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François Hercouët (Urban Comics) 1/2 : "Nous sommes le deuxième acteur du comics en France, devant Panini"

Par Aurélien Pigeat le 23 mai 2014                      Lien  
À l'occasion des 75 ans de Batman et des parutions qu'Urban Comics consacre à l'événement, Actua BD a rencontré François Hercouët, le directeur éditorial de ce nouvel acteur du marché du comics en France. Première partie de l'entretien dédiée aux volumes anniversaire en noir et blanc et à la place d'Urban dans le marché français du comics.

Afin de présenter Urban aux lecteurs d’Actua BD, pouvez-vous en détailler la structure ?

La structure a été créée en Septembre 2011, le groupe Media Participations ayant acquis la licence DC comics courant Août. Pôl Scorteccia, ancien directeur éditorial du Lombard, en est le directeur général. J’en suis le directeur éditorial, et j’étais entouré de Yann Graf pour l’édito, de Charlène pour le web, et d’Anne Bouvet pour la gestion commerciale.

Quel parcours vous a conduit à devenir directeur éditorial d’Urban Comics ?

Après une licence de philosophie et une maîtrise de sciences politiques, j’ai suivi pendant un an une formation de webmaster. L’année suivante, j’ai intégré un Master 2 Métiers du Texte et de l’Édition qui m’a permis d’effectuer deux stages consécutifs chez Delcourt, en 2004-2005. J’ai ensuite été engagé à deux postes – rédacteur de textes promotionnels et assistant d’édition comics – pour devenir, un an plus tard, l’assistant de Thierry Mornet à temps complet. À entendre les parcours des personnes travaillant dans l’édition, il n’y a pas véritablement de parcours typique pour devenir éditeur, si ce n’est peut-être une passion commune : la BD sous toutes ses formes. Ah si… Une deuxième passion commune peut-être : les stages !

Après ses débuts, comment la structure a-t-elle évolué ?

François Hercouët (Urban Comics) 1/2 : "Nous sommes le deuxième acteur du comics en France, devant Panini"

En adéquation avec notre niveau de production, et les bons résultats aidant, nous avons pu agrandir l’équipe éditoriale avec l’arrivée en 2013 de Sarah Chantepie au poste d’assistante éditoriale. Aujourd’hui, Urban Comics, c’est un directeur, un directeur éditorial, trois assistants éditoriaux avec l’arrivée d’Audrey Lattalerie – dont le temps se partage entre le développement d’un catalogue de licences jeunesses et une partie presse –, une assistante de direction, Jeanne Gilbert, et Charlène Lecaque en charge du community management et du développement web. Pour tout le reste de la production (traducteurs, lettreurs, graphistes, relecteurs), nous faisons appel à des intervenants extérieurs.

Comment s’organise le travail au sein de l’équipe ?

Concernant l’organisation du travail, j’établis les programmes de publication, en accord avec Pôl. Je suis est également en charge du développement de nouvelles licences, de la création de nouvelles collections, des axes qui donneront une « couleur » éditoriale à une année de publication. Le tout est de parvenir à conserver un certain équilibre entre les nouveautés, les rééditions et les récits inédits. Une fois le programme établi, nous nous répartissons les titres au sein de l’édito, par affinité le plus souvent, et chacun gère ses albums dans leur globalité, tout en sollicitant les autres membres de l’équipe à différents stades d’avancement, afin de recueillir un regard extérieur nécessaire.

J’en profite pour ajouter que, concernant les choix éditoriaux, nous conservons une réelle souplesse vis-à-vis de DC. C’est d’ailleurs l’un des avantages de travailler avec un tel partenaire : ils ont eu dès le départ cette intelligence de laisser aux licenciés de chaque pays la possibilité de faire ce qu’ils leur semblent adapté à leur marché respectifs, sans imposer format ou contenu particulier. Cela facilite notre travail d’adaptations justement. Jusqu’au travail sur les logos notamment, que nous avons a dû argumenter bien sûr, mais qu’ils ont entendu et accepté.

