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Foire du Livre de Bruxelles 2013 - Un "imaginarium" met la BD en scène

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 2 mars 2013                      Lien  
Pendant cinq jours, la BD sera mise en scène de façon exceptionnelle dans l'édition 2013 de la Foire du Livre de Bruxelles : un "Imaginarium BD" offrira un laboratoire expérimental où comédiens, sound designer, architectes et mixeurs d’images plongeront le public au cœur d’un spectacle vivant lié à la poésie de l’image narrative.

Le but de cette opération qui s’étend sur 600m² et qui sera la principale attraction de la prochaine édition ? "Faire vivre l’expérience collective de l’imaginaire et de l’onirisme propre au processus créatif d’auteurs aux univers si personnels et multiples."

Le maître à penser de cet "Imaginarium", un mot-valise qui comprend "image" et "imagination", inspiré par l’Imaginarium du Docteur Parnassius de Terry Gilliam, est le dessinateur de BD et plasticien liégeois Fabrizio Borrini (Karma, chez Dupuis), en complicité avec Roberto Cassol, architecte d’intérieur et scénographe de la Foire du Livre de Bruxelles.

Foire du Livre de Bruxelles 2013 - Un "imaginarium" met la BD en scène
Fabrizio Borrini
Photo DR

Avec le DJ Karl M et la société Dirty Monitor, ils ont imaginé un parcours où le spectateur va se promener dans un univers d’images et de sons : " La visite commence par... « La 9e Avenue ». Sur la route de l’Imaginarium, le visiteur empruntera une avenue dédiée aux « petites maisons » d’édition spécialisées en bande dessinée. Elle se poursuit dans l’Imaginarium proprement dit. Dès l’entrée dans cet espace, le visiteur est plongé dans la pénombre. Le public sera surpris par la mise en atmosphère théâtralisée. Plusieurs modules attireront l’attention, grâce aux projections « mapping » et « V-Jing » [1]. Progressivement, les auteurs de BD s’exprimeront et leurs créations improvisées, jailliront de leurs tables lumineuses, comme les éléments et personnages d’un théâtre d’ombres…"

L’équipe du pôle BD, s’est adjointe les services de jeunes comédiens du conservatoire de Bruxelles qui réaliseront avec le collectif L’Animalerie et L’Inraci des films qui enregistreront le témoignage de toutes ces actions.

Un spectacle vivant, "multisensoriel et ludique" que l’enthousiaste Fabrizio Borrini a du mal à décrire mais qui fera participer des auteurs prestigieux comme Schuiten, Zep, Bilal, Yslaire, Batem, Christian Lax, Dany ou Frank Pé.

L’événement ne s’enferme pas dans un genre de BD particulier puisque les auteurs viennent de toute l’Europe (l’Espagne est le pays invité) et de tous les horizons : de l’édition alternative comme Sacha Goerg, l’un des fondateurs de L’Employé du moi, de la bande dessinée d’auteur avec des personnalités comme David Prudhomme ou Joe G. Pinelli, Merwan ou Tirabosco, d’univers plus grand public comme Godi, Batem, Janry, Bruno Gazzotti, Yoann, Darasse, Philippe Xavier, Olivier Grenson, Jose Luis Munuera, Olivier Saive ou Philippe Bercovici. Comme on le voit, il y aura du beau monde !

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Foire du Livre de Bruxelles

Tour & Taxis

Rue Picard, 3

1000 Bruxelles

Belgique

Du 7 au 11 mars 2013

Le site de l’événement

[1Des projections en 3D. NDLR

 
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13 Messages :
  • Pathétique, consternant… Une foire qui depuis des années recherche un second souffle qui ne vient pas…
    On prétend créer un évènement BD, car bien entendu cela va attirer du monde, mais tous les grands éditeurs ont déserté la place depuis longtemps !
    Et si d’aucuns ont la naïveté d’imaginer le contraire en découvrant sur des listes le nom de labels de BD connus, qu’ils se donnent le temps de la réflexion… Ils découvriront que le stand ou l’espace est celui d’un libraire ou d’un diffuseur…

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 2 mars 2013 à  13:45 :

      Comme dans bon nombre de festivals et salons en France et en Belgique. La liste des auteurs invités est simplement impressionnante, et c’est ce qui compte.

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      • Répondu le 2 mars 2013 à  15:58 :

        Cher Monsieur Pasamonik, je présume que vous faites référence à la sacro-sainte séance de dédicace ?

        Les séances de dédicace !... L’auteur fait ce métier rien que pour cela !

        Pour le plaisir de perdre une journée de travail ou d’y sacrifier son temps libre.

        Ecrire, dessiner, dessiner et écrire, encore et toujours, matin, midi et soir... Avec comme saveur suprême, pour la séance de dédicace, la gratuité du geste !

