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DoggyBags T4 - Par Singelin, RUN, Eldiablo & Nicolab - Ankama Editions

Par Thomas Berthelon le 28 septembre 2013                      Lien  
Une lutte à mort sur une île, un guêt-apens gore, et la traque de Ben Laden. Toujours aussi réjouissant.

Sélection, d’Eldiablo et Nicolab : une île déserte, deux hommes, une femme au corps de rêve. Au cours d’une lutte pour leur survie teintée d’humour noir, nous assistons aux rapports de force inversés entre un riche marchand d’armes et son bras droit.

Lady in White de RUN : une plongée dans le folklore de la dame blanche sur le bord des routes pénétrant la forêt américaine. Nous explorons ce bon vieux mythe du flic pourri, des forêts peuplées de serial killers, et des routes menant à la mort.

Geronimo de RUN et Guillaume Singelin : un commando de Navy Seals partis neutraliser Oussama Ben Laden. Nous apprenons au passage pourquoi le corps du chef d’Al-Quaïda n’a pas été rendu public...

DoggyBags T4 - Par Singelin, RUN, Eldiablo & Nicolab - Ankama Editions
"Sélection", par Eldiablo et Nicolab
©Nicolab/Ankama Editions

Et de quatre ! Nouvelle livraison de la série à la violence garantie "100% Graphique", en hommage aux comics d’horreur des années 1950. Chaque numéro comporte trois histoires courtes, entrecoupées de petites plongées dans la culture des légendes urbaines américaines.

Après un précédent tome exceptionnellement centré sur le Mexique, point de sujet commun aux trois histoires cette fois-ci. RUN et ses petits copains continuent de disséminer des références au genre. Ici, un duel à mort pour la survie sur une île déserte, une route dans une forêt menant à l’horreur, et l’ennemi public n°1 abritant une entité maléfique font suite à des sujets tels que les gangs de bikers, les avions de ligne, la lap dance, les invasions d’aliens, ou des garde-frontières archi-pourris et racistes.

"Lady in white", par RUN
©RUN/Ankama Editions

Pour le plus grand plaisir des amateurs d’humour second degré, les planches de bandes dessinées sont toujours agrémentées de petits coupons de publicité en tous genres (pour devenir taxidermiste, acquérir des armes, ou divers objets décalés dans un esprit parodiant les excès de la culture américaine).

Nous sentons que les auteurs s’éclatent toujours autant. Outre les habitués (Guillaume Singelin, RUN, ou Eldiablo), nous retrouvons dans le segment Sélection, le trait du petit nouveau Nicolab, que les membres de la communauté Café Salé connaissent bien en tant qu’illustrateur, graphiste et animateur.

"Geronimo", par Guillaume Singelin
©Singelin/Ankama Editions

Le nombre de pages varie d’une histoire à l’autre. Si le deuxième segment est plutôt anecdotique, son ambiance nocturne et moite contraste idéalement avec le soleil éclatant de la première histoire. Véritable exercice de style centré sur l’action et les fusillades, le dernier chapitre se taille la part du lion. Le point commun entre ces trois segments est le respect pour les pulps stories, car traités avec un premier degré bienvenu. On sent parfois poindre de l’ironie et quelques recours aux caricatures, mais jamais au point d’éloigner le lecteur de l’histoire, et surtout sans moquerie ni cynisme.

Une série toujours excellente qui est loin d’avoir vidé son chargeur.

(par Thomas Berthelon)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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