New York, de nos jours. Deux tueurs professionnels abattent un sénateur alors qu’il se trouvait dans un appartement en galante compagnie. La version officielle fait état d’une mort naturelle. Et pour cause : il serait fâcheux d’apprendre qu’un sénateur s’envoyait en l’air avec une mineure... Deux flics tentent, malgré tout, de faire la lumière sur cette affaire et de retrouver le tueur grâce à leur seul indice : des excréments de chien !
Matz signe un thriller haletant aux ambiances noires. Une généreuse dose d’humour saupoudre cette histoire, dont les personnages ne sont pas très attachants. Leur grand nombre est peut-être la raison de cette impression de froideur.
Le trait de Colin Wilson nous apparaît plus délié que dans La Jeunesse de Blueberry. Le dessinateur semble aller à l’essentiel, simplifiant son trait, tout en ne renâclant pas aux décors. Un petit bémol cependant, les couleurs informatisées ajoutent encore au manque de chaleur.
Les Petits Poissons n’est jamais que le premier tome d’une série prometteuse. Espérons que son univers s’affirmera davantage dans le prochain album.
(par Nicolas Anspach)
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