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Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 21 mai 2008                      Lien  
À Angoulême aujourd’hui, les nouveaux présidents Philippe Dupuy et Charles Berberian tenaient leur première conférence de presse, notamment marquée par un dérapage mettant en cause l’éditeur de Glénat, Henri Filippini.

On croyait que les sorties scandaleuses de Lewis Trondheim en 2006 sur les journalistes et sur Michel-Édouard Leclerc faisaient partie du passé. L’année dernière, en effet, José Munoz avait réconcilié toute la bande dessinée autour d’un festival plutôt réussi. Il semble que ce ne soit malheureusement pas le cas cette année. Nous nous félicitions de leur nomination mais, en faisant aujourd’hui leur première conférence de presse à Angoulême, les co-présidents Philippe Dupuy et Charles Berberian semblent repartis dans un discours polémique, d’autant plus navrant qu’il met en cause Henri Filippini, éditeur historique des éditions Glénat.

Rapportée par Armel Le Ny dans La Charente Libre datée du 21 mai 2008, l’intervention des co-présidents 2008 se faisait sur le mode enjoué, comparant le statut de « Grand Prix » à celui du « Label rouge » sur les poulets, «  ou presque ». Ils approuvent plutôt la méthode de sélection des 50 nominés d’Angoulême, soulignant la nécessité pour le Festival de donner une visibilité à son palmarès en temps de surproduction. Ils se montrent limite méprisants vis-à-vis des chasseurs de dédicaces, « en tout cas leur côté fétichiste un peu triste », mais s’en accommodent finalement, non sans insister sur le fait que le Festival, « c’est autre chose » : les concerts de dessin, les rencontres internationales, les master-classes…

Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
Charles Berberian, Francis Groux et Philippe Dupuy
Photo : Didier Pasamonik

C’est en revanche sur le chapitre des éditeurs « qui n’ont pas lu les BD qu’ils publient » (de qui parlent-ils ? De Dupuis ? De Fluide Glacial ? Des Humanoïdes Associés ?) qu’ils se montrent le plus incisifs : « Tout ce qui les intéresse, c’est d’occuper le terrain, disent-ils.Ils font énormément de tort à la BD.  » Et ils citent un nom, un seul : Henri Filippini, l’éditeur historique des éditions Glénat, l’homme qui lança François Bourgeon, André Juillard, Laurent Vicomte et bien d’autres auteurs dans les années 1970-1990 :

« Il a noyé un tas de copains dans des rivières de merde, disent-ils. À cause de types comme ça, on a cru au début des années 90 que la BD était morte. Les librairies spécialisées vendaient plus de chaussettes et de cravates que d’albums. On pourrait d’ailleurs créer un prix Filippini pour l’éditeur le plus pourri. Mais ce ne serait pas un prix, ce serait une corde. »

Henri Filippini, éditeur chez Glénat

Même si ces propos ont pu être dits sur le ton de la plaisanterie, ils sont scandaleux. Filippini et Glénat ont contribué à populariser la bande dessinée adulte à partir des années 1970. Collaborateur de la revue Phénix, l’une des premières revues spécialisées en bande dessinée dès les années soixante, Filippini a été de tous les combats pour défendre le 9ème Art : animateur de revues spécialisées (Les Cahiers de la bande dessinée…), auteur d’encyclopédies (notamment l’Encyclopédie Bordas de la BD), il entre chez Glénat en 1974, créant les magazines Gomme et Vécu, contribuant à la découverte d’auteurs comme François Bourgeon, André Juillard, François Dermaut, Bernard Yslaire, Pierre Makyo, Laurent Vicomte, Patrick Cothias, Adamov, Jean-Charles Kraehn, Frank Giroud..., excusez du peu ! Il est toujours aujourd’hui l’un des responsables éditoriaux des Éditions Glénat. Scénariste, journaliste (il anime encore aujourd’hui un éditorial mensuel dans dBD), historien de la BD, il est une des figures incontournables de la profession. Sincèrement, il ne méritait pas des propos aussi venimeux.

Nous espérons que le président bicéphale contestera d’avoir jamais tenu des propos aussi irresponsables s’il ne veut pas que notre profession finisse dans une bataille rangée. En ce qui nous concerne, nous saluons Henri Filippini pour son formidable travail et nous lui exprimons notre soutien.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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En médaillon : Dupuy et Berberian le jour de leur élection. Photo : Nicolas Anspach.

 
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69 Messages :
  • Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
    22 mai 2008 10:17, par Benoît Springer

    Vous voulez des noms d’éditeurs qui publient des livres sans les lire ? Ou qui les lisent mal ? Ou qui les lisent et les publient même s’ils sont mauvais ? Tous. Tous les éditeurs moyens et gros le font. Une partie de leur production ne sert qu’à payer les retours des libraires. De la bouche d’un éditeur (des noms, des noms !) : "on a toujours besoin de projets".
    Pourquoi ? Pour faire tourner la boutique.
    Un petit procès d’intention M. Pasamonik : j’ai le sentiment que dès que les auteurs ne se contentent plus de faire leurs livres mais commencent à émettre des critiques vis à vis des éditeurs, du microcosme, des journalistes, etc, ils deviennent vite "navrants".

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  10:50 :

      Un petit procès d’intention M. Pasamonik : j’ai le sentiment que dès que les auteurs ne se contentent plus de faire leurs livres mais commencent à émettre des critiques vis à vis des éditeurs, du microcosme, des journalistes, etc, ils deviennent vite "navrants".

      Dois-je comprendre, M. Springer, que sur le fond et sur la forme vous êtes d’accord avec ces propos ?

      j’attends que MM. Dupuy et Berberian en confirment la teneur.

      Je vous renvoie, en réponse à votre question, à l’article "Le Combat ordinaire des critiques de bande dessinée" qui vient d’être publié dans mon livre Critique de la bande dessinée pure chez Berg International (en librairie à partir du 4 juin normalement).

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      • Répondu par luc Brunschwig le 22 mai 2008 à  11:39 :

        Mais dans quel pays on vit ? ActuaBD se bat pour reconnaitre le droit à un dessinateur de caricaturer Mahomet, mais au moindre pet de travers dans le petit monde si policé de la BD, vous vous amusez à jouer les gendarmes, baton au clair ?
        Mais Dupuy et Berberian ont le droit de dire ce qu’ils veulent, bon sang. Leur tort : n’avoir cité qu’un nom alors que de nombreuses personnes auraient pu être nommées. En même temps, ils parlent de ce qu’ils connaissent et nomme donc celui qui les a marqués sur le sujet. Oui, Messieurs Dupuy et Berberian ont dit des choses justes, que je partage profondément, l’attitude de certains éditeurs a ruiné les rêves, les espoirs de jeunes dessinateurs, de jeunes scénaristes en les encadrant mal, en se préoccupant peu de leur vrais désirs de création... Pourquoi Benoit Springer devrait-il s’excuser de le penser lui aussi ? Lui et moi, nous en avons été les témoins depuis 15 ans que nous sommes dans le métier... si Mr Pasamonik souhaite que sa vision du monde de la BD soit la seule et l’unique, qu’il ferme tout droit de réponse aux auteurs plutôt que venir systématiquement répondre point par point à chaque fois que quelqu’un vient exprimer un avis, un sentiment différent du sien.
        Laissez nous la liberté de nous exprimer sans nous faire passer pour des fous furieux ou de vilains petits troublions.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  12:03 :

          Cher Luc,

          1/ Nous ne sommes pas des gendarmes. Nous nous contentons d’exprimer une opinion par rapport à un fait mis sur la place publique. Nous informons et nous commentons.

          2/ Vous écrivez :

          si Mr Pasamonik souhaite que sa vision du monde de la BD soit la seule et l’unique, qu’il ferme tout droit de réponse aux auteurs plutôt que venir systématiquement répondre point par point à chaque fois que quelqu’un vient exprimer un avis, un sentiment différent du sien.

          Que je sache, l’opinion de M. Springer a été publiée sans aucune censure. Et je ne pourrais pas y répondre ? Je crois que vous avez une curieuse vision du rôle de la presse, et tout simplement de la liberté d’opinion dans une démocratie. Je vous renvoie à l’article cité dans mon livre où je parle de ces gens qui, comme vous si je comprends bien, sont devenus des "auteurs-censeurs".

          En ce qui nous concerne, notre modérateur supprime systématiquement les attaques ad hominem uniquement pour éviter les ennuis judiciaires (qui n’incombent pas seulement à l’auteur des propos mais aussi à son éditeur, donc ActuaBD). Si vous attaquez une œuvre ou des faits sans être diffamatoire, nous publions tout ce que vous voudrez, dans les limites d’un débat équilibré.

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          • Répondu par luc Brunschwig le 22 mai 2008 à  14:32 :

            De plus en plus drôle. Qui ai-je censuré ? Auteur-censeur, voilà une très belle appelation, dans laquelle je ne me reconnais en rien. Par contre, vous, mon cher Didier, vous vous posez en défenseur d’un homme qui ne vous a en rien mandaté pour cela contre deux auteurs qui s’exprimaient simplement et ont eu le courage de citer un nom plutôt que de lancer des propos en ne désignant personne. A mr Filippini, si le coeur lui en dit, de donner son sentiment, sa réponse ou même de les attaquer en justice...
            Que vous trouviez l’attitude de messieur Dupuy et Berberian blessante pour un confrère, quelqu’un que vous côtoyez sans doute et qui vous est cher, je trouve ça très sain et admirablement humain... mais que vous parliez de dérapage, de provocation, comme si il était interdit de s’exprimer sur certain sujet, comme si il était interdit de s’échauffer en public et d’ouvrir son coeur... je ne trouve pas ça spécialement sain pour le droit à la parole et pour cette démocratie dont vous parlez plus haut...

