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Famille Pirate T1 – Par F. Parme & A. Picault – Dargaud

Par Morgan Di Salvia le 12 décembre 2012                      Lien  
Adaptation du dessin animé du même nom, {«Famille Pirate»} s'amuse à déjouer les codes de la piraterie pour livrer une comédie finalement très contemporaine.

Ca ne va pas fort pour Victor Mc Bernik. Le capitaine de l’Os-à-Moëlle est en cale sèche, son navire est frappé par une interdiction de naviguer. Or, c’est bien connu, l’oisiveté ne fait pas bon ménage avec le tempérament bouillant d’un pirate. De guerre lasse, dépité par le pôle emploi (rebaptisé pôle abordage), Victor se laisse tenter par une activité illicite de naufrageur... Le problème, c’est que ce petit écart de pirate, va avoir de lourde conséquence : relancer l’esclavage dans l’Île de la Tortue ! Mc Bernik et sa clique vont devoir réparer les dégâts, au nom de la liberté.

Famille Pirate T1 – Par F. Parme & A. Picault – Dargaud
Un extrait de "Famille Pirate T1"
© Parme - Picault - Dargaud

En transposant des problématiques contemporaines dans un univers de piraterie humoristique, Fabrice Parme et Aude Picault jouent la carte du décalage pour créer un effet comique. Les déconvenues du pirate en chef, looser et gaffeur, servent de prétexte pour parler de notre époque : les sans emploi, le racisme, l’arrogance des parvenus... En outre, « Famille Pirate » peut s’appuyer sur le contexte de la série télévisée (deux saisons produites entre 1998 et 2004) ce qui rend l’univers de cette bande dessinée immédiatement tangible, même si on n’a pas vu les épisodes animés. Résultat : ce premier album est une sympathique comédie à destination des plus jeunes lecteurs.

(par Morgan Di Salvia)

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20 Messages :
  • Famille Pirate T1 – Par F. Parme & A. Picault – Dargaud
    12 décembre 2012 16:21, par lolodusta

    Un excellent album. J’espère que cet article marquera la réconciliation de Fabrice Parme et Didier Pasamonik, qui ont l’habitude de s’écharper sur ce site.

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  • Encore une bd dérivée d’une série télé, il y a Fais pas ci fais pas ça par Bercovici, Joséphine Ange gardien, Scènes de ménage, Plus Belle la vie, Caméra café, les Simpsons et j’en passe. Faut pas s’étonner qu’il y ait surproduction à l’arrivée et que les œuvres originales passent au pilon à peine sorties.

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    • Répondu le 13 décembre 2012 à  01:32 :

      A la différence qu’ici c’est le créateur graphique du dessin animé qui réalise la continuité bd. Et puis, après tout, Mickey en bd est une série dérivée d’un dessin animé. Qui s’en plaindrait ?

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    • Répondu par f*Parme le 13 décembre 2012 à  10:01 :

      Bonjour Cyril,

      sauf que là, la série TV était aussi ma création, pas celle de gens que je ne connais pas. Ce n’est pas un produit dérivé et pas une adaptation comme les autres. Sinon, quel intérêt ?
      La série TV tourne en boucle sur Gulli et c’est mon œuvre la plus populaire. Des millions de personnes la connaisse en France et ailleurs. Mais c’est très compliqué de monter une nouvelle saison, surtout en ce moment où les caisses sont vides et où les financements ne peuvent plus provenir que d’une seule chaînes. Les montages financiers sont plus complexes qu’à la fin des années 90. Lisez les crédits de l’album et vous verrez le nombre de personnes qu’il faut arriver à mettre d’accord.

      Je trouvais dommage de ne pas pouvoir faire vivre de nouvelles aventures à mes personnages. J’avais envie de me replonger dans cet univers et j’étais sans cesse contrarié par le manque de qualité graphique des épisodes. Avec la BD, je n’ai pas une armée de collaborateurs à diriger mais enfin le contrôle de l’image : ça sort de ma main. Lors d’un transfert de droits entre Médiatoon et Marzipan, j’ai pu convaincre Stéphane Bernasconi (producteur) de me laisser libre de faire des albums avec Dargaud.

      Le problème de la surproduction entraîne aussi une surproduction des a priori.
      Lisez et ensuite, vous reviendrez sur votre préjugé (j’espère).
      Plus le temps avancera, et plus il y aura d’adaptations dans tous les sens. Ce n’est pas un mal, au contraire. En partant d’une matière dense, d’un univers fort, on peut aller encore plus loin : développer d’autres facettes, d’autres dimensions. Ce qui est possible en BD ne l’est pas ou pas toujours ou pas de la même manière en dessin animé.

      La BD comme le dessin animés sont des industries (n’en déplaise aux alternatifs qui ne sont que des romantiques contrariés). Sans leur dimension commerciale, ces Arts ne sont pas possibles. Et cette dimension commerciale provient du public. Le nombre de lecteurs ou de spectateurs n’est pas négligeable dans l’évolution de ces Arts. Bien sûr, vous pouvez penser que c’est sale. Beurk, des sous ! Mais bon, nous ne sommes plus à l’époque où une seule personne achetait une toile de maître. Il existe encore quelques mécènes mais ils préfèrent, pour la plupart, miser sur des sportifs. L’Art s’est démocratisé, les outils industriels sont les pinceaux et les toiles d’aujourd’hui. Il faut faire avec.

      Si j’ai proposé à Aude Picault d’écrire avec moi, c’est parce qu’elle pouvait m’apporter le recul nécessaire par rapport à la Série TV et apporter à l’univers des tas de choses : sa modernité, son sens de la concision, du découpage (elliptique et décalé), sa finesse dans le traitement des rapports psychologiques, sa connaissance du monde marin. Mélangé à ma vision baroque, sophistiqué, on obtient un récit à plusieurs niveaux.

      Bien à vous,

      f*

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      • Répondu le 13 décembre 2012 à  11:22 :

        Fabrice Parme, Grand Prix d’Angoulème !! Ca changerait bien des choses !!!! Plus sèrieusement ( parcqu’en Angoulème est un bac à sable de grincheux qui s’autocongratulent une fois par an)son discours est cohérent, intéressant et totalement lucide sur l’univers de la création en 2012. bravo l’artiste ! Et féliciations pour La Famille Pirate dont mes enfants raffolent !!!

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      • Répondu le 13 décembre 2012 à  21:54 :

        Ca reste quand même un produit dérivé, comme les Kaput et Zozky de Trondheim.

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        • Répondu par Alex le 14 décembre 2012 à  00:46 :

          Ce que vous pouvez être aigris et négatifs, vraiment. Je ne connais pas la série tv. Et pas concerné du tout par vos problèmes d’éthique(???)- c’est vraiment le pompon ! Et à propos de produits dérivés je vous rappelle que vous en êtes un aussi finalement, sauf votre respect. Je vois la première case de la page reproduite ici et le talent me parait sauter aux yeux. Mais encore faut-il avoir les yeux ouverts à la beauté et pas uniquement fixé sur le clavier pour sortir la énième vacherie.

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        • Répondu le 14 décembre 2012 à  01:21 :

          Et alors ? Les schtroumpfs sont bien un produit dérivé de Johan&Pirlouit. Et certains sont excellentissimes !

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        • Répondu par f*Parme le 14 décembre 2012 à  09:24 :

          Bonjour Monsieur Anonyme,

          je vais encore tenter de faire de la pédagogie pour tenter de chasser de votre tête les idées simplistes.

          Quand on adapte sa série de dessins animés en BD, c’est un produit dérivé. Quand on adapte sa série BD en dessins animés, c’est la consécration. Est-ce votre logique ?

          Et si nous créons de nouveaux personnages et de nouvelles histoires en albums et qu’ensuite, nous les adaptons pour la TV, ce sera quoi, la consécration de produits dérivés ?
          Et si la qualité du produit dérivé (BD) est supérieure à l’œuvre mère (série TV), cela vaut-il quelque chose à vos yeux ? Non parce que votre discours "produit dérivé" détermine la valeur d’un travail. Ce qui est une idiotie bien européenne. Est-ce le discours qui compte ou le résultat ? Pour les conceptuels, les professeurs d’écoles d’arts, aujourd’hui, c’est le discours. Mais si nous retirons le discours et que l’œuvre ne tient pas ? C’est la preuve que seul le résultat compte, non ?

          Quand on porte un roman à l’écran, est-ce aussi un produit dérivé ?
          Quand on fait un tome 2 d’une série BD, est-ce aussi un produit dérivé ?
          Quand Franquin reprend Spirou, est-ce aussi un produit dérivé ?
          Quand votre mère vous prend en photo devant la Tour Eiffel, est-ce aussi un produit dérivé ?
          Je peux vous faire toute une liste réductrice qui soulignera ou bien votre ignorance ou bien votre mauvaise foi.

          Dans l’album, les dessins sont de ma main. Dans les dessins animés, non, puisque qu’ils sont des mains des animateurs et décorateurs. Les 1200 pages d’originaux et de modèles sont dans mes archives. Si je publie un artbook, ce sera un produit dérivé… de dessins qui n’en sont pas.
          Tout ça pour vous dire que votre étiquette "produit dérivé" ne détermine pas la valeur d’une adaptation.

          Certes, une adaptation est un droit dérivé. Un produit dérivé, ce n’est pas ça. Vous prenez une image et vous la collez sur un pot de moutarde, c’est un produit dérivé. Vous prenez une image, vous isolez la pose d’un personnage, vous en faites une figurine en plastique, c’est un produit dérivé. Vous saisissez la nuance ?
          Ensuite, vous pouvez faire des produits dérivés de bonne ou mauvaise facture…

          La démarche n’est pas le résultat mais que le discours qui y mène.