Batman - Silence
Couverture de l’édition anniversaire, en noir et blanc

Cette liberté nous a permis de bâtir une véritable identité, visuelle entre autres : du choix des illustrations de couvertures à la définition de la charte graphique qui singularise les albums Urban. Nous avons également à cœur de dépasser le cadre de la simple adaptation en enrichissant autant que possible la forme et le contenu. Nous sommes toujours tenus de n’éditer que ce que DC a déjà publié (pas de couvertures ou de carnets de croquis inédits), mais on peut réarranger les contenus disponibles et les compléter comme nous le souhaitons pour proposer au final de véritables re-créations, à l’image de notre collection d’anthologies, inédites aux USA. Cette valeur ajoutée, c’est une dimension importante de notre travail d’édition. C’était de toute façon indispensable pour présenter l’univers de DC Comics au plus grand nombre.

C’est suite au succès de notre ligne que DC nous a permis de proposer en exclusivité mondiale les albums Noir et Blanc célébrant les 75 de Batman. Des éditions qui restent à ce jour inédites aux États-Unis.

Justement : comment est née l’idée de ce projet de volumes en noir et blanc ?

Batman Année Un
Couverture de l’édition anniversaire, en noir et blanc

L’idée est venue d’une erreur. Je manipulais sous Photoshop les fichiers du Batman Année Un, je ne sais plus pour quelle raison, et j’ai isolé la couche du noir par erreur. C’était la scène d’arrivée de Gordon à la gare de Gotham et j’y ai vu tous les détails insérés par Mazzucchelli, la vie qu’il avait insufflé dans ces décors : ça m’a explosé au visage. Il n’a pas fallu très longtemps pour que je me dise que les versions noir et blanc de certains récits pouvaient offrir ce genre de souffle nouveau.

J’ai donc effectué une sélection. Le Batman Année Un donc, puis The Dark Knight Returns, moins pour la dimension visuelle que pour le côté symbolique. L’oméga et l’alpha en quelque sorte : The Dark Knight Returns qui clôt une époque du super-héros et le nouveau départ amorcé par Année Un. Avec un même scénariste, mais des styles graphiques très différents.

Et concernant les trois autres titres ?

La sélection s’est faite par évolution. Il fallait des styles graphiques qui se prêtaient au jeu du noir et blanc et des récits qui proposaient une vraie évolution du personnage. Du coup, le choix suivant s’est porté vers la continuité du Batman Année un avec l’ouvrage de Jeph Loeb et Tim Sale.

Pourquoi Amère Victoire plutôt que Un Long Halloween des mêmes auteurs et dans la même perspective ?

Amère Victoire
Couverture de l’édition anniversaire, en noir et blanc

Là, le choix est purement arbitraire : je trouve, d’une part et à titre personnel, que Amère Victoire est plus abouti graphiquement que Un Long Halloween. D’autre part, c’est le récit qui nous offre les origines modernes d’un autre personnage – Robin – et donc les origines également de la Bat Family. Ensuite, on a quelque chose de beaucoup plus moderne avec le Batman – Silence, toujours scénarisé par Jeph Loeb, mais avec Jim Lee au dessin, une légende vivante du comics. C’était pour moi un passage obligé, c’est toute une époque.

Et donc la Cour des Hiboux pour avoir quelque chose de très contemporain ?

Quelque chose de très contemporain, bien sûr, mais aussi parce que le travail de Capullo sur le dessin et de Glapion à l’encrage se prête merveilleusement à ce projet de noir et blanc.

Certains choix ont été plus naturels que d’autres. Mazzucchelli travaillait en relation très étroite avec Richmond Lewis, sa coloriste et sa femme, et bien que j’étais très attaché à cette colorisation qui incarne véritablement une époque, la claque que j’avais prise après le passage en noir et blanc m’a convaincu de l’intérêt de cette version en noir et blanc. En revanche, pour Amère Victoire, je me suis posé moins de question : Tim Sale, daltonien comme Alex Toth ou John Byrne , a souvent expliqué qu’il dessinait pour le noir et blanc.

The Dark Knight Returns
Couverture de l’édition anniversaire, en noir et blanc

Concernant The Dark Knight Returns, j’ai eu une version noir et blanc sous les yeux et même en connaissant très bien le récit, je me suis aperçu qu’on perdait en lisibilité, notamment des différents plans qui composaient certaines planches. Beaucoup d’éléments de compréhension disparaissaient en passant tout en noir et blanc. Je voulais néanmoins conserver ce récit dans cette sélection de titres. Aussi, nous avons, au cas par cas, et pour chaque planche, choisi les niveaux de gris à appliquer ou non.