        Une séance de dédicace est une prestation déficitaire pour l’auteur.

        J’entends déjà les toussotements du déni, « Mais un auteur ne pense pas qu’à l’argent ? »…

        Ah, bon, l’auteur, n’a pas de charge, pas de famille, pas de responsabilité, pas d’envie, pas de rêves ? Il bénéficie d’un statut tellement enviable que tout lui est offert ?

        Si certains s’y plient par conviction, pour l’illusion d’une éphémère reconnaissance, pour satisfaire un ego, pour répondre à ce prétendu désir de rencontre, il est regrettable d’oublier qu’à l’heure du spectacle LA vedette fort conciliante et généreuse n’est pas payée alors que d’autres se rémunèrent sur la prestation !

        Si je ne me trompe pas, l’entrée à cette foire est payante ! « Comme dans bon nombre de festivals et salons en France et en Belgique » !

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 2 mars 2013 à  19:08 :

          Avant d’affirmer, il serait peut-être utile de poser des questions au préalable. Je crois savoir que quand les auteurs font leur show à Angoulême, ils sont payés pour cela. Ici, je ne sais pas, je poserai la question aux organisateurs.

          Mais quand bien même, vous ne me ferez pas croire que l’on fait venir un Schuiten ou un Bilal le revolver sur la tempe. Si les gens veulent participer à la réussite d’un événement, vous ne pouvez pas les en empêcher. Vous oubliez aussi que beaucoup de petits festivals (et même à Angoulême, sauf certains) sont le fait de bénévoles. Le bénévolat est une richesse.

          Et s’il ne tenait qu’à moi, les dédicaces seraient payantes, je vous expliquerai un jour pourquoi.

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          • Répondu par Geraud le 2 mars 2013 à  19:38 :

            Salut,

            Je lirai avec intérêt votre démonstration, Monsieur Pasamonik.

            Vous avez certainement raison (ou des raisons valables) de penser que les dédicaces devraient êtres payantes... Cela étant, je suis comme bon nombre "tombé dans la marmite" de la BD quand j’étais petit (vers 12-13 ans), et sans un rond ou presque. J’ai encore le souvenir ému d’avoir pu approcher mes idoles de l’époque à la Convention de la BD à la Mutualité, avec pour seule monnaie de quoi me payer l’entrée, et pour tout bagage une pochette de Canson C à grains... Et j’ai toujours précieusement conservés les dédicaces que m’ont offertes les Greg, Vance, Cuvelier, Hermann, Rosinski, Jidehem... bref, tous les grands ou presque de l’âge d’or (mon âge d’or bien sûr) des Tintin et Spirou époque fin ’70.

            Les temps ont changé, les margoulins prennent plaisir à mettre en vente sur le net leurs dédicaces à peines sèches sur les albums achetés sur place, et ça fait longtemps que je ne cours plus les festivals à la recherche de dédicaces.

            Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’il reste encore quelques jeunes types sans le sou qui rèvent encore devant un petit crobard réalisé en direct par leur auteur favori.

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          • Répondu le 2 mars 2013 à  23:54 :

            "Je crois savoir que quand les auteurs font leur show à Angoulême, ils sont payés pour cela" !
            Faux, faux et faux.
            Ce sont uniquement les défraiements qui sont pris en charge pour les auteurs. Et cela est encore très relatif. Certains font preuve d’une réelle (et imbécile) abnégation car tout est souvent compté au plus juste. Quant à ceux qui auraient des exigences plus légitimes, ils peuvent bien rêver. On ne peut pas dire que la ville d’Angoulême - pour l’exemple - brille par une hôtellerie de grand luxe et une restauration d’exception.

            Il est pour le moins regrettable que le petit monde de la bande dessinée refuse de grandir et se plait à tirer avec lui le boulet de l’amateurisme et du bénévolat.

            Où est-il dit que l’auteur de bande dessinée est tenu d’accepter le tutoiement, d’apprécier l’hôtel de la gare, la chambre d’hôte, le divan pliable, le vulgaire pichet de rouge, la bière au fût, la pizza sous cellophane, le steak fritte baignant dans sa graisse et le bénévolat ?

            Le plus hypocrite, c’est qu’une fois que l’auteur a tourné le coin de la rue, le « gentil organisateur » (qui lui à gagner sa journée en profitant du bénévolat des autres), n’a aucun remords à retirer les albums des étagères, de retourner les invendus, tout en criant « Au suivant »…,

            Pour revenir à cette manifestation bruxelloise, c’est un évènement commercial où les éditeurs paient leurs emplacements, où des sponsors donnent de l’argent et où le public acquittent son entrée. Alors pourquoi, la vedette, l’animateur, l’auteur ne pourrait pas être rémunéré pour le spectacle qu’il offre ?

