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François Boucq Grand Prix « Soleil d’Or » 2018 à Solliès-Ville

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 3 septembre 2018                      Lien  
On vous en parle chaque année de ce petit festival à flanc de montagne qui a eu lieu fin août dans le Var et qui fêtait cette année sa 30e édition. On vous en parle parce que c’est un festival sympathique où, chaque année, se retrouvent quelques célébrités assez rares dans les autres manifestations bédéphiliques. Cette année, Loisel, Jacques Tardi et Dominique Grange, Art Spiegelman et Françoise Mouly, Joost Swarte, Nob ou Varanda... Peu de « petits » festivals ont ce genre d’affiche…

Le trophée est une sculpture de Bilal, ça pose un peu là, déjà. Il faut dire que le promoteur de l’événement, Pascal Orsini, a été le commissaire de grandes expositions à Toulon autour de Bilal et de Moebius et qu’il a su s’attacher, au fil des ans, l’amitié des plus grands noms de la bande dessinée. Mais vous qui nous lisez depuis longtemps, vous savez déjà cela..

Sans plus attendre, voici le palmarès 2018 remis lors de la dernière édition :

Grand Prix 2018 :
François Boucq Grand Prix « Soleil d'Or » 2018 à Solliès-Ville  François Boucq pour “Bouncer” T. 10 &T. 11 éditions Glénat et pour l’ensemble de son œuvre.

Meilleur Album Enfant :
-  Gradimir Smudja pour "Cheval de Bois, Cheval de Vent" (Delcourt)

Meilleure Série Jeunesse :
-  Julien Neel pour la série "Lou" (Glénat)

Meilleur Graphisme :
-  Alberto Varanda pour "La Mort Vivante" (Comix Buro pur Glénat)

Meilleur Album Jeunesse ;
Nob pour "Manuel du Dad (Presque) Parfait" (Dupuis)

Meilleur Album tout Public :
Jordi Lafèbre pour "Les Beaux Étés" T. 4 (Sc. Zidrou - Dargaud)

Prix Spécial du Jury :
Joost Swarte pour "New York Book" (Dargaud)

Prix Liberté :
-  Dominique Grange pour "Chacun de Vous est Concernés" (Casterman)
-  Françoise Mouly et Nadja Spiegelman pour la revue "Resist".

Un choix certes classique mais où il n’y a rien à jeter. Bon anniversaire aux Soleils d’Or pour leurs 30 ans !

Les lauréats des Soleil d’or 2018 : Au premier rang (de g. à dr.) : Alberto Varanda, Pascal Orsini, François Boucq, Dominique Grange et Tardi. Derrière : Joost Swarte, Nob, Jordi Lafebre (caché),, Gradimir Smudja, Julien Neel, Art Spiegelman et Françoise Mouly.
Photo : DR. Festival Sollies-Ville.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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20 Messages :
  • Oui un chouette festival mais il faut relativiser. Tirage au sort pour rien pour Loisel puisque finalement il ne fera que signer au dernier moment. Signature ou tampon, cela rappelle un certain Philippe Francq : quelle différence y-a t’il entre un livre imprimé et un tampon pour un passionné de dessin ? Pathétique... Donc, merci à tous ceux qui ont fait des kilomètres pour rien pour rencontrer Loisel dans l’espoir d’un tout petit dessin de sa main. Mitton, il y a deux ans il fallait payer cher un livre chez son éditeur pour avoir droit à une seule dédicace. Frank Pé est totalement invisible depuis 2 ans : il se garde bien de rencontrer son public. Je passe sur les auteurs annoncés le vendredi après-midi et qui finalement ne viennent (Merci Coutelis pour l’attente). Cette année, le dessinateurs de FRNCK est arrivé bien après tout le monde : 2 heures 30 de queues en plein soleil pour les enfants. A ceci s’ajoute une organisatrice qui leur refuse la moindre chaise pour s’asseoir : chers enfants, faites la queue debout, sous le soleil et devant une table vide. Donc oui, une belle affiche, de beaux noms mais concrètement, pour ceux qui viennent, il y a une belle part d’arnaque. Les organisateurs se font plaisir et le public ne joue que le rôle du faire-valoir. De moins en moins de satisfaction quand on vient à Solliès-Ville. Il faudra veiller à améliorer tout ça sinon, ce sera un festival à la dérive comme cela est arrivé à tant d’autres.

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    • Répondu par Julien le 3 septembre 2018 à  11:52 :

      c’est moins contraignant pour la main .. Et puis le tampon est tout de même un "original" au final. Il a fait le dessin dès le départ.

