Entièrement réalisée en carte à gratter et totalement muette, cette bande dessinée possède également la caractéristique d’être découpée en trois actes.
Le premier, Home, raconte l’histoire d’un ouvrier à New York qui perd son emploi. Le second, L, nous conte le malheur, l’effroi et la solitude du même personnage qui s’enfonce dans les profondeurs du métro. Dans un voyage initiatique et spirituel, il trouve un refuge auprès des exclus de la cité.
Le dernier acte de Flood donne son titre à l’album. La ville est inondée, purifiée, laissant surgir un nouvel espoir, une nouvelle chance pour l’humanité.
Le noir et blanc tranchant des deux premières parties, s’adoucit lors du final grâce à la présence d’une encre bleue. D’ailleurs le style graphique de Flood rappelle le travail sensible et intuitif des expressionnistes allemands du début du siècle dernier.
Mêlé à une histoire symboliquement référencée (cf L’Arche de Noé) Flood est une bande dessinée bouleversante sur notre condition d’être humain. Un retour aux sources pour mieux aller de l’avant.
(par Morgane Aubert)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion