Dans le tome précédent, Bigby avait été contacté par le prince charmant pour une mission hautement risquée qui pouvait lui permettre de mettre fin à son exil de Fableville.
Il devait s’introduire dans l’antre du terrible adversaire Geppetto pour y détruire les arbres magiques dont ce dernier utilise le bois pour sculpter ses soldats invincibles. Le message était clair : « oublies Fableville ou craint nos représailles ! »
On découvre ici la réaction du père de Pinocchio qui est loin d’être celle espérée par la famille des Fables. Appelant ses sanguinaires collaborateurs, il organise plusieurs jours de conférences pour mettre au point leur réponse, à savoir la fin du monde.
Reste à Pinocchio, qui ne partage pas la folie meurtrière de son père, d’essayer de convaincre toute cette clique de joyeux lurons que l’idée n’est pas si géniale…
Bill Willingham et Mark Buckingham déploient une nouvelle fois toute leur ingéniosité sur ces quatre épisodes glaçants. Ils nous invitent dans les coulisses du pouvoir où les manipulations, les intimidations et les négociations vont bon train et nous tiennent en haleine.
A noter par ailleurs, l’histoire du cruel et fanatique Hansel, frère de Gretel comme un sommet de ce tome.
Le tout est rythmé avec un va et vient entre le quotidien paisible des Fables qui profitent de l’accalmie et la réunion des affreux du royaume planifiant horreurs et fléaux. Cette édition accentue cette cadence en proposant tout au long du récit, des entractes avec quatre nouvelles rafraîchissantes illustrées par Gene Ha, Mike Allred, Inaki Miranda et Joshua Middleton.
(par Mathieu Drouot)
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