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      • Répondu par Eric B. le 3 septembre 2018 à  16:52 :

        C’est surtout se moquer des lecteurs ! Les auteurs comptent sur eux pour acheter leurs albums et prennent le prétexte de faire des dédicaces pour se faire inviter en festival. Si on ne veut pas rencontrer son public, si on ne veut pas le remercier pour sa fidélité, on reste chez soit pour continuer à travailler. Comme un artiste qui veut produire des disques mais ne pas faire de concert. Je respecte. Là, on est entre deux. Je viens me promener en festival car je suis invité de part la reconnaissance que me porte mon public, mais je ne veux pas me fatiguer à récompenser mon public. Donc je fais juste acte de présence pour signer "bêtement" quelques livres ou coller un tampon comme un gosse de 5 ans saurait le faire, histoire de remplir un peu la feuille blanche. C’est nous prendre pour des imbéciles, nous les lecteurs, nous les amateurs de leur dessin... Qu’ils aillent jusqu’au bout de leur logique et qu’ils ne viennent plus en festival. Ou s’ils viennent, qu’ils jouent le jeu !!! Là ils veulent le beure et l’argent du beurre. Plus besoin de me fatiguer puisque mes livres se vendent tout seuls... C’est avoir la mémoire courte. C’est toujours le consommateur qui fait vivre un artiste, faut le respecter même si ça fatigue la main ! ! ! Sinon, on reste chez soi.

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        • Répondu par Henri Khanan le 3 septembre 2018 à  20:06 :

          J’ai vu l’excellent Loisel au festival BD de Puteaux en juin 2018 où il "dédicaçait" déjà son Mickey paru chez Glénat avec ses tampons. Mais il ajoutait ensuite une signature !

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        • Répondu par kyle william le 3 septembre 2018 à  21:32 :

          Je ne sais pas quelle est la dimension du festival de Solliès mais peut-être qu’à côté des stars "capricieuses" que vous décrivez, il y avait d’autres auteurs et autoresses moins célèbres, mais heureux de venir gracieusement dédicacer en festival car, là au moins, on y trouve leurs livres peu diffusés dans les librairies, Cultura, Fnac et autres… des artistes que les "consommateurs" ne font pas vivre ;

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        • Répondu par jean phil le 4 septembre 2018 à  08:59 :

          Mais est-ce que la dédicace ne permet pas tout simplement de rencontrer un auteur, d’échanger quelques mots avec lui ? Recevoir une signature dans un livre c’est déjà pas mal. Exiger un dessin me semble peu respectueux. J’estime qu’il faut privilégier le contact humain et laisser de côté ce type d’exigence, sinon où s’arrête-t-on ? Le dessin ne vous "plaît pas", vous lui en faites part et lui demandez de recommencer ? Il y a une queue de 100 personnes, vous êtes l’avant dernier, vous exigez que l’auteur reste 6 heures sur place pour avoir "votre dessin" ? etc etc.

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          • Répondu par Eric B. le 5 septembre 2018 à  10:49 :

            Bien sûr qu’il y a des limites à tout et qu’il ne faut pas exagérer : ni dans un sens, ni dans l’autre. Comme toujours, il y a un juste milieu à trouver. Ça passe parfois par des tirages au sort quand l’auteur ne veut pas faire plus de 20 dessins. On accepte. Mais juste une signature, ça c’est pour les auteurs littéraires. D’ailleurs, leurs lecteurs ne se déplacent pas en librairie pour rencontre les auteurs littéraires, juste pour échanger 3 mots et avoir une phrase et une signature. Il ne faut pas se leurrer : ce sont tous ces petits dessins que nous offrent les dessinateurs qui font venir le public et vivre les festivals. Rien d’autre ! Donc, amis auteurs, ne vous moquez pas de nous ! Arrêtez de dénigrer vos lecteurs ! ! ! Pourquoi croyez-vous que les scénaristes sont quasi systématiquement absents de ces festivals BD ? Hein ? ... C’est bien la meilleure de preuves que c’est le dessin qu’on aime avant tout, quand on lit de la B.D. !!! Sinon, on lit des livres, on se met à la littérature !!!!

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            • Répondu par kyle william le 5 septembre 2018 à  15:09 :

              Rappelons que les auteurs ne sont pas payés pour dédicacer. Et que le plus souvent, les exemplaires vendu sur les stands des festivals ne sont pas comptabilisés dans leurs chiffres de vente. Ils ne touchent même pas l’euro symbolique que leur rapporte généralement la vente d’un album à 9,99 euros.

              Ce genre de message prouve que cette pratique généralisée des dédicaces tend à infantiliser les auteurs comme les lecteurs.

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              • Répondu le 6 septembre 2018 à  14:53 :

                Et que le plus souvent, les exemplaires vendu sur les stands des festivals ne sont pas comptabilisés dans leurs chiffres de vente.

                Il faudrait arrêter avec cette légende, il faut arrêter de prendre les auteurs pour des imbéciles. Si c’était le cas, quelle pourrait en être la raison ?

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                • Répondu par phill le 7 septembre 2018 à  09:44 :

                  La raison est simple : ces albums sont comptabilisés comme des albums de promotions ( 1000 exemplaires me concernant dans mes contrats avec Glénat). Et ils ne sont donc pas prix en compte dans les relevés de droits. Je rajoute, suite à un commentaire précédent que les "1 euro pour l’auteur sur un album vendu 9,99 euros" reviennent d’abord dans la poche de l’éditeur tant que l’à-valoir n’a pas été remboursé.