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 3 mars 2013 à  00:40 :

              "Je crois savoir que quand les auteurs font leur show à Angoulême, ils sont payés pour cela" ! Faux, faux et faux.

              Je parle bien entendu, pour les rémunérations, des concerts de dessins, pas des séances de dédicaces proprement dites. Encore une fois, il est loisible à chaque auteur de refuser les conditions qu’on lui impose. De nombreux auteurs ne viennent plus à Angoulême pour dédicacer.

              Et puis je voudrais ajouter une nuance : il y a dédicace et dédicace. S’il s’agit d’une simple signature et d’une rencontre avec l’artiste, je pense que cela peut être gratuit, même si, à l’instar de Morris, on a droit à une sorte de dessin-signature très rapide. M^me l’éditeur y trouverait son compte : il vendrait plus.

              En revanche, des dessins plus élaborés devraient être payants. Mais libre à chacun de faire ce qu’il veut. il ne faudrait surtout pas interdire le bénévolat et la gratuité.

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    • Répondu par francois d le 2 mars 2013 à  17:49 :

      vous êtes un ami de Borrini pour savoir à l’avance que ce sera pathétique et consternant ?? pour ma part, je préfère faire ma propre opinion a posteriori.
      fd

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  • Bon dieu...qu’il est fatiguant de lire ces frustrés de nature, spéculer sur la qualité d’un événement qui n’a même pas encore débuté en utilisant des phrases tellement ampoulées qu’elle raserait le plus imberbe d’entre nous !

    Z’avez vu ? Je me débrouille pas mal non plus, hein ?

    Moi, j’y serai à la Foire du Livre, en tant que jeune exposant.
    J’ai vu la tête de l’Imaginarium (ou du moins son crâne squelettique) et je l’ai trouvé beau. Les gens qui travaillent sur ce projet (Mr Borrini en tête) n’ont vraiment d’autres motivations que l’envie de faire rêver les spectateurs et ce en faisant fi des contraintes imposées par les éditeurs et les distributeurs.

    Cette Foire est l’occasion de rassembler un large public autour de ce qui compte vraiment : le plaisir de la lecture.

    Alors pour l’amour du ciel, les râleurs de service, cessez de bouder votre plaisir.
    Le temps d’un week-end, oubliez que vous êtes devenus de vieux bougons et faites plaisir au gosse et au lecteur qui sommeille encore en vous, quelque part.

    C’est possible ou pas ?

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  • Foire du Livre de Bruxelles 2013 - Mon bilan
    9 mars 2013 15:48, par François

    Je suis allé 2 jours à la foire du livre de Bruxelles : Vendredi et aujourd’hui samedi. Le bilan est catastrophique niveau intérêt des visiteurs pour la bande dessinée. A quoi peut-on mesurer l’attrait pour le 9ième art ? En grande partie aux files en séances dédicace. La bd est un art populaire et pour avoir fréquenter il y a quelques années le milieu des dédicaces BD je peux vous assurer qu’il y a encore 3 ans, il y avait foule foule pour les dédicaces. En 2013 ? Inutile de se battre, les auteurs avaient 2 personnes devant eux. On reconnait les habituels chasseurs mais le public n’est pas là. La bd n’est plus populaire.
    A part Midam qui sait attirer le chaland avec son stand rempli de goodies, les autres auteurs n’avaient personne ou presque à leur table. Et c’est la même chose pour les livres jeunesse. Voire pire.
    Le livre traverse une énorme crise, en se baladant dans les allées de la foire c’est criant. On le ressent.
    Enfin, parlons de l’Imaginarium. Qu’était-ce ? Une salle plongée dans la pénombre, avec une scène et des auteurs exécutant des dessins type dédicaces ni plus ni moins, le tout filmé et retransmis sur de petits écrans. En un mot : nul. C’est faussement pompeux et parfaitement inintéressant.

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    • Répondu le 9 mars 2013 à  18:57 :

      À rajouter : les expos sur les auteurs espagnols étaient très pauvres et désertées. La bd pas à la fête.

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    • Répondu le 13 mars 2013 à  08:41 :

      Cher Mr (qui ?),
      Auriez-vous quelque peu besoin d’une paire de lunettes ?..une de mes meilleures amie est opticienne..il me serait possible de négocier pour vous une bonne ristourne ( authentique !)
      En attendant,prenez l’air...respirer profondément et laissez votre cœur à un peu plus de légèreté..
      Être content..simplement content pour les autres..c’est tellement grisant parfois.

      Bien à vous Mr l’anonyme
       ;-)
      Fabrizio Borrini

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