          Bien à vous,

          f*

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          • Répondu par Marius le 14 décembre 2012 à  18:01 :

            Pourquoi Mr Parme êtes-vous toujours toujours aussi inévitablement agressif ? J’aime vous lire dans les albums mais beaucoup moins sur les fora.

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            • Répondu par f*Parme le 14 décembre 2012 à  19:53 :

              Bonjour Marius,
              je reconnais qu’il y a beaucoup de provocation dans mes interventions… mais pas. Je suis désolé de vous décevoir. Ceci dit, cela me fait très plaisir de savoir que vous aimez lire mes albums et je vous en remercie :)
              Bien à vous,
              f*

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              • Répondu le 15 décembre 2012 à  10:21 :

                Oups, j’ai effacé des mots.

                mais pas inévitablement de l’agressivité.

                f*

                Répondre à ce message

            • Répondu par Alex le 15 décembre 2012 à  01:55 :

              Je ne trouve pas que Mr Parme a été particulièrement agressif sur ce message- au contraire je le trouve plein de bon sens.

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              • Répondu par f*Parme le 15 décembre 2012 à  13:23 :

                On n’a pas le ton avec les messages. Avec l’écrit, l’humour ne passe pas de la même manière qu’avec l’oral.

                Justement, en adaptant la Famille Pirate, la question s’est posée.

                Lors de la création de la Série TV, je me souviens de lignes de dialogues pas très drôles sur le papier qui jouées par Patrick Préjean devenaient hilarantes et d’autres super drôles qui tombaient à plat. L’acteur devait alors les "mettre en bouche" pour parvenir au résultat souhaité. Il pouvait vous sortir 20 interprétations d’une même réplique à la suite, jusqu’à ce qu’il trouve la bonne.

                En BD, vous êtes obligé d’écrire d’une autre manière, des dialogues plus courts, plus elliptiques, jouer sur les mots et les sonorités autrement. La ponctuation aide à imposer le ton, la taille des caractère, leur forme sont des ponctuations aussi, mais il y aura toujours une marge d’interprétation du lecteur (nous ne lisons pas tous au même rythme et n’avons pas tous la même petite voie intérieure). Il y une dimension intime avec le livre qui n’existe pas devant un film ou une pièce de théâtre.

                À force de réécriture, vous retrouverez l’esprit initial. Un peu comme le travail d’un traducteur, mais d’un médium à un autre. Les bons journalistes qui doivent transcrire leurs enregistrements connaissent ça bien mieux que moi. Là, je parle du texte. Mais je pourrais pousser plus loin en vous parlant de découpage, de cadrage, etc. Voilà des raisons qui me motivent à adapter. Pas faire un bête "produit dérivé" mais inventer une nouvelle dimension à un univers.

                f*

                PS : je suis en train d’inventer l’interview qu’i s’improvise sur les fora :)

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          • Répondu le 15 décembre 2012 à  15:18 :

            Pour les conceptuels, les professeurs d’écoles d’arts, aujourd’hui, c’est le discours

            - pour "certains" professeurs d’écoles d’arts

            - pour "beaucoup" de professeurs d’écoles d’arts

            - pour "presque tous" les professeurs d’écoles d’arts

            mais certainement pas pour "LES" professeurs...

            Vous voyez qu’on a tous des aprioris !

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            • Répondu par f*Parme le 15 décembre 2012 à  21:35 :

              Vous avez raison, il reste des résistants. Je n’ai pas été assez précis.

              f*

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              • Répondu le 16 décembre 2012 à  14:47 :

                Vous avez raison, il reste des résistants.

                Vous traitez donc les autres de collabos, un point Goodwin pour vous.

                Répondre à ce message

                • Répondu par f*Parme le 16 décembre 2012 à  22:34 :

                  Non. Je ne dis pas ça. Des professeurs résistent dans leur domaine. Bien sûr. Ils ne risquent physiquement pas grand chose. Résistance de salon. Rien à voir avec l’engagement de mon grand-père avec le sang et les larmes contre les collabos que vous évoquez.
                  OK ?

                  f*

                  Répondre à ce message

      • Répondu par pierre le 8 novembre 2018 à  10:27 :

        En tout cas monsieur, je tiens à vous féliciter pour "la famille pirate" c’est une oeuvre merveilleuse (en bédé comme en dessin animé) merci pour tout ce bonheur !

        Répondre à ce message

  • cette BD suite de l’excellent dessin animé , qui malgré mes 45 ans (lorsque je l’ai découvert) m’a énormément fait rire , ne peut être qu’un plus qu’on attendait ! C’était bon et "joussif" à voir, ce sera sûrement de même à lire.

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