Le jeudi 22 septembre, Nicolas de Crécy inaugurait son exposition à la galerie éditrice parisienne Bdartist(e). Parmi les visiteurs, plusieurs de ses confrères dessinateurs étaient présents, parmi lesquels François Avril, André Juillard ou Jacques de Loustal.
L’onirique ironique
Né en 1966, formé aux Arts appliqué à Marseille et après avoir étudié la bande dessinée à Angoulême, Nicolas de Crécy s’est rapidement distingué par ses qualités originales de graphiste ou scénariste. Au début des années 1990, il collabore avec le studio Disney de Montreuil et se fait vraiment remarquer en publiant Foligatto (avec Alexios Tjoyas (aux Humanoïdes associés).
Il continue à préparer un long-métrage, L’Orgue de Barbarie, mélangeant animation traditionnelle et 3D, à propos duquel il a déjà conçu un livre illustré (avec Raphaël Meltz, Futuropolis, 2007). Il se propose d’y poursuivre ses explorations au trait baroque et expressionniste, expérimentées auparavant, par exemple, dans ses trilogies en BD comme Le Bibendum céleste (Les Humanoïdes associés, 1994) ou Léon la Came (avec Sylvain Chomet, Casterman, 1995).
Son travail est fortement teinté d’un humour bien à lui et une propension à la distanciation critique par rapport à la réalité, agrémentée grâce à son projet cinématographique en cours par une machine à rêver.
Mélange de réel et d’étrange
Dans son nouveau recueil regroupant environ 250 dessins qui s’échelonnent de 1991 à 2011, il aborde les thèmes les plus divers. Il mélange des inspirations empruntées à des décors intérieurs ou urbains, inventés ou réels, comme ceux de voyages effectués par l’artiste.
On y détecte également des références liées à ses bandes dessinées ou des réminiscences d’autres œuvres issues du neuvième art, quand il ne se signale pas par ses penchants pour la fantasmagorie et les créatures plus ou moins animalières, anthropomorphes et « patatoïdes ».
Ces « extraits de cerveau » spontanés, produits à l’origine « sans intention et sans ambition », selon les dires du dessinateur, ont finalement été rassemblés ici en un carnet de bord en deux volumes. Dans ce véritable bonus à la lecture de ses albums, son imaginaire bénéficie d’encore plus de liberté.
(par Florian Rubis)
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Lire l’interview de Nicolas de Crécy à propos de "500 Dessins" sur ActuaBD.
En médaillon : carton d’invitation au vernissage, reprenant le dessin de couverture de 500 dessins (volume I) © 2011 Nicolas de Crécy & Bdartist(e)
Exposition-vente du 22 septembre au 26 octobre 2011
500 dessins (volume I) - Par Nicolas de Crécy – Bdartist(e) (Éditions Barbier & Mathon) – 252 pages, 35 euros
Ouvrage tiré à 1 000 exemplaires. Tirage de tête de 75 exemplaires numérotés et signés, accompagnés d’une sérigraphie inédite, en vente exclusive à la galerie (75 euros).
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