Fêtant depuis le 21 octobre son 75ème anniversaire, Le Journal de Mickey a été une date marquante pour la bande dessinée dans l’espace francophone : l’entrée en force de la bande dessinée américaine en France et, par conséquent, de la bande dessinée moderne, grâce à son fondateur et propriétaire de l’agence de presse Opera Mundi, Paul Winkler.
Publié sans interruption depuis cette date [1], Mickey, créé en 1934, partage avec Spirou (1938) le privilège d’être l’un des rares hebdomadaires de BD d’avant-guerre encore en activité.
Le 3000ème numéro ne pouvait pas paraître sans un minimum d’éclats. Ainsi, le sommaire de ce numéro a doublé ses pages à l’occasion, on trouve une bande dessinée de 33 pages qui met en scène Mickey dans son propre journal. Ce dernier y compte l’histoire même du magazine. S’y ajoute aussi plusieurs révélations sur le journal, telles que l’explication sur les deux N°1 ou la provenance des bandes dessinées qui paraissent chaque semaine dans l’hebdomadaire.
Ressorties de leurs cartons, on y retrouve aussi les couvertures marquantes de sa longue histoire. Idem pour ses bandes dessinées phares, qui ont enchantées des générations de lecteurs au fil des années, à l’exemple des premières aventures de Mickey et de Picsou.
Plus original, le journal des 7 à 14 ans met à l’honneur ses lecteurs en regroupant des centaines de leurs photos en un poster, ou dévoile encore les coulisses de la rédaction, ainsi que ses quelques secrets de fabrication.
Enfin les dessinateurs maisons, Pica et Erroc (Les Profs), Marc Cuadrado (Parker et Badger), Falzar et E411 (Edwin et les twins), Godi et Zidrou (Ducobu)…, ont chacun rendu hommage au Journal de Mickey qui les accueille, parfois depuis plusieurs années, en réalisant un dessin inédit.
Un numéro qui risque donc bien de devenir collector.
(par Olivier Wurlod)
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Lien vers le site du Journal de Mickey
[1] Sauf entre 1945 et 1952, en France où, pur des raisons règlementaires, l’hebdomadaire dut paraître sous le titre de Donald, sauf en Belgique à partir de 1950, car il était interdit aux titres parus sous l’Occupation de reparaître à la Libération. Or, pour diverses raisons, Michkey avait continué de paraître jusqu’en 1944.
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