la galerie
© 2011 Florian Rubis

Mélange de réel et d’étrange

Dessin lié à « Journal d’un fantôme » (Futuropolis, 2007)
© 2011 Nicolas de Crécy & Bdartist(e)

Dans son nouveau recueil regroupant environ 250 dessins qui s’échelonnent de 1991 à 2011, il aborde les thèmes les plus divers. Il mélange des inspirations empruntées à des décors intérieurs ou urbains, inventés ou réels, comme ceux de voyages effectués par l’artiste.

On y détecte également des références liées à ses bandes dessinées ou des réminiscences d’autres œuvres issues du neuvième art, quand il ne se signale pas par ses penchants pour la fantasmagorie et les créatures plus ou moins animalières, anthropomorphes et « patatoïdes ».

Ces « extraits de cerveau » spontanés, produits à l’origine « sans intention et sans ambition », selon les dires du dessinateur, ont finalement été rassemblés ici en un carnet de bord en deux volumes. Dans ce véritable bonus à la lecture de ses albums, son imaginaire bénéficie d’encore plus de liberté.

(par Florian Rubis)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lire l’interview de Nicolas de Crécy à propos de "500 Dessins" sur ActuaBD.

Lire aussi : Nicolas de Crécy : « J’ai besoin de renouveler constamment les systèmes, graphiques et narratifs » sur ActuaBD

En médaillon : carton d’invitation au vernissage, reprenant le dessin de couverture de 500 dessins (volume I) © 2011 Nicolas de Crécy & Bdartist(e)

Exposition-vente du 22 septembre au 26 octobre 2011

Voir le site de la galerie

500 dessins (volume I) - Par Nicolas de Crécy – Bdartist(e) (Éditions Barbier & Mathon) – 252 pages, 35 euros

Ouvrage tiré à 1 000 exemplaires. Tirage de tête de 75 exemplaires numérotés et signés, accompagnés d’une sérigraphie inédite, en vente exclusive à la galerie (75 euros).

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10 Messages :
  • Libre à vous de faire des mauvais jeux de mots, mais au Québec l’expression "sans dessein" signifie abruti, crétin, débile. Est-ce vraiment là la façon dont vous considérez De Crécy ?

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    • Répondu le 29 septembre 2011 à  05:10 :

      Apprenez à parler français avant de venir donner des leçons !

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    • Répondu le 29 septembre 2011 à  07:45 :

      Non seulement nous n’avons pas la même culture mais en plus, nous ne parlons pas la même langue. Par exemple, si je vous dis que Nicolas n’a pas de gosses, je ne dis pas qu’il n’a pas de couilles, je dis juste qu’il n’a pas d’enfants.

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      • Répondu par Matthieu V le 29 septembre 2011 à  15:40 :

        Mais quelle sensation de violence dans ces réponses ! Vous le connaissiez, vous, le sens de cette tournure de phrase en francais québecquois ? La, j’ai appris quelquechose.

        Alors qu’il est evident que ce n’est pas le sens qu’a voulu en donner l’auteur dans le titre de l’article, il n’est pas necessaire de developer une reaction aussi epidermique parcequ’on fait remarquer que ca pourrait etre mal pris outre-atlantique.

        On a peut etre pas la meme culture et on utilise peut-etre pas le francais exactement de la meme maniere, mais c’est pas un raison pour passer aux insultes. L’important, c’est qu’on aime les bonnes BDs, y compris ce que fait Nicolas de Crécy 8-)

        A c’teur, comme dirait mon grand-père, dji n’a rin di

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        • Répondu le 29 septembre 2011 à  18:48 :

          Quand Oscar Wilde dit que ce qui différencie les américains des anglais, c’est la langue (relisez vos classiques comme le Fantôme de Canterveille). Il verse plus dans l’humour que dans l’insulte. Mais l’humour est anglais et pas d’humeur latine. Il est vrai qu’avec le net et notre époque, certaines blagues ne passent plus. De l’humour stérilisé plutôt qu’avec des gosses, de l’humour pas drôle ou téléphoné à quinze kilomètres sinon, on peut se retrouver au tribunal pour injure.
          Pour ceux qui s’intéressent à l’origine du mot dessein, ben, c’est le même que le mot dessin et que le mot design. Peut-être qu’en québecquois, dessinateur ou designer se disent crétin et imbécile...

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      • Répondu par Florian Rubis le 30 septembre 2011 à  11:48 :

        Je prends connaissance de votre débat, un peu acrimonieux, avec du retard. DESSEIN : n. m. (ital. disegno). Litt. Intention, idée précise que l’on a de faire qqch. [...] À dessein : délibérément. (Définition du Petit Larousse illustré.) Pour ma part, je ne nourrissais pas de noirs desseins concernant N. de Crécy, même si je trouve cette acception québécoise plutôt intéressante... Florian Rubis

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    • Répondu le 29 septembre 2011 à  11:11 :

      Où avez vous vu que le journaliste a voulu faire un mauvais jeux de mots ? Ici, nous sommes en France, et ne sommes pas censés connaitre l’expression "sans dessein" dans son sens québecois. Il s’agit donc d’un malencontreux hasard qui ne justifie pas votre mécontentement.

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      • Répondu par Rednek le 29 septembre 2011 à  17:53 :

        Je ne lis pas de mécontentement , juste une remarque.
        Au passage le Ici on est en France je le trouve assez puissant : d’abord actua bd est le web , il ne devrait pas y avoir de frontières , ensuite , c’est la bonne phrase du français relou comme j’en ai croisé au Québec , du moins comme on en entend la réputation là bas ...

        Je pense que le québècois qui a fait la petite remarque sur sans dessein voulait simplement poser une question , expliquer une tournure de langage , voire même apporter un nouveau point de vue ...

        Comme je vais me faire incendier pour avoir oser donner mon point de vue , continuez donc dans la bonne attitude française que je croise chaque jour dans notre beau pays !

        Malgré certains défauts que l’on peut trouver chez les québècois , il n’empêche qu’ils sont moindre en comparaison aux français , et on devrait pour beaucoup de choses avant de donner des leçons connaitre un peu plus les autres francophones ...

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      • Répondu le 29 septembre 2011 à  18:49 :

        C’est vrai ça, cachez donc ce dessein que nous ne saurions voir !

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  • Dessins sans dessein de Nicolas de Crécy
    10 octobre 2011 08:35, par Marc

    Sur Rue89, une interview qui prolonge voir article…

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