Après avoir délivré les petites gelées atteintes de poussée foudroyante de libido, le jeune Arty et le beaucoup plus bourrin Vald ont été séparés. Le terrible et légendaire Goultard le barbare débarque en pulvérisant l’armée de Bonta, tandis qu’un monstre godzillesque dévaste l’autre moitié de la ville. La dream team du mal (le démoniaque Djaul, l’ordure Many, l’infâme Vil Smisse, et le détestable Brumaire, à la recherche des fameux œufs Dofus) commence logiquement à se faire du mouron. Tout ce petit monde se retrouve dans la ville maléfique de Brâkmar, à se taper dessus dans un grand bazar, sous les yeux du grand malfaisant Rushu, bordel de cul.
Avec les singuliers Dofus Monster, le monde d’Amakna n’en finit pas de nous surprendre. Jeter un premier œil à la série Dofus, c’est plonger dans une série ou le cinquantième degré côtoie la tragédie, ou le gore flirte avec l’humour référencé, le tout truffé de jeux de mot qui vous arrachent un éclat de rire toutes les trois cases. Mais cette saga sait aussi émouvoir. Les aventures s’étalant dans la continuité, le lecteur peut plus facilement s’identifier à des personnages. Ainsi, la majeure partie de ce tome 8 est consacrée aux frères maudits Karibd et Silar, de leur enfance jusqu’à leur affrontement avec Goultard le barbare. Le scénario frappe par son ambition, mais aussi par son humour ravageur (la saga est peuplée des princesse Kitsch, Satanusse et Diaboulo, Homar Chétif la greuvette, Bilby la gelée, des trois prêtresses maléfiques chantant le générique de la série animée Cat’s eyes...).
Une excellente série à suivre, avec Ancestral Z et Mojojojo aux manettes (déjà coupables du très barré Chaosland) secondés par Brunowaro, sur un scénario de Tot, grand manitou créatif d’Ankama. Même les plus sceptiques deviennent accros !
(par Thomas Berthelon)
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