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  14:57 :

              Monsieur Brunschwig s’amuse :

              De plus en plus drôle. Qui ai-je censuré ? Auteur-censeur, voilà une très belle appelation, dans laquelle je ne me reconnais en rien.

              Pourtant, M.Brunschwig avait écrit :

              si Mr Pasamonik souhaite que sa vision du monde de la BD soit la seule et l’unique, qu’il ferme tout droit de réponse aux auteurs plutôt que venir systématiquement répondre point par point à chaque fois que quelqu’un vient exprimer un avis

              Est-ce que ceci n’est pas une injonction à fermer sa gueule ? Laissez s’exprimer les dessinateurs en paix, Monsieur le journaliste, même si leurs propos sont mensongers, abusifs, et indignes de la fonction de président de l’académie des Grands Prix d’Angoulême. Est-ce qu’il vous viendrait à l’esprit que les propos reproduits dans La Charente libre sont peut-être diffamatoires ? Ca vous plairait d’être traité de bouc émissaire, M. Brunschwig (putain, attribuer TOUTE la crise des années 1990 à Filippini qui en a nourrit plus d’un, mais c’est incroyable), d’être traité de pourri ? On n’a désormais plus le sens de la mesure dans la BD ?

              Par contre, vous, mon cher Didier, vous vous posez en défenseur d’un homme qui ne vous a en rien mandaté pour cela contre deux auteurs qui s’exprimaient simplement et ont eu le courage de citer un nom plutôt que de lancer des propos en ne désignant personne.

              Moi je suis sûr que vos deux "courageux" doivent se mordre les doigts de leur dérapage, qu’ils doivent regretter de devoir se défendre sur des propos qui ont l’air d’être tenus en sortie de table après deux cognacs. On peut ne pas aimer Filippini qui a fait et dit, comme tout le monde, des choses contestables. Mais Filippini en bouc émissaire, non, c’est trop facile. Et dégueulasse avec ça.

              Que vous trouviez l’attitude de messieur Dupuy et Berberian blessante pour un confrère, quelqu’un que vous côtoyez sans doute et qui vous est cher, je trouve ça très sain et admirablement humain... mais que vous parliez de dérapage, de provocation, comme si il était interdit de s’exprimer sur certain sujet, comme si il était interdit de s’échauffer en public et d’ouvrir son coeur... je ne trouve pas ça spécialement sain pour le droit à la parole et pour cette démocratie dont vous parlez plus haut...

              Il y a des sujets, cher Monsieur, qu’il est interdit d’exprimer : appels à la haine raciale, propos attentatoires à la réputation des gens, etc. La loi encadre strictement ces interdits. Mais que certains propos entraînent l’indignation, moi je trouve cela plutôt sain en démocratie. La société doit exprimer ses limites faute de quoi la liberté est impossible. "ouvrir son coeur" est la définition la plus stupide que j’ai jamais entendue pour qualifier l’insulte.

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      • Répondu par Li-An le 22 mai 2008 à  11:46 :

        Comme le remarque plus haut un commentateur, M.Henri Filippini n’a pas peur de jouer lui-même la carte de la provocation. Que des auteurs Grand Prix qui n’ont jamais caché leurs goûts et leurs envies fassent des déclarations provocantes, je ne trouve rien à redire. Ensuite, il serait intéressant de savoir dans quel contexte ils ont été faits (perso, les rares fois où je suis interviewés, je passe mon temps à demander à rayer les propos déplacés ou qui pourraient blesser inutilement). Quoiqu’il en soit, si ces propos peuvent être considérés comme injurieux, c’est à M. Filippini d’en décider et de saisir la justice. Le billet tel qu’il est écrit se contente de faire monter la mayonnaise sans apporter beaucoup de précisions (il aurait par exemple fallut contacter MM Dupuy et Berberian pour confirmer les propos ou M Filippini pour avoir son avis sur la question. Enfin, je ne vais pas vous apprendre votre métier... :-)).

        Voir en ligne : c’est où Angoulême ?

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        • Répondu le 22 mai 2008 à  12:12 :

          On peut voir et entendre Henri Filippini sur cette vidéo assez ancienne (2001) s’exprimer sur sa conception de la bande dessinée :

          http://www.youtube.com/watch?v=1rbG_RJswXw

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          • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  12:21 :

            Interviewé par Benoit Mouchart, l’actual directeur artistique du Festival d’Angoulême

            Lien vers Youtube

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            • Répondu le 22 mai 2008 à  13:56 :

              ...les bras m’en tombent...je n’avais même pas imaginé qu’un éditeur puisse avoir une vision aussi réductrice et sotte de la bande dessinée...

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            • Répondu le 14 juin 2008 à  13:54 :

              Avec des amis comme Fillipini la bande dessinée n’a pas besoin d’ennemis.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  12:16 :

          Le billet tel qu’il est écrit se contente de faire monter la mayonnaise sans apporter beaucoup de précisions

          Il porte à la connaissance de nos lecteurs un fait qui leur a peut-être échappé (je ne doute pas que vous soyez un lecteur régulier de La Charente Libre).

          il aurait par exemple fallut contacter MM Dupuy et Berberian pour confirmer les propos ou M Filippini pour avoir son avis sur la question. Enfin, je ne vais pas vous apprendre votre métier... :-))

          Mais vous aimez bien donner des leçons quand même :-))

          Ce n’est pas dérangeant, mais il ressort de notre décision de décider si l’information mérite enquête ou non. Nous n’avons pas de raison de douter de l’objectivité de notre confrère. Nous citons complètement nos sources. Qu’aurait-on obtenu des protagonistes ? Sans doute rien si la polémique devrait entrer dans une phase judiciaire.

          En revanche, ce débat le montre bien, cette polémique est exemplaire d’une tension entre, disons, "bande dessinée d’auteurs" et "bande dessinée commerciale" (abus de langage dans les deux cas). C’est pourquoi nous avons publié cette information.

          Permettez que l’on exprime notre propre opinion sur ce sujet. C’est notre liberté, c’est notre droit.

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          • Répondu par luc Brunschwig le 22 mai 2008 à  14:39 :

            Oups ! Encore mieux ! Cher Didier, en quoi les propos de Dupuy et Berberian vous semblent-ils révélateur d’une polémique entre BD d’auteur et Bd commerciale. Là, je ne peux pas laisser passer cela... Le travail d’un éditeur peut-être délétère pour un auteur dans n’importe quelle maison d’édition, quelque soit ce que cette maison publie. Il existe et Dupuy et Berberian sont bien placés pour le savoir, d’excellents éditeurs dans la BD dite populaire. Je ne citerai que deux noms qui leur sont chers et avec lesquels ils ont travaillé chez Dupuis, qui n’est pas, au dernière nouvelle, la référence en terme de maison underground : Sébastien Gnaedig et Claude Gendrot.
            Par contre, il est nécessaire qu’un éditeur ait le temps et la volonté de comprendre les auteurs et pas seulement de les faire entrer dans un moule... qu’il soit celui du commerce ou de la BD d’auteur à tous prix.

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  15:03 :

              Oups ! Encore mieux ! Cher Didier, en quoi les propos de Dupuy et Berberian vous semblent-ils révélateur d’une polémique entre BD d’auteur et Bd commerciale. Là, je ne peux pas laisser passer cela...

              Ce que tous les lecteurs de cet article ont compris (voir les posts qui le suivent), vous ne l’avez pas compris. Vous nous prenez vraiment pour des billes, M. Brunschwig.

              Il existe et Dupuy et Berberian sont bien placés pour le savoir, d’excellents éditeurs dans la BD dite populaire. Je ne citerai que deux noms qui leur sont chers et avec lesquels ils ont travaillé chez Dupuis, qui n’est pas, au dernière nouvelle, la référence en terme de maison underground : Sébastien Gnaedig et Claude Gendrot.

              Ah, le passage de pommade à vos employeurs, vous ne l’avez pas laissé passer non plus. Bravo !

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              • Répondu par luc Brunschwig le 22 mai 2008 à  15:15 :

                Bien ! Bien ! Qui a vu une polémique entre deux types de BD ? Qu’il lève le doigt, puisqu’on en est là ? J’ai bien relu tous les post... il y a les gens qui défendent l’honneur de Mr Filippini, ceux qui défendent le droit à la parole de MRs Dupuy et Berberian, mais personne ne me semble avoir lu quelqu’attaque que ce soit contre la BD dite commerciale... en tous cas, je ne lis rien sur ce sujet, sinon dans vos propres posts, cher Didier. Quand à la pommade que je répends avec soin sur le dos de mes employeurs (pour votre gouverne, Claude Gendrot est mon collègue et non mon employeur, mais bon admettons), il se trouve que Dupuy et Berbérian, ont connu deux maisons faisant dans la BD dite commerciale, les Humanos et Dupuis. L’une était dirigé par Sébastien Gnaedig et l’autre par Claude Gendrot... je n’y peux rien si ces deux personnes travaillent aujourd’hui chez Futuro et avec moi... mais ça me permet surtout de pouvoir affirmer que Dupuy et Berberian leur sont fidèles pour la qualité de leur travail sur leurs albums.

