Avec Manara en couverture, "Lui BD" annonçait autre chose que ce que l’on trouve à l’intérieur. Des publicités racoleuses et d’une vulgarité crasse pour des numéros de téléphone surtaxés ou des sites Minitel et Internet "libertins" qui ont tout l’air d’être de belles arnaques à gogo. Et quelques bandes dessinées publiées en feuilleton, puisées dans les collections de bande dessinée érotique des éditions Albin Michel. Que du réchauffé, certes avec les maîtres du genre, mais rien d’inédit dans ce journal dont on comprend mal l’intérêt. les (a)mateurs qui ne les connaîtraient pas découvriront donc le Kama Sutra de Manara, "Pinocchia" de Gibrat, "Bang Bang", de Bernet et Trillo, "La survivante" de Gillon, "Les perles de l’amour", de Lévis et Leroi, plus encore Liberatore, Vuillemin et quelques autres. Dans des planches scandaleusement redécoupées ou réduites pour tenir dans le minuscule format du magazine, imprimé sur un papier de médiocre qualité.
Rien à voir avec la réputation du magazine "Lui", qui jouait plutôt sur la qualité.
(par Patrick Albray)
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