Il faut comprendre qu’on a ajouté les niveaux de gris à chaque fois que cela faisait sens. On l’a fait aussi pour Amère Victoire, même si c’est beaucoup plus léger. Le fait est que dans The Dark Knight Returns la couleur devient de plus en plus importante au fil du volume, au fur et à mesure qu’on progresse dans le récit.

Il y a eu d’ailleurs une forte polémique, sur Internet, à la suite de la publication de photos des planches de ce volume sortant des rotatives. Comment avez-vous reçu cette polémique et que pensez-vous des jugements qui ont pu être formulés au sujet de votre travail ?

Pour nous, c’était un avis parmi d’autres, basé à l’époque sur très peu d’éléments. Les moins satisfaits s’expriment toujours, et rapidement, tandis qu’on n’entend peu les majorités silencieuses. C’est ma position depuis les débuts d’Urban : je prends connaissance des critiques, mais ça ne me fait pas changer de cap. Nous croyons en notre démarche et malgré les critiques que l’on a pu essuyer avant même de commencer à publier nos premiers albums, nous nous y tenons.

J’ai le sentiment que nous avons un public qui nous suit et nous fait confiance. Ça nous conforte dans notre projet et dans la manière dont on le déploie. Et souvent, nous avons le bonheur de voir nos intuitions confirmées. Après, il y a bien sûr des erreurs, on prend conscience de certaines choses. Les coquilles par exemple – dont certaines m’empêchent de dormir ! – : dès qu’elles sont signalées, elles intègrent les nouveaux tirages. Mais l’impact d’Internet sur les décisions éditoriales de nos ouvrages est nul ou presque, ne serait-ce que parce que le tempo de production ne correspond pas : nos ouvrages sont déjà imprimés lorsque ce type de polémiques enfle.

La Cour des Hiboux
Couverture de l’édition anniversaire, en noir et blanc

Mais en termes de communication, il semble que certains lecteurs aient cru que vous annonciez une édition en pur noir et blanc, avec l’idée d’une récupération des planches encrées.

Récupérer ces planches aurait tout simplement relevé de l’exploit, les originaux encrés ayant été revendus à des particuliers depuis plus de 10 ans. Après, dans un souci de communication, nous avons communiqué sur le noir et blanc au sens large du terme. Plus on entre dans le détail et plus on prête le flanc à la critique et le message qu’on adresse à la majorité des lecteurs peut se trouver brouillé.

Comment les auteurs concernés, et DC, ont-ils accueilli ce projet de noir et blanc ?

Nous avons eu la validation du projet puis le retour des éditeurs américains, Dan DiDio et Jim Lee. Ils ont accueilli le projet à bras ouverts. Mais nous n’avons pas eu de retour des auteurs cependant.

Les volumes ont-ils tous été faits en enlevant la couleur ou bien êtes-vous partis pour certains des planches encrées ?

Pour Année Un, ce fut très simple : il suffisait juste de récupérer le noir et on avait le livre en l’état. Ceux qui ont demandé beaucoup de travail, ce sont The Dark Knight Returns, pour les raisons déjà évoquées, et Amère Victoire, parce que 400 pages à vérifier, ce fut titanesque. Pour Silence, nous avons reçus les fichiers encrés de Scott Williams via DC. Idem pour la Cour des Hiboux.

Ce travail effectué de son côté par Urban intéresse-t-il les éditeurs américains ? Y a-t-il des reprises de certaines de vos initiatives ?

C’est un type de collaboration qui fonctionne effectivement dans les deux sens. Par exemple, après notre anthologie Superman, DC a publié un ouvrage assez similaire pour les 75 ans du personnage. Nous savons également qu’ils apprécient particulièrement nos maquettes. C’est très gratifiant de travailler à ce point en bonne intelligence : cela signifie qu’ils très sont attentifs à ce que nous faisons.