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                • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  15:39 :

                  « Tout ce qui les intéresse, c’est d’occuper le terrain, disent-ils.Ils font énormément de tort à la BD. »

                  Cet extrait fait partie du corps de l’article et c’est bien de cela que l’on parle, tel que je l’interprète en tout cas, parce que la BD dont parle nos amis Dupuy & Berberian, ce n’est sûrement pas Caméra Café ou Trolls de Troy.

                  MM. Gendrot, votre collègue et (ex-) éditeur et Gnaedig, éditeur en chef chez Futuropolis (votre employeur) ont dû être très contents que vous rappeliez qu’ils ont été les éditeurs de Dupuy et Berberian. Tous nos lecteurs le savent maintenant.

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                  • Répondu par luc Brunschwig le 22 mai 2008 à  16:55 :

                    HAHAHAHA ! Mais quel champion du monde de la mauvaise foi vous faites mon cher Didier... mais c’est à se tordre de rire... je vous dit qu’il n’y a que vous et vous seul qui, dans ce débat de posts, voyez une quelconque polémique lancée par Dupuy et Berberian où ils opposeraient BD commerciale et BD d’auteur et vous me renvoyez à votre seul article pour me prouver que j’ai tort... Fantastique HAHAHAHA ! Pour une fois que nous sommes d’accord, dommage que vous ne le soulignez pas (je me charge donc de le faire)

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                    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  17:47 :

                      M. Brunchwig, j’ai déjà entendu votre thèse quelque part (je parle de l’opposition BD d’auteur - BD commerciale, pas de votre obsession à déclarer vos interlocuteurs de mauvaise foi). Je crois hélas, que ce n’est pas aussi simple que cela. Mais laissons-là ce débat qui ne manquera pas de rebondir, n’est-ce pas ?

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                      • Répondu par luc Brunschwig le 22 mai 2008 à  18:26 :

                        Mais c’est extraordinaire ! voila que c’est moi qui serait l’un des tenants de cette polémique ? mais justement, je viens de dire qu’il n’y a aucune raison d’opposer tel type d’éditeur à l’autre... il y a de bons et de mauvais éléments dans les deux catégories, commerciale comme indépendant... Vraiment discuter avec vous, cher Didier est un casse-tête, car on dérive, inévitablement de sa route et on perd malheureusement le lecteur, bien à mal d’y retrouver le fil de la conversation.

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                  • Répondu par benoît springer le 22 mai 2008 à  19:24 :

                    "Cet extrait fait partie du corps de l’article et c’est bien de cela que l’on parle, tel que je l’interprète en tout cas, parce que la BD dont parle nos amis Dupuy & Berberian, ce n’est sûrement pas Caméra Café ou Trolls de Troy."

                    Pardon mais si quelqu’un ici fait une opposition entre "BD Commerciale" et "Bd d’auteur", c’est vous. Je n’interprète pas du tout les propos de Dupuy et Berberian dans ce sens. Je n’y vois que ce que je constate et regrette en tant qu’auteur, le choix par des éditeurs de la quantité plutôt que la qualité.

                    Il n’est nullement question de "genre", si un livre est bon, il est bon, qu’il soit "commercial" ou d’"auteur" (distinction absurde et purement commerciale pour le coup).

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                    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  19:37 :

                      Pardon mais si quelqu’un ici fait une opposition entre "BD Commerciale" et "Bd d’auteur", c’est vous.

                      Je ne le nie pas et j’ai de quoi étayer mes arguments. Mais je viens de promettre à Charles Berberian de ne pas faire dévier cette conversation sur ce sujet.

                      Je n’y vois que ce que je constate et regrette en tant qu’auteur, le choix par des éditeurs de la quantité plutôt que la qualité.

                      Il me semble que ce choix est fait avant tout, non par l’éditeur, mais par le public. C’est le public qui fait l’audience de la Starac, pas TF1. Evidemment que l’éditeur qui est avant tout un chef d’entreprise recherche avant tout le public le plus large.

                      Il n’est nullement question de "genre", si un livre est bon, il est bon, qu’il soit "commercial" ou d’"auteur" (distinction absurde et purement commerciale pour le coup).

                      Il y a d’estimables merdes qui remplissent les tiroir-caisses, des livres très bons qui sont des succès. Rien n’est simple.

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                    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  20:18 :

                      Relisant le fil des posts, je tombe sur cette phrase d’un des intervenants qui dit à propos de Filippini :

                      N’entretient-il pas un clivage entre la "vraie bande dessinée" (celle qui se vend) et les autres ?

                      Et je serais le seul à opposer BD commerciale et BD d’auteur ? Vous nous prenez vraiment pour des billes, messieurs Brunschwig et Springer.

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          • Répondu par Florent Calvez le 22 mai 2008 à  14:51 :

            Je suis quelque peu partagé par cette nouvelle montée de lait...
            On dirait que cela fait partie du fond de commerce d’actuabd, et de didier pasamonik, que de monter les uns contre les autres. Comme s’il fallait, pour le bien-être de la démocratie (que l’argument, fallacieux au demeurant, sort vite de votre poche !) ou d’une tradition journalistique, créer des polémiques stériles à tout bout de champ. Comme si on devait remuer ce dépôt apathique qui constitue le microcosme, auquel, en tant qu’auteur, je ne me sens pas d’ailleurs appartenir...

            On défend pied à pied le droit souverain de critique des œuvres de bd, ce qui me semble plus qu’acté par les auteurs eux-mêmes. Par contre, ces derniers, comme s’ils étaient d’un pouvoir divin tellement puissant qu’il en deviendrait incontrôlable, ne devraient pas pouvoir émettre quelque jugement que ce soit, aussi erroné soit-il (encore que dans le cas présent...), sur le travail des gens qui sont là exclusivement au service de leur œuvre.
            Permettez que les auteurs aient un droit de regard, de jugement et de critique sur le boulot des éditeurs !

            Il est manifestement de bon ton de voir les auteurs comme ces grand enfants qui ne sont là que pour divertir les gens sérieux que sont les éditeurs et les journalistes. Aussi, en hurlant systématiquement au scandale dès qu’un auteur émet un avis contraire au vôtre ou supposé non consensuel, vous contribuez à faire dire et penser que les auteurs dans leur ensemble n’ont pas voix au chapitre.

            Et puis, pour finir, je ne pense pas que les auteurs, les éditeurs et les journalistes fassent le même métier... ils partagent juste le même décorum économique ! Et pour que l’on ne me taxe pas de dandyisme élitiste (et finalement un peu fasciste... ), il n’y a rien de péjoratif que de dire ça...

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  15:29 :

              On dirait que cela fait partie du fond de commerce d’actuabd, et de didier pasamonik, que de monter les uns contre les autres. Comme s’il fallait, pour le bien-être de la démocratie (que l’argument, fallacieux au demeurant, sort vite de votre poche !) ou d’une tradition journalistique, créer des polémiques stériles à tout bout de champ. Comme si on devait remuer ce dépôt apathique qui constitue le microcosme, auquel, en tant qu’auteur, je ne me sens pas d’ailleurs appartenir...

              Fond de commerce, comme vous y allez ! J’aimerais bien ! C’est marrant, vous avez remarqué, toutes les polémiques, par définition, sont stériles. Alors pourquoi les lance-t-on ? Si les propos d’Angoulême avaient été policés et courtois, on en aurait parlé et il n’y aurait pas eu de polémique. C’est bizarre, mais José Munoz n’a pas suscité de polémique, ni Wolinski pourtant capable d’être féroce. Ah, les pleurnicheries hypocrites !

              Permettez que les auteurs aient un droit de regard, de jugement et de critique sur le boulot des éditeurs !

              Sauf que

              1/ Rendre responsable Filippini est historiquement faux :

              Glénat n’est pas responsable de l’écroulement des années 90, que du contraire, il a contribué à créer le marché de la bande dessinée dans les années 80, sans parler de son engagement pour sa promotion (après tout, Th. Groensteen a été payé par Glénat pendant quelques années pour faire le malin dans Les Cahiers de la Bande Dessinée ; Glénat a même publié son premier album en tant que scénariste).

              2/ Rien n’empêche que les dialogues soient courtois. Il est toujours profitable d’apprendre de ses erreurs et tout le monde en fait : journalistes, éditeurs, auteurs...

              Il est manifestement de bon ton de voir les auteurs comme ces grand enfants qui ne sont là que pour divertir les gens sérieux que sont les éditeurs et les journalistes.

              Vous avez la larme facile décidément. Pauvres auteurs ! Sauf que nous discutons ici de faits précis et nous sommes dans un débat. Pour votre gouverne, je connais Dupuy & Berberian depuis les années 80. Je ne les ai jamais traités comme des enfants et j’ai été parmi les premiers à reconnaître leur talent. Je les ai personnellement félicités quand ils ont été nommés Grands Prix. Je pense qu’ils ont merdé, c’est tout, et j’espère qu’ils vont repositiver tout cela et qu’à la place d’un discours de démolition sur un passé dépassé, ils se concentreront à promouvoir et à nous faire partager les auteurs qu’ils aiment. Ils sont là pour ça, et ce n’est pas les infantiliser que de dire cela.

