La Guerre du Saint Graal oppose sept magiciens, nommés Masters, qui s’affrontent par l’intermédiaire de leur Servant, des esprits héroïques qu’ils ont invoqués. Le duo de Master et de Servant sortant vainqueur obtiendra le Saint Graal qui réalisera n’importe lequel de leur souhait.
Ce second tome de Fate/Zero est consacré entièrement au premier « vrai » duel de cette guerre. Il oppose Saber (le Roi Arthur) à Lancer, dont l’identité nous est révélée à cette occasion. Si les passes d’armes, la découverte des pouvoirs et les stratégies déployées, aussi bien par les Servants que leurs Masters respectifs, occupent une part importante du récit, bien d’autres choses sont au programme.
Le Servant Assassin, censé avoir été tué au tome précédent, observe le combat pour le compte de son Master, l’exécuteur Kotomine, mais également pour celui de son allié, le mage Tohsaka, lié à Archer. Tandis que Rider et Berserker, eux aussi attirés par l’aura et l’intensité du duel, observent de loin. Au final seul Caster demeure absent – ce dernier étant encore inconnu même du lecteur.
Ainsi au delà du duel de base -superbement mis en valeur par le trait de Shinjirô qui semble très à l’aise dans les scènes d’action- le récit passe également en revue la presque totalité des forces participant à la guerre. Des mini-flashbacks nous aident à mieux cerner les motivations et les personnalités de certains personnages mais le passage le plus marquant revient à Rider qui décide d’interrompre le duel en cours pour proposer à tous de lui laisser le Saint Graal ! Une proposition qui prend tout le monde à contre-pied et dont la simplicité et l’audace tranchent avec les esprits calculateurs et stratégiques !
En dépit de son unité de lieu et de temps, ce second tome s’avère donc riche en développements et en rebondissements. Il ouvre officiellement la Guerre du Saint Graal et, de façon inattendue, les différents adversaires font connaissance les uns avec les autres -au dépend des stratégies initiales de leurs Masters. Sans oublier le duel qui court tout le long, très bien rythmé, et doté de son lot de surprises.
La thématique principale du manga se trouve ainsi parfaitement posée, et illustrée. De plus grâce à l’intervention de Rider, la ligne est désormais tracée entre ceux qui combattent sur le principe de l’honneur, sans artifice, et les calculateurs qui, au contraire, agissent de façon pragmatique, voire dans l’ombre, avec méthode, en choisissant les « cibles » les plus « adéquates ».
Qui triomphera et remportera la coupe sacrée ? Les valeurs des héros ont-elles leur place dans une telle bataille ? C’est ce que vous propose de découvrir Fate/Zero !
(par Guillaume Boutet)
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