Arkham Asylum

Le fait d’être le quatrième ou cinquième éditeur historique de DC en France nous permet d’avoir un peu plus de recul sur le contenu. Par exemple, la version d’Arkham Asylum de Morrison que nous allons à publier sera différente de la version éditée par Panini. Celle-ci comprenait les bonus des 15 ans de l’ouvrage, à l’exception du script de Morrison. J’avais lu ce script il y a quelques années et je voulais l’intégrer à notre édition parce qu’il offre une toute autre vision du récit. Aussi, comme à notre habitude, nous avons remaquetté l’ensemble du script pour l’intégrer au mieux au reste de l’ouvrage. Vous trouverez ainsi en fin d’ouvrage, sur un autre papier, le script de Morrison sous la forme d’un carnet de voyage, auquel nous avons ajouter des images pour illustrer certaines références ou mentions, le storyboard du scénariste également.

Enfin, en Belgique, Urban Comics a mis en place un partenariat avec le quotidien Le Soir pour célébrer les 75 ans de Batman. Avez-vous essayé de construire un partenariat similaire en France ? Comment cette initiative a-t-elle vu le jour ?

C’est un partenariat créé à la demande du Soir, qui souhaitait « initier » ses lecteurs aux Comics. Sur la France, nous sommes toujours ouverts à toute proposition.

Lorsque Urban a récupéré le catalogue DC, y a-t-il eu des conditions posées par l’éditeur américain après son passage chez Panini ?

Pas vraiment. Il y avait un minimum d’ouvrages à publier, mais c’est un seuil depuis largement dépassé, comme vous pouvez vous en douter. On ne pouvait pas, à mon sens, installer DC en France en publiant seulement quatre volumes par mois. Il fallait être d’emblée au moins l’égal de Marvel en termes d’offre. Et le pari a été manifestement remporté.

À ce sujet précisément : quelles sont les parts de marché d’Urban actuellement et quelle a été l’évolution de celles-ci depuis le début ?

Nous sommes logiquement passés de 0% à 27 % en librairie, pour le marché comics. Ce qui nous situe comme le deuxième acteur, derrière Delcourt (dont la majeure partie du chiffre est réalisé par Walking Dead) et devant Panini. Et ça continue à progresser, de manière très dynamique puisque notre fond est en constante rotation, en plus de la dynamique des nouveaux titres.

Les ventes s’effectuent-elles essentiellement en librairie ? Quelles parts pour les grandes surfaces et pour les sites internet dans les ventes Urban ?

Au niveau des librairies spécialisées, cela fonctionne très bien. Idem pour les enseignes culturelles comme Cultura ou la Fnac. Quant à Internet, bien sûr, il a un gros impact pour nos ventes. Pour les grandes surfaces, ce n’est pas trop le cas. Pour deux raisons : l’offre serait trop peu importante par rapport à notre catalogue, et leurs rayonnages ne sont pas réellement adaptés à nos formats.

Batman T3, l’une des meilleure vente de l’éditeur

Concernant les tirages, peut-on avoir une idée des tirages habituels et des forts tirages ?

En général, les premiers tirages se situent aujourd’hui entre 4 000 et 20 000 exemplaires. À l’image du succès du Batman T3 « Le Deuil de la Famille », dont nous avons vendus plus de 10 000 exemplaires en moins de trois mois. Ce qui réactive mécaniquement les ventes les tomes 1 et 2 de la série, qui étaient déjà parmi nos meilleures ventes.

L’inédit fonctionne donc bien. Qu’en est-il des anthologies ?

Là aussi, c’est très encourageant. La DC Anthologie a dépassé les 13 000 exemplaires écoulés. L’anthologie Batman, publiée en décembre dernier, fonctionne également très bien, comme celle dédiée au Joker. Les anthologies consacrées à Superman et à Jack Kirby ont des niveaux de ventes en premières semaines moindres, mais elles bénéficient de réassorts importants. Les anthologies, de par leur format et leur fonction, sont des ouvrages de fond qui tournent constamment.

En termes de prix, il semble que les choix effectués aillent vers des prix relativement bas par rapport à ceux pratiqués par les précédents éditeurs de DC. Comment cela fonctionne-t-il et surtout comment cela tient-il ?

Nous avons fixé un prix plafond de 35 euros, monté exceptionnellement à 39 euros pour les tirages limités en noir et blanc des 75 ans de Batman. Il s’agit d