              Aussi, en hurlant systématiquement au scandale dès qu’un auteur émet un avis contraire au vôtre ou supposé non consensuel, vous contribuez à faire dire et penser que les auteurs dans leur ensemble n’ont pas voix au chapitre.

              Mais arrêtez de pleurnicher. Les auteurs ont plus que jamais la parole. Ici, on publie chaque année plus d’une centaine de leurs interviews. Chacun ont leur blog. Encore une fois, il est préférable qu’ils parlent d’eux, des gens qui les inspirent, qu’ils aiment plutôt que de faire un travail de démolition pour lequel ils ne sont pas armés.

              Et puis, pour finir, je ne pense pas que les auteurs, les éditeurs et les journalistes fassent le même métier... ils partagent juste le même décorum économique ! Et pour que l’on ne me taxe pas de dandyisme élitiste (et finalement un peu fasciste... ), il n’y a rien de péjoratif que de dire ça...

              Vous êtes dans un tel état de confusion pour mélanger comme vous le faites, auteurs, éditeurs et journalistes ! Moi, je ne m’y suis jamais trompé : chacun fait du commerce, pas forcément de la même chose.

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              • Répondu par Florent Calvez le 22 mai 2008 à  15:57 :

                Effectivement, je ne dois pas être armé... Pour autant :

                Votre réponse va parfaitement dans le sens de mes propos :

                il est préférable qu’ils parlent d’eux, des gens qui les inspirent, qu’ils aiment plutôt que de faire un travail de démolition pour lequel ils ne sont pas armés.

                Surtout ne pas avoir d’opinion sur l’édition, sur le monde de la bd(domaine réservé aux gens sérieux dont je parlais)... Même pas quand un journaliste les interroge à ce sujet...

                Et après, vous ne considérez pas les auteurs comme des enfants... hé bé.

                De la même manière, j’ai particulièrement "apprécié" les remontrances dignes du bac à sable que vous fites à Luc Brunschwig au sujet de ses "employeurs". La grande classe.

                Pour ma part, j’arrête là, je ne connais pas assez l’histoire de la bédé pour apporter quoique ce soit au débat en cours... et comme je sens que tout ceci va tourner en rond, puis en ronron...

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          • Répondu le 22 mai 2008 à  15:08 :

            Il y a des erreurs grossières à rectifier dans cet article.
            Dupuy, Berbérian et Trondheim sont les gentils et Filippini est le méchant pas beau. C’est quand même pas difficile de reconnaître le méchant, par exemple : il a une moustache d’escroc.

            f*

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          • Répondu par Pas content le 22 mai 2008 à  15:10 :

            Que vous donniez votre opinion sur une fait d’actualité rapporté par un quotidien, aucun problème. Que vous n’ayez pas profité de votre situation privilégiée d’observateur du microcosme BD pour téléphoner à Dupuy et Berberian relève par contre de la paresse la plus pure. Etre journaliste, c’est vérifier ses sources, pas aboyer avec le chenil ! Ou alors on ne se prétend pas tel...

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  15:47 :

              Que vous n’ayez pas profité de votre situation privilégiée d’observateur du microcosme BD pour téléphoner à Dupuy et Berberian relève par contre de la paresse la plus pure. Etre journaliste, c’est vérifier ses sources, pas aboyer avec le chenil ! Ou alors on ne se prétend pas tel...

              Ma source est vérifiée : c’est la Charente Libre, présente lors de la conférence de presse. Moi, j’ai confiance dans la presse, monsieur.

              Téléphoner à Dupuy et Berberian ? Pour quoi faire, s’il vous plaît ? Mon article sollicitait explicitement le démenti. Cela n’a pas été fait, c’est donc que c’est vrai. Point barre.

              Quant à l’image très mitterandienne des chiens-journalistes, je vous la laisse.

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              • Répondu le 22 mai 2008 à  15:54 :

                Autre exemple pour reconnaître le méchant : la monture de ses lunettes est de fort mauvais goût.
                Cher ami lecteur, sauras-tu toi aussi retrouver d’autres indices ?

                f*

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                • Répondu le 22 mai 2008 à  17:46 :

                  Bonjour,

                  Difficile de statuer arbitrairement sur la qualite de travail d’un editeur... Suit-il conscencieusement ses auteurs et ses livres ? A-t-il une conception un minimum qualitative de sa production avant de raisonner lineaire et volumes de vente ?

                  Globalement, Glenat n’a pas (plus ?) une reputation d’artisan passionne et les exemples d’auteurs qui s’amusent de ne pas avoir ete suivis le moins du monde dans leur travail par leurs editeurs ne manquent pas dans les discussions de festival...

                  Je sais, je suis lache de rester anonyme, mais mon nom n’apporterait rien au debat...

                  En revanche, je trouve un peu leger de defendre M.Filippini en insistant sur le fait qu’outre etre editeur, il est egalement scénariste, journaliste ou encore historien de la BD...

                  Tout faire va rarement de pair avec tout faire bien... Quand on est concerne par une production aussi importante que celle de Glenat (meme s’il n’est pas le seul editeur, bien sur...) soit on s’y consacre a fond et ca risque deja de ne pas etre suffisant, soit on se disperse et la totalite de la production devient foireuse...

                  Enfin, ce n’est qu’un element de reflexion de plus, mais si souvent observe...

                  Desole pour les accents, je suis en clavier qwerty...

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                  • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  18:03 :

                    En revanche, je trouve un peu leger de defendre M.Filippini en insistant sur le fait qu’outre etre editeur, il est egalement scénariste, journaliste ou encore historien de la BD...

                    Sauf que vous parlez d’une personne qui a quarante ans de carrière. Cette proximité n’empêche rien. Personnellement, j’ai été librairie, éditeur, journaliste, scénariste de documentaire, j’ai écrit plusieurs ouvrages, dirigé des journaux et même une société de post-production audiovisuelle... Successivement, mais parfois en même temps.

                    S’il s’agit de mettre en cause l’éditeur, la difficulté va être la charge de la preuve. On vise Filippini comme s’il était le seul décisionnaire de sa boîte, comme si celle-ci n’avait pas de PDG, d’actionnaires, de directeur commercial, d’équipe de vente, de diffuseur, de distributeur... Comme si les auteurs n’avaient jamais eu à aucun moment leur mot à dire.

                    Tout ce débat procède d’un discours étonnamment naïf.

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                    • Répondu par wilizecat le 22 mai 2008 à  19:10 :

                      naïf ?

                      dupuy et berberian, spinger, luc brunsching...
                      wouah heureusement que vous etes là !

                      Voir en ligne : http://suivrelalune.over-blog.com

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                    • Répondu le 22 mai 2008 à  19:43 :

                      C’est pas Marcel Zanini en photo ? ;)

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                    • Répondu le 23 mai 2008 à  10:02 :

                      Pardonnez-moi mais j’accroche sur un petit truc ou deux.
                      La première est que cet article n’a rien d’un article de journaliste, c’est une prise de position. Le journaliste est impartial et, si enquête à mener il y a, aurait dû commencer par contacter les auteurs qu’il incrimine dès le titre de son billet.
                      Un journaliste n’attend pas que les propos soient confirmés, il se les fait confirmer. Il doit également essayer d’en savoir plus.
                      Quels auteurs ont été malmenés par ce monsieur ?
                      Qu’ont-ils à dire à ce sujet ?
                      Quelle est la réaction de M. Filippini face aux informations récoltées ?

                      D’autre part, je constate que les propos de grands auteurs attirent plus facilement l’attention que le coup de gueule d’un aspirant jeune auteur (cf. le mien dans Dupuis change de logo).
                      Peut-être y suis-je allé trop fort comme l’a indiqué M. Salma mais le fond est là.
                      Aujourd’hui le monde (ou secteur ou marché, à votre convenance) souffre d’un grave problème éditorial, latent depuis plus de dix ans.
                      On aime à opposer la bande dessinée dite d’auteurs à la bande dessinée dite grand public (ou populaire avec une connotation péjorative).
                      Le fait est que la première catégorie (terme tant aimé en France) bénéficie, quelque soit sa qualité, du statut d’oeuvre. L’autre est étiquetée (variante du terme précédent) "produit".
                      Dans cette logique, les jeunes auteurs qui aiment les genres grands publics (science-fiction ou heroïc fantasy) et qui souhaitent y intégrer un fond d’intelligence, de psychologie ou de toute autre notion intellectuelle ont énormément de mal à percer.
                      Comme le dit M. Springer, les éditeurs ne lisent pas, ou très peu. Ils regardent les vignettes et font entrer un projet ou un autre dans leur quantitatif. En terme commercial, on appelle cela le diffu. De petites ventes régulières qui assurent un fond de roulement à une entreprise. Néanmoins, ils cherchent à ce que ce "diffu" soit le plus rentable possible : moins cher à produire, facile à vendre et à solder.
                      Dès qu’un projet leur semble trop compliqué, ils n’entament pas, ou que trop rarement, un travail d’accompagnement d’auteurs prometteurs. Leur raisonnement à court terme les fait refuser des projets qui, s’ils étaient américains ou japonais, trouveraient grâce à leurs yeux et pour lesquels ils se battraient afin d’en obtenir les droits.
                      Il suffit qu’un auteur US prenne le parti d’inventer de profonds et humains problèmes psychologiques à un super héros pour que l’on crie au génie. Un jeune auteur francophone effectue le même genre de travail sur un stéréotype et il n’est pas publiable.
                      Un auteur japonais peut développer une série fleuve qui permet, au même titre que les séries TV, de développer de manière incroyable tous les aspects de personnages et de l’univers dans lequel il évolue. Un jeune auteur francophone ne peut pas effectuer le même travail car on lui opposera systématiquement le souci du rythme de parution de son oeuvre. On sera incapable de creuser, de chercher avec lui un nouveau concept, une nouvelle manière de travailler pour première à un tel projet d’être publier. On sera incapable d’inventer des recettes pour le soutenir une fois qu’il sera sur les rayonnages des librairies.
                      Alors on évite de lire ce genre de dossiers de jeunes auteurs et on répond de manière laconique, quand on daigne répondre.
                      Je reprends une formule que j’ai cité dans ma réaction au nouveau logo de Dupuis et à ce qui, à mon sens, reflète l’ensemble de la politique éditoriale francophone : les éditeurs manquent cruellement de créativité alors qu’ils travaillent avec des créatifs.

                      M. Pasamonik, mon laïus et les pratiques que j’y dénonce vous ont peut-être paru marginaux mais, malheureusement ils ne le sont pas.
                      Le FIBD n’est PAS la bande dessinée, il n’est pas non plus le plus grand festival du monde et ce malgré toute l’autosatisfaction française qui le caractérise. Il a d’énormes qualités, il a aussi d’énormes défauts.
                      Toujours est-il que se contenter de monter au créneau exclusivement quand le FIBD est à l’origine d’une polémique, quand des auteurs connus tiennent des propos que l’on juge contestables, me paraît être une démarche sans aucun intérêt de part son opportunisme flagrant.
                      Cela fait des années que l’on nous sert ce même plat fade. A partir du début du mois de décembre, on sait que l’on va lire ici et là, des phrases polémiques. Pire, on sait d’avance qui va les pondre, ces phrases.
                      Sincèrement, ça saoule.

                      M. Pasamonik, à quand un article de fond sur la bande dessinée ?
                      On aime nos auteurs connus mais quid des relations entre auteurs non connus et leurs éditeurs ?
                      Quid des séries arrêtées ?
                      Quid du marché des soldeurs ?
                      Quid des difficultés des libraires spécialisés ?
                      Quels sont les enjeux réels derrière la surproduction en perpétuelle croissance ?

                      Il y a bien d’autres questions sans réponses.

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                • Répondu par julien le 22 mai 2008 à  18:15 :

                  Et bien,au moins une chose se dégage clairement de ce flot de réflexions:L’interet que suscite ACTUA BD,que consultent bon nombres d’auteurs,et la force des articles publiés...A mes yeux,le coté un peu"réac"de Mr Filippini est louable et sain:Pourquoi pas ?Je goute moins sa fonction d’éditeur dans les années 80,mais je n’oublie pas qu’il contribua-lui aussi-à faire connaitre et reconnaitre des Battaglia,Berardi,Milazzo,Cavazanno...Ce n’est pas rien

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                  • Répondu le 23 mai 2008 à  08:51 :

                    Faudra qu’on m’explique en quoi Filippini a aidé à faire reconnaitre Cavazzano... Pif je comprendrai, Edi-Monde (Disney) aussi, Fleurus (Super-As) idem... Mais Glénat ?!?? Si vous aviez des explications je suis preneur

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                  • Répondu par horto le 23 mai 2008 à  09:59 :

                    Toujours impressionné de voir le nombre d’auteurs, éditeurs, journalistes bd qui trainent par ici.
                    Je ne suis qu’un simple lecteur, et les rapports entre auteurs/éditeurs, succès commercial ou non m’intéressent.
                    Je suis assez étonné de la polémique que prennent certains articles (ce n’est pas la première fois).
                    Je me permets juste un petit conseil à D. Pasamonik : que vous répondiez, que vous ayez une sorte de droit de réponse à vos articles, je peux le comprendre, mais vous devriez les utiliser de façon bien plus sporadique. Ils auraient plus de force, et éviteraient le côté "je dois me justifier constamment", ce qui rend agaçant et qui donne l’impression que vous avez quelque chose à vous faire pardonner/excuser. Ou alors vous aimer effectivement la polémique ??
                    Vous pouvez publier ou non ce post, c’est juste un conseil personnel que je vous donne, faites-en ce que vous voulez, ça ne m’empêchera pas de venir encore sur votre site. Bédéphilement,

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                    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 mai 2008 à  10:26 :

                      Vous remarquerez que je ne monte au créneau que quand je suis mis en cause. C’est un peu normal dans le cadre d’un forum qui dispose d’une certaine marge de liberté : soit on supprime la mise en cause personnelle et il n’y a plus de débat, soit on répond quand un propos vous interpelle personnellement.

                      Mais je suis sensible à votre remarque. Vous avez sans doute raison, je vais être plus économe de mes réponses.

                      Merci pour votre attention.

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                      • Répondu par François Boudet le 23 mai 2008 à  13:59 :

                        A titre personnel, en tant que lecteur, Henri Filippini m’a beaucoup plus apporté que Dupuy et Berberian. Je suis choqué par la violence des propos des auteurs de "Monsieur Jean" rapportés dans l’article de Didier Pasamonik. Je serais à la place de Filippini, je porterai plainte. J’espère qu’il le fera, mais je ne suis pas à sa place évidemment. Savez-vous s’il a été informé et quelle est sa réaction ?...

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                        • Répondu le 23 mai 2008 à  17:36 :

                          Une question : D&B ont-ils tenu publiquement les mêmes propos avant d’être président du Festival ?
                          Il me semble, et je ne suis pas de la partie "pro", que, en qualité de Président(s), ces propos n’ont pas du tout la même portée que s’ils représentent l’avis de deux professionnels.

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                        • Répondu par louise (lectrice de base) le 23 mai 2008 à  19:18 :

                          je suis d’accord avec le diagnostic sur la surproduction en BD ,ce qui est un peu dommage c’est de mettre en cause un éditeur en semi retraite ,sur une surproduction des années 80,c’est assez facile,alors que des editeurs comme soleil et Delcourt qui sont les gros producteurs d’aujourd’hui sont bien épargnés.... c’était une indignation un peu facile messieurs les auteurs.

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                          • Répondu par gégé le 24 mai 2008 à  17:43 :

                            J’ai lu plus haut qu’il faudrait que Glénat boycotte le festival d’Angoulème.

                            Je trouve que ce ne serait pas une mauvaise idée, je suis allé 2 ou 3 fois à ce festival et une chose m’a vraiment déplu.

                            C’était il ya quelque années, il y avait une assez bonne ambiance (en particulier les auteurs du stand fluide glacial vraiment sympas ; même moi qui n’aime pas spécialement les éditions Soleil, leur stand était assez convivial).

                            Le stand Glénat n’était rien d’autre qu’une sorte de supermarché. Lorsqu’on y pénétrait, il y avait tout un parcours avant d’accéder aux auteurs (qui avaient plus l’air de faire un travail de dédicaces à la chaine, que de participer à une réelle rencontre avec le public) pour en sortir il fallait faire la queue au caisses de supermarché pour acheter les bédés durant le parcour, sinon vous aviez droit à une agréable fouille par les espèces videurs ou agents de sécurité du stand. Je n’ai pas eu l’occasion de retourner au festival depuis, mais cette année là c’était le seul stand de ce type, qui m’a sincérement donné la nausée.

                            Une étrange vision de la bande dessinée.

                            J’ai appris que glénat a repris ou racheté un paquet de maisons d’édition (et d’auteurs), j’en suis très attristé.

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                            • Répondu le 2 juin 2008 à  17:10 :

                              Qui a dit : " Une bonne bande dessinée est une bande dessinée morte. Comme un bon dessinateur de BD est un dessinateur mort (C’est plus commercial). Je suis partisan de publier ce qui me plaît personnellement dans les choses commerciales. J’attends d’un jeune auteur qu’il surprenne et qu’il gère sa carrière en bon père de famille. Les créateurs sans un minimum de bon sens sont des ratés. La BD est quelque chose de vivant, donc qui évolue. Comme toutes les entités vivantes, il lui arrive, c’est selon, d’avoir des périodes de stagnation et de régression, d’avoir la diarrhée ou la grippe ! L’audiovisuel jouera pour elle un rôle de plus en plus crucial." ?

                              Indice : cette longue citation est extraite d’un entretien accordé à la revue "Le Lynx" n°7... Alors, qui est l’auteur de ces propos ?

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  • "Filippini et Glénat ont contribué à populariser la bande dessinée adulte à partir des années 1970."

    Ah ouais ! Il a inventé la formule "Une meuf à poil en couverture" à laquelle Circus a peu dérogé. Une certaine conception de la bd adulte...

    C’est aussi le roi des noms propres écorchés, des amalgames et des approximations. Des érudits pareils la bd en redemande !