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                  • Répondu par kyle william le 7 septembre 2018 à  10:00 :

                    Evidemment ! mais il était en effet nécessaire de le préciser…

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                  • Répondu par Laurent Colonnier le 8 septembre 2018 à  05:43 :

                    Vous confondez tout.
                    Dans le contrat Glénat c’est l’article 6.1-3.
                    Ca dit que la rénumération porte sur les seuls exemplaires vendus au public, c’est donc le cas des livres vendus en festival, c’est bien comptabilisé.

                    Il semblerait que votre confusion vienne des 500 exemplaires (maximum) destinés au Service de presse, et aux 500 exemplaires (maximum) destinés à la promotion et la publicité, qui ne sont pas vendus (donc non comptabilisés). Ca fait hypothétiquement 1000 exemplaires, mais il ne doit y avoir guère que pour Titeuf qu’ils atteignent ce chiffre, Jacques Glénat n’a rien d’un philanthrope.

                    Bref, sur chaque livre vendu, que ce soit en librairie, en ligne ou en festival vous touchez ce 8% du prix de vente (ou vous l’avez déjà touché en avance sur droit).

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                    • Répondu par kyle william le 8 septembre 2018 à  10:35 :

                      Vous parlez de votre cas personnel, celui d’un auteur en contrat à 8% chez Génat et qui publie une nouveauté dont 100 exemplaires sont destinées au Service de presse et à la promotion. Je parlais d’une pratique courante et avérée en festival, y compris sur du fond de catalogue.

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                      • Répondu par kyle william le 8 septembre 2018 à  12:17 :

                        je voulais dire 1000.

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                      • Répondu par Laurent Colonnier le 8 septembre 2018 à  15:08 :

                        Un contrat c’est un accord entre deux parties, vous pouvez biffer les articles qui ne vous conviennent pas. Même les pourcentages progressifs (8%, 10%, 12%) sont discutables, je les ai déjà fait changer.

                        Si vous signez un contrat qui dit que vous ne touchez pas un kopec sur des albums vendus que vous venez signer gratuitement en festival, vous n’avez qu’à vous en prendre qu’à vous-même. C’est comme le principe de compensation inter-titre, c’est une aberration, rien n’oblige à signer ça.

                        Un contrat ça se négocie, on n’est pas obligé d’accepter n’importe quoi à n’importe quel tarif.

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                        • Répondu par Phill le 9 septembre 2018 à  19:16 :

                          Chaque contrat est unique, par exemple votre article 6.1 est dans mes contrats l’article 19 qui parle bien d’albums hors droits pour le SP, la promo, etc. Je négocie tous mes contrats en détails, la compensation inter-titre est d’ailleurs illégale en droit français, mais autorisé sur les contrats belges si vous signez deux albums minimum sur un même contrat. J’ai bien évidemment fait modifier les pourcentages progressifs et la répartition du remboursement des à-valoirs, mais ce souci des ex en hors droits est tjrs là.

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    • Répondu par Pierrot le 4 septembre 2018 à  18:07 :

      Il est notoire que :
      - Loisel ne dédicace plus depuis plusieurs années mais accepte de signer ses albums.
      - Franck Pé dessine uniquement ses fresques en direct en Festival, ce qui permet au plus grand nombre de profiter de la beauté de son dessin.
      Toutefois, si vous vous sentez frustrés de ne pas avoir un dessin personnel dans vos albums, rien ne vous empêche de profiter du Festival pour approcher les auteurs et leurs passer commande pour un tel travail qui sera, je n’en doute pas, généreusement rémunéré par vos soins.

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      • Répondu par Eric B. le 5 septembre 2018 à  17:08 :

        L’auteur et les organisateurs doivent annoncer clairement : je ne ferai que signer ou je ne ferai que des tampons. Comme ça, les amoureux de son coup de crayon ne se déplaceront plus pour rien. La vérité c’est que s’ils font ça, les dessinateurs vont trouver table vide. Philippe Francq est passé par là, Denis Bajram aussi et les scénaristes ne tentent même plus... Il faut juste être honnête avec ses lecteur et arrêter de nous prendre pour des idiots. Sans visiteurs, y’a plus de festival !!! Alors, ça commence à bien faire de nous appâter avec de beaux noms sur des affiches car en vérité, on ne les voit pas ces auteurs... Ou tellement peu. Par contre, ils sont bien ensuite entre eux à l’heure de l’apéro, du resto et des soirées. Alors qu’ils s’organisent des fêtes privées entre eux pour se marrer et qu’ils arrêtent le prétexte des festivals avec subventions sur notre dos. Car celui qui se fait arnaquer, c’est bel et bien le lecteur ! Le populo qui est venu de loin pour quasiment rien ou si peu, celui qu’on dénigre comme s’il était le petit peuple mais sur qui on compte pour continuer à acheter nos albums de BD !!

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  • Pratiquement 30 ans après Boucq reçoit le Grand prix ... du moins 27 ans... ! Il était le Président lors du 3ième festival BD de Solliès-Ville. Dommage que RESIST n’était pas en vente pour le festival ..

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  • Merci pour ces sages conseils que les auteurs qui nous lisent apprécieront. Je ne parlais évidemment pas d’arrangements contractualisés mais de pratiques irrégulières.

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