Né à Etterbeek (Bruxelles) le 25 août 1945, Daniel Hulet était un dessinateur de facture classique dans la tradition de ces dessinateurs réalistes qui ont fait la réputation de l’école belge de bande dessinée, comme Liliane & Fred Funcken, William Vance ou Hermann.
Hulet avait commencé par la voie traditionnelle des jeunes auteurs de cette époque : à peine émoulu de l’Académie des Beaux-Arts d’Ixelles, il fait ses premières pages dans Tintin puis dans Spirou.
Mais c’est Super As, l’hebdomadaire lancé au début des années 1980 par le Groupe allemand Springer et qui avait réussi à séduire quelques stars de la bande dessinée groupées autour de Jean-Michel Charlier (Blueberry, Buck Danny, Barbe Rouge… migrèrent chez ce nouvel éditeur) qui lui donne sa chance avec Pharaon, sur un scénario d’André-Paul Duchateau.
Il enchaîne avec Les Chemins de la gloire pour le mensuel Vécu, sur un scénario du trublion Jan Bucquoy (1985).
Il assure enfin seul la trilogie L’État morbide (en intégrale chez Glénat) qui lui vaut un certain nombre de récompenses dans les festivals.
Suivent la trilogie Immondys dans la collection Carrément BD chez Glénat et trois tomes de Extra-muros chez Casterman.
Pour Frank Giroud, il réalisera deux tomes de la spin-off du Décalogue, Les Fleury-Nadal et le quatrième tome de Destins : Paranoïa, dont le scénario est cosigné par Valérie Mangin (2010).
C’était un auteur discret qui a laissé sa trace dans l’histoire de la bande dessinée belge. Comme on disait jadis, un probe artiste.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
En médaillon : Daniel Hulet en janvier 2009. Photo : (c) Nicolas Anspach
Participez à la discussion