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    • Répondu le 22 mai 2008 à  10:54 :

      La conception de la bande dessinée d’Henri Filippini est clairement exprimée dans ses éditos : il n’est pas le dernier à polémiquer (souvenons-nous de sa réellement navrante attaque contre l’élection de Muñoz en tant que Grand Prix dans DbD), qu’y a-t-il de choquant à ce qu’il soit lui aussi épinglé de temps en temps ? Ne vomit-il pas en permanence sur la bande dessinée japonaise et la "nouvelle bande dessinée ? N’entretient-il pas un clivage entre la "vraie bande dessinée" (celle qui se vend) et les autres ?

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    • Répondu par hellboyltdh le 22 mai 2008 à  12:40 :

      C’est aussi le roi des noms propres écorchés, des amalgames et des approximations. Des érudits pareils la bd en redemande !

      Je suis tout à fait d’accord et le dictionnaire de chez Bordas en est farci.

      Apparemment, Filippini prend pour les autres, j’en suis désolé pour lui mais tant mieux si cela fait bouger les choses !

      Ras le bol de la surproduction et de l’occupation des linéaires à tout prix (sans mentionner les productions asiatiques dont la qualité se dégrade) et nous lecteurs, ne sommes pas assez stupides pour croire que cette politique est menée par les auteurs eux-mêmes.

      Doit on toujours attendre que l’innovation vienne du marché indépendant où on trouve encore quelques éditeurs soucieux de respecter et défendre leurs auteurs ?

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  • Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
    22 mai 2008 10:39, par André Bleu-Gris

    Bonjour,

    Histoire déplorable oui. Mais à la fin de l’article, il est écrit :
    "Nous espérons que le président bicéphale contestera d’avoir jamais tenu des propos aussi irresponsables" ; alors même sur le ton de la plaisanterie, ils l’ont dit ou non ? Y a t-il un enregistrement ? N’est-ce que des propos rapportés par un tiers ? Si cela est vrai, ne doit-on pas plutôt attendre des excuses, ou une mise au point, ou un droit de réponse plutôt qu’une réaction à la "c’est pas moi qui l’ait dit" ?
    Etrange histoire en tout cas... Faut-il la monter en sauce ? (et conséquemment, dois-je écrire ce post ?^^)

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 mai 2008 à  10:55 :

      Ces mots ont été écrits noir sur blanc dans La Charente Libre d’hier par un journaliste dont nous n’avons pas à douter a priori de la bonne foi.

      L’article était disponible gratuitement en ligne hier (suivre le lien dans l’article). La Charente Libre fait payer ses archives. Pour un euro, vous pouvez acheter l’original de l’article en ligne.

      Ces propos demandent pour le moins des éclaircissements, non ?

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  • Pourquoi indiquer dans votre titre ’dérapage’ ?
    Vous confondez dérapage avec sincérité.
    Dupuy et Berberian argumentent leur critique et parlent de ce qu’ils connaissent.
    En revanche, vous pouvez parler de dérapages pour les chroniques de Mr Filippini dans DBD. Ses textes sont souvent un mélange d’erreurs et de coups bas au service de ses intérêts.
    J’espère que vous volez également au secours des personnes touchées par les comportements douteux de Mr Filippini.

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  • Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
    22 mai 2008 13:00, par Sep

    Il s’agit à mon sens de propos tenus par des auteurs aigris d’un manque ou d’un trop peu de succès. Ils ont bassement profité d’âtre sous le feu des projecteurs pour salir la réputation d’un homme qui ne le mérite pas.

    La question qui se pose à présent est : comment vont réagir les organisateurs du festival ? Et, en fonction de leur réaction, que doit faire Glénat. A mon avis, les organisateurs du festival devraient purement et simplement réprimander publiquement de tels propos et virer leurs auteurs du festival.
    Si tel n’est pas le cas, les éditions Glénat devraient désormais boïcoter définitivement ce festival en se retirant et en demandant à leurs auteurs de ne plus y mettre les pieds.

    C’est mon avis. Peut-être est-c exagéré dirons certains, mais mettez-vous à la place de Glénat et de Fillipini, qui n’ont pas mérités un tel traitement. On devrait les remercier pour ce qu’ils ont fait pour la BD, au contraire on les roule dans le purain...

    J’espère qu’il y aura des suites et que ce "dérapage" ne restera pas impuni.

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    • Répondu par antalpol le 23 mai 2008 à  20:02 :

      Faut bien admettre que Vécu ce n’était pas le sommet de la BD et que si des stars en sont sorties, c’est plus par effet statistique que le résultat d’une politique qualitative.
      Reste que les termes sont peu diplomatiques, mais pourquoi pas un peu de vinaigre dans le caviar de temps à autres...

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  • Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
    22 mai 2008 15:09, par vincent

    Par moment, je me demande si tous les acteurs du monde de la BD (auteurs, éditeurs, critiques,...) ne devraient s’inspirer d’un autre média populaire qui est le rock’n roll.

    Sans parler que cette musique tolère les dérapages (cf Manoeuvre, Bangs, et autre star)sans que tout le monde trouve à redire (les insultes, c’est rock !!) ; le milieu a depuis des années acté qu’il y a différents genres, différents publics, différents festivals... et qu’il faut de tout pour faire un monde.

    Enfin bon, je dis ça...

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  • Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
    22 mai 2008 16:08, par PPV

    mort de rire ! on a oublié les gants de boxe, Luc et Didier ?

    perso je trouve que c’est encore une fois une tempête dans un verre d’eau. Après lecture de l’article dans la Charente Libre (merci Nico), les propos de D&B me paraissent plutôt une discussion de café, autours d’une bouteille de gros rouge, et si les expressions sont un tantinet ordurières il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

    enfin, moi ce que j’en dis...

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  • il entre chez Glénat en 1974, créant les magazines Gomme et Vécu, contribuant à la découverte d’auteurs comme François Bourgeon, André Juillard, François Dermaut, Bernard Yslaire, Pierre Makyo, Laurent Vicomte, Patrick Cothias, Adamov, Jean-Charles Kraehn, Frank Giroud..., excusez du peu !

    Berrnard Hislaire a été publié dans Spirou sous l’ère de Thierry Martens, dans la section Carte Blanche (in Spirou 1918 en 1975) et Découverte Dupuis (in Spirou 1962 en 1975). Ce n’est que dix ans plus tard, en auteur confirmé, que Hislaire ira chez Glénat.

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    • Répondu le 24 mai 2008 à  11:46 :

      Oui mais le Yslaire de Sambre, c’est quand même autre chose que le Hislaire de Bidouille et Violette. Filippini a signé Yslaire et publié Sambre.

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      • Répondu par Aglaé le 24 mai 2008 à  13:51 :

        Personnellement - mais je ne suis pas la seule à le penser -, je trouve que "Bidouille et Violette" est une très grande série, de loin une des créations les plus sensibles qui soit parue dans le "Spirou" d’après l’âge classique période Delporte alors que "Sambre" s’est - à mes yeux - souvent embourbé dans un pompiérisme un peu vain.
        J’ai une énorme affection pour Hislaire alors qu’Yslaire m’agace.

        C’est De Kuyssche qui a permis au créateur de prendre sa pleine dimension en lui permettant de parler d’amour adolescent dans le vieil hebdomadaire catholique. Sous Martens, il était cantonné dans des choses plutôt conventionnelles.

        Il faut savoir que si Yslaire a effectivement fait ses débuts dans "Circus" c’était un peu par défaut. Son ambition originale était d’être publié dans "(A Suivre)" qui n’en a pas voulu.

        Le mérite de Filippini n’est pas bien grand. L’érotisme soft qui caractérise "Sambre" a du peser dans la balance. Filippini imposait des "quotas de nichons" par album à ses auteurs. La bande dessinée s’est souvent enlisée (et ce n’est d’ailleurs pas fini) dans des fantasmes pré-pubères, dans une imagerie pour camionneurs. D’où l’image désastreuse qu’elle a longtemps trainée, singulièrement auprès des lecteurs féminins. Filippini (même s’il n’est pas le seul) porte là une lourde responsabilité.

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        • Répondu par BP le 25 mai 2008 à  12:23 :

          Excusez-moi, mais quelle vision réductrice du rôle de M. Filippini dans l’histoire de la BD de ces 20 dernières années...
          Eh oui, la BD n’a pas gagné ses lettres de noblesse (pour peu qu’elle y soit arrivée) par le seul truchement d’un cercle de bobos qui jugent "trop hype" les circonvolutions de Sfar ("si, si, tu devrais essayer...")
          La BD, c’est aussi la passion de quelques hommes constants dans leur engagement à promouvoir TOUTE LA BD, celle d’aujourd’hui dans toute son expression, celle d’hier trop mésestimée (à l’inverse du cinéma qui ne renie pas son patrimoine).
          A bas la BD amnésique et sectaire, vive la BD riche de ses époques, de ses influences, de ses talents qui se conjuguent plutôt qu’ils ne s’annihilent.
          Vive la BD et ceux qui nous la font aimer.
          Merci M. Filippini !

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        • Répondu par Erik A. le 8 octobre 2008 à  09:23 :

          24 mai 2008, d’Aglaé :
          "Filippini imposait des "quotas de nichons" par album à ses auteurs."

          Je suppose que c’est une ellipse. En tout cas une vraie connerie, absolument non avérée. Des "quotas" ? Sous quelle forme ?

          Je fais partie de ces Auteurs qu’Henri a édité dans ces années-là. Je l’en remercie. Du fond du cœur.

