15e siècle, royaume de Bohême (actuelle République tchèque). La guerre est omniprésente, les tueries cruelles et répétées, suite à la mort violente sur le bûcher du théologien Jan Hus.
Nous nous retrouvons dans un petit village où personne n’est épargné par les sbires de l’empereur catholique. Seule une jeune fille du nom de Sarka survit. Sa destinée la mène vers Zizka, un manieur d’armes exceptionnel. Commence pour Sarka un apprentissage au combat qui la mènera inévitablement à se dresser contre le régime en place.
Âmes sensibles s’abstenir, les premières pages offrent un spectacle parfois insupportable : corps ensanglantés, viols malsains, rien n’est épargné au lecteur... Mais une fois ces pages surmontées, le récit prend place et conduit quiconque souhaite s’aventurer vers un périple des plus passionnants.
Kouichi Ohnishi s’est vu récompensé le Prix des quatre saisons pour Buta O dès ses débuts. Il parvient aisément à apporter au graphisme une touche des plus subtiles dans le langage corporel et les expressions de ses personnages.
Les scènes d’action, en dépit du fait qu’elles soient peu nombreuses, s’enchainent correctement, avec fluidité dans une succession de chapitres pertinents et signifiants. Certaines séquences particulièrement crues sont à signaler qui ne destinent pas ce manga à un jeune public.
On remarquera l’édition de qualité proposée -traduction mais aussi impression- dispensée par Komikku.
(par Marc Vandermeer)
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