          Henri le "découvreur" a surtout publié des gens qui l’étaient déjà dans de petites maisons en leur donnant le support d’une grande maison et en leur faisant confiance. (trop, parfois pour certains...)

          Pour n’en citer que deux, Juillard ou Yslaire dessinaient déjà évidemment, (et d’ailleurs moi aussi, publié depuis 7 ans quand il m’a "découvert") mais n’avaient aucune "visibilité" en librairie. Les projets réalisés chez Glénat les ont établis ensuite dans le milieu.

          Et c’est Henri qui était directeur de collection, qui est allé les chercher pour certains et a cru en eux.

          On peut ne pas aimer son travail, mais c’est un vrai passionné de BD, LUI, et pas un opportuniste arrivé là par hasard comme j’en ai rencontré pas mal ensuite dans ce métier.

          On ne refait pas l’histoire avec sa vision d’aujourd’hui. Trop facile.

          Je ne vais pas revenir sur l’ensemble du "débat" que je découvre, tout a été dit, et son contraire.

          Il faut se replacer dans le contexte des années 80. Personne ne m’a jamais obligé à dessiner des "nichons" et encore moins des "culs". J’aime ça.

          Si on l’a fait, c’est parce qu’on en avait "envie", par goût ou provoc parfois ou plus simplement parce que le scénario le permettait.

          Dans Timon , Bardet par exemple en écrivait à sa sauce, comme on l’aurait fait dans un film ou un roman.

          Mais en BD, on bloque vite sur une image figurative. J’ai dessiné une scène de viol dans le premier Sophaletta, on m’en a parlé (et accusé de complaisance, voire d’aimer ça) pendant des années parce que l’image reste gravée dans la rétine du lecteur ou de la lectrice et qu’on peut y "revenir"... Alors qu’il s’agissait juste d’un fait de scénario, à mes yeux important dans l’histoire et la narration.

          Bref.

          Henri, Vécu... Je ne dis pas qu’ensuite il n’y a pas eu des abus, et des excès que l’éditeur aurait pu canaliser, (et qu’il a laissé passer, comme pas mal de séries "inutiles" qui ont tué le produit, c’est un autre débat) mais dire qu’il imposait des quotas, c’est risible et grotesque...

          C’était dans l’air du temps que de mettre des scènes "érotiques" (voire porno) dans les BD, après des années de "censure".

          Les créateurs de Fluide et de Métal, douze ans plus tôt s’étaient aussi "libérés" de la sorte dans des éructations relevant plus effectivement du prépubère, mais que c’était rigolo.

          On a tous eu des mots avec Henri. Parfois même désagréables. Un directeur de collection, ça tranche, ça casse, ça choisit des trucs, ça vous paye, ça vous vire aussi.

          Mais ça a été dit par d’autres et je confirme, c’est un homme qui aime profondément la BD, qui défend les Auteurs et qui en parle avec passion. Avec ses goûts et sa façon de voir, certes, mais il a infiniment plus apporté à ce métier depuis 40 ans (avec ses erreurs et ses réussites) que ceux qui l’attaquent de façon excessive et puérile.

          C’est Angoulême... Faut polémiquer devant les journalistes (pour une fois qu’ils sont là...) se hausser du col et se donner l’impression d’être quelqu’un un jour ou deux.

          Après, ça passe et on retourne dans l’anonymat relatif de ce job, à la maison...

          Erik Arnoux

          Voir en ligne : Henri...

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  • Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
    24 mai 2008 22:22, par Wolf

    Ici même, sur ce site, un peu plus bas, dans l’article intitulé "Testez-vous avec BD Mania", je lis :
    « Dans l’ensemble, nous avons relevé peu d’erreurs, ce qui est un exploit lorsqu’on apprend en frémissant que l’une des sources de l’auteur est le "Dictionnaire de la BD" de Filippini paru chez Bordas, qui en est truffé. »
    Il n’y a pas que Dupuy et Berberian qui ont un avis bien tranché.

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  • Dupuy & Berberian : dérapage à Angoulême
    26 mai 2008 16:15, par Jean-no

    Les mots sont durs, et à mon avis un peu tardifs : en 2008, ça n’a peut-être plus de sens de taper sur Fillipini. Je ne sais plus si c’est lui ou Jacques Glénat mais un des deux s’est publiquement vanté de publier des mangas par opportunisme et sans les lire : voilà comment ils ont massacré Atom Kid ou Leo, une honte. Quand à la triste époque BD-cul, Vé-cul, comment la défendre ??? Bourgeon, c’est bien, oui, mais quoi d’autre ? Et d’ailleurs la collection Vécu n’a cessé de trivialiser et de ridiculiser Bourgeon en transformant les Passagers du vent en une formule. Non franchement, même si ces déclarations sont loin d’être ce que Dupuy et Berberian ont dit de plus intéressant ou de plus à propos dans leur carrière, comment dire qu’ils ont tort ?
    Mais en même temps...
    En même temps c’est l’horreur de Glénat 80’s qui a permis une certaine révolte d’auteurs qui voulaient que "bd adulte" ne signifie plus "bd pour ados attardés". Sans la connerie de Fillipini (connerie d’éditeur hein, car je n’ai aucun préjugé sur le bonhomme), il n’y aurait peut-être pas eu des petits éditeurs courageux comme l’Association. Eh !

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    • Répondu par Pol le 26 mai 2008 à  22:02 :

      Pourquoi cette hargne sur la collection Vécu ? Les 7 vies de l’épervier de Cothias et Juillard sont pour moi un sommet de la BD, j’ai adoré Les Pionniers du nouveau monde de Charles et les débuts de Dampierre de Swolfs sont excellents. Pourquoi renier cette BD classique avec des super scénarios pour sacrifier à la mode de l’intellectualisme et de la BD chiante mais de bon ton ?

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      • Répondu par François Boudet le 27 mai 2008 à  00:32 :

        Voici quelques exécrables - ? (si l’on en juge par les commentaires désobligeants et insultants de certains ici, dont Dupuy et Berberian en tête qui nous parlent de « rivières de merde » à propos des productions de H. Filippini) - auteurs ayant été publiés dans la revue Vécu :

        Adamov, Hermann, Juillard, Martin, Bucquoy, Hulet, Bardet, Jusseaume, Durand, Boilet, Schetter, Moynot, Pellerin, Kraehn, Dermaut, Malès, Corteggiani, Giroud, Dethorey, Giardino, Arnoux, Gillon, Convard, Rouge, JF Charles, Walter Fährer, Brandoli, Autheman, Swolf, Griffo, Dufaux, Dominique Hé, Dimberton, Norma, Mitton, Savey, Watch, Marc-Rénier, Beuriot, Richelle, Franz, Jarbinet, Marc Bourgne, Maric, Baron Brumaire, Rossi, Warnauts, Raives, Stanler, Yslaire, Ferry, Courtois, Barison, Makyo, Delitte, Durand, Marazano, et d’autres encore que j’oublie….

        Rien que des bras cassés et des vilains pas beaux bien sûr… c’est évident… !

        Quant à l’argument du clonage de sous-Juillard, sous-Bourgeon, etc.. Bien sûr qu’il y en a eu quelques uns (notamment pour alimenter les suites aux « 7 vies de l’éperviers » j’imagine), mais en quoi cela efface-t-il tous les autres ? Et aujourd’hui, dans la « Nouvelle BD » très tendance, combien de sous-Sfar, sous-Blain, etc. ?… Pas plus ni moins...

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      • Répondu par Jean-no le 31 mai 2008 à  10:44 :

        Pourquoi cette hargne sur la collection Vécu ? Les 7 vies de l’épervier de Cothias et Juillard sont pour moi un sommet de la BD, j’ai adoré Les Pionniers du nouveau monde de Charles et les débuts de Dampierre de Swolfs sont excellents. Pourquoi renier cette BD classique avec des super scénarios pour sacrifier à la mode de l’intellectualisme et de la BD chiante mais de bon ton ?

        Il y a des gens sérieux ou doués qui ont travaillé à la collection Vécu mais sur la masse, que de talents gâchés et que d’albums qui ne valaient pas les arbres coupés pour les imprimer ! Julliard, oui, bien sûr, et d’autres sans doute, mais la formule (histoire romancée + trois cases de fesse pour éveiller l’intérêt du père de famille frustré au supermarché) est dans l’ensemble haïssable. Heureusement, de même qu’il y a de la vie dans les abysses, il y a parfois du talent et des idées dans Vécu, mais la masse, bon dieu, quelle imposture !
        Votre charge sur l’intellectualisme est de bon ton, ne vous croyez pas original ou subversif : la bêtise triomphante est à la mode, elle est même président (cf. les petites phrases de Nicolas Sarkozy sur la Princesse de Clèves). Personnellement je n’ai aucun goût pour l’opposition BD populaire naze / BD "indy" ambitieuse, car je crois que la bd populaire peut être tout ce qu’il y a de plus ambitieuse, et il y a des exemples. Et la bd "pour public choisi" a son lot d’imposteurs et de ratages. Le monde n’est pas noir ou blanc, mais le rapport perles/bouzes de la collection Vécu est un des pires qui soient à mon sens.

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    • Répondu par Jp le 26 mai 2008 à  22:59 :

      J’ose être eclectique et aimer tout a la fois la BD classique, les feuilletons historiques solides de Vecu, Titeuf, que la BD intimiste, parfois nombriliste de Dupuy Berberian, Sfar, Blain et David B... Et même certains mangas.. L’agression de D&B est ridicule : elle témoigne d’une arrogance parisiano-intello qui rendrait la BD bien triste et monotone. Vive la diversité, vive la tolérance, laissez nous aimer ce qu’on veut, Glenat et l’Association, ensemble !
      JP

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    • Répondu par Bonifay Philippe le 27 mai 2008 à  00:50 :

      Hello à tous,

      Que de bruit autour de cette déclaration ! Je connais les auteurs de ces phrases assassines... mais ont-elles été lancées comme telles ? Je sais très bien comment se passe certaines rencontres avec des journalistes. On blague, on chahute verbalement, etc. Et surtout, défaut de notre métier (un parmi tant d’autres) nous tuerions père et mère pour un bon mot ! Donc, Charles et Philippe se sont-ils mis dans un jeu de provocation ou ont-ils lancé une attaque "à froid" ?
      Je regrette vraiment que la personne qui suit ces échanges n’aient pas pris la peine de leur téléphoner (pas la peine de répondre, j’ai bien lu votre confiance en ce journal). N’empêche. C’est dommage. Et, pour tout dire, un dommage un peu partial... Question perfide qu’un auteur (perfide ?) se pose tout seul : Y aurait-il eu une polémique si ce coup de fil avait été passé ?

      Filippini, de son sôté, a sa vision de la BD... qui est celle-là depuis que je le connais ( et cela date maintenant de presque 30 ans) ! Je me suis souvent engueulé avec lui, et nous avons été en froid, comme on dit, pour pas mal de raisons. Mais je n’ai jamais douté de sa passion pour la BD. Quand nous discutons de tel ou tel bouquin, de tel ou tel auteur, je peux mesurer ses qualités de connaisseurs et pas seulement d’encyclopédiste. Il est un vrai connaisseur, beaucoup plus fin, certainement, que l’image qu’il traîne de lui.

      L’éditeur qu’il est a certainement commis des erreurs et des maladresses. Un éditeur qui n’en a pas commis n’existe pas ! Et qu’il défende la BD populaire dont le message ne doit pas prendre le dessus ne me dérange pas. J’adore la Grande Vadrouille (quel est le message ?) comme j’adore Dans la peau de John Malkovitch (là encore quel est le message ?). Je prétends, pour ma part, qu’une BD se doit de défendre des valeurs, etc. mais je suis volontiers lecteur ou spectateur d’oeuvres populaires non chiantes !
      A part "Arrête de jouer à des jeux vidéo qui vont t’abrutir", quel est le message de Kid Paddle ? Pourtant je le recommande comme une des BD à lire absolument à tous mes élèves comme à tous mes amis, en espérant qu’ils liront aussi Zoo !

      Alors au fond, pourquoi ce mot ?
      Pour réconcilier tout le monde ? NON !!! Je ne suis pas curé et je m’en moque. De plus, je serais assez proche de penser que les trois protagonistes s’en moquent aussi. *
      Alors... ? En fait, je voulais juste soutenir Henri Filippini, même s’il n’en a pas besoin !, car je trouve assez inacceptable cette curé systématique des lecteurs et utilisateurs du Net, sur le premier bouc émissaire venu.
      C’est plus fort que moi...

      Mon soutien à Henri, d’ailleurs, n’est pas accompagné de reproches à D&B. Combien de fois avons-nous tous dit (nous = auteurs) de tel ou tel éditeur "Mais qu’il est con ce XXX. Il fait de la BD comme il vendrait des petits pois".

      Bien sûr qu’il y a de vrais cons dans ce métier. Mais ne croyez pas qu’ils soient tous du côté des éditeurs ! Toute la chaîne a les siens. Des auteurs aux lecteurs. Et je suis certain que je suis sur la liste de quelqu’un, dans le jeu "faites la listes des cons que vous connaissez" !

      Voilà... Une intervention somme toute inutile, j’en conviens avec vous, mais que j’avais envie de faire... Puisqu’il s’agit aussi d’un espace de liberté d’expression.

      A bientôt tout le monde, dans une aventure ou une autre.
      Philippe Bonifay

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      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 mai 2008 à  08:55 :

        Petites précisions, M. Bonifay.

        Une rapide petite enquête (sur Google, par exemple) vous aurait indiqué que je connais MM. Dupuy & Berberian personnellement depuis longtemps. Je trouvais ces propos très plausibles de leur part.

        D’autre part, car je respecte le travail des journalistes, je n’avais aucune raison de mettre en cause celui d’un collègue. Des interviews, nous en avons fait des centaines sur ce site. Qu’un auteur ait eu à revenir sur la retranscription de ses propos, c’est rarissime. Qu’il ait eu des mots qu’il a eu à regretter ensuite, c’est arrivé plus d’une fois.

        Pour me couvrir (lâchement, j’en conviens), j’ai invité les auteurs du propos à le contester. Cela n’a pas été fait. Entre-temps, j’ai reçu un coup de fil de Charles Berberian qui relativisait mais qui ne contestait pas formellement cette version des faits. Le journaliste a donc fait son travail correctement, comme j’avais raison de le supposer.

        En outre, l’argument poujadiste des "journalistes tous pourris", il vient souvent de gens -comme certains hommes politiques par exemple- au bout de leurs arguments et qui s’apprêtent à faire des choses inexcusables. Il y a des lois en France. Si la presse fait une faute, il y a un arsenal de lois pour la punir. Chaque journaliste est donc responsable devant son information.

        Maintenant, quant à la question de "vérifier les sources". Pour un site de bénévoles qui délivre une information gratuite, vous ne pensez pas que l’on va aller vérifier à chaque fois un propos de sortie de table. C’est une exigence exorbitante et qui a un coût que vous, qui venez gratuitement sur ce site, n’assumez pas. Avant d’annoncer la "mort" de Tarrin, nous avons fait notre enquête. Ici, et les faits l’ont prouvé, ce n’était pas nécessaire et notre évaluation était juste.

        Quant à l’opportunité de "sortir" cette information :

        1/ Je suis sur la même ligne que lorsque Trondheim a commis ses coups de gueule. L’Académie des Grands Prix est une institution qui nous appartient à nous tous puisque c’est avec les sous du contribuable qu’Angoulême existe. Le rôle du président de cette Académie est de représenter ses pairs, les auteurs de bande dessinée, en tout cas ceux présents dans l’Académie. Que les Présidents de l’Académie prennent une position publique (nous sommes dans une conférence de presse) pour salir la réputation d’un homme, et d’un homme aussi généreux que Filippini, cela nous semble relever de la maladresse (nous avons utilisé le mot "dérapage"), sinon de la faute.

        2/ Il y a derrière cette affaire un vrai contentieux qui traîne depuis longtemps dans la profession et nos auteurs n’ont fait que dire tout haut ce qui se répétait tout bas. On "attribue" à Filippini toutes les difficultés d’une certaine génération à la fin des années 80 et au début des années 90. Or, en l’occurence, si Filippini n’est pas exempt de reproches (qui ne l’est pas ? j’ai d’ailleurs été un des premiers à l’attaquer sur ces questions), il n’a pas à être le bouc émissaire d’une époque qui a son contexte et d’autres acteurs bien plus actifs que lui. Tout ça pour quoi ? Pour réécrire une histoire en faveur d’une "nouvelle BD" parée de toutes les vertus.

        Ma position, pédagogique s’il en est en direction de nos lecteurs "qui ne savent pas", est de dire que 1/ les propos de nos amis présidents sont historiquement faux 2/ que cette attitude de leur part n’est pas si naïve que cela et qu’elle est au contraire exemplaire d’un état d’esprit déplorable et nuisible à la profession. J’espère avoir été clair. Aucun mépris là-dedans, juste une volonté de corriger une dérive.

        Et tout ceci sans contester le talent de Dupuy & Berberian qui n’est nullement en cause ici. Certains d’entre vous savent que j’ai été parmi les premiers à le reconnaître et à le célébrer.

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  • "On pourrait d’ailleurs créer un prix Filippini pour l’éditeur le plus pourri. Mais ce ne serait pas un prix, ce serait une corde. »

    Je pense, en effet, que l’on pourrait créer un prix pour M. Filippini : le grand prix du meilleur défendeur de la bd.
    Durant toutes ces années, non seulement il a fait découvrir de très nombreux auteurs, mais il n’a cessé de faire découvrir les grands anciens en les faisant redécouvrir au public. De plus, il a contribué à la création et la diffusion d’une bande dessinée érotique (via bd adult, etc.) de qualité avec de grands dessinateurs et de très bons scénarios (Colbert, Alan Davis, Foxer, et bien d’autres).
    Enfin, il est un historien et un défenseur de la mémoire de la bd. S’il avait fait des erreurs autrefois, aujourd’hui, on ne peut qu’être admiratif devant son Dictionnaire encyclopédique des héros et auteurs de BD.

    M. Filippini, je ne vous dirai qu’une chose : un grand merci.

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    • Répondu le 27 mai 2008 à  12:56 :

      Défendeur ? Du verbe fendre ? Beaucoup de bruit pour rien. On tourne la page pour voir si c’est toujours fendu ou recollé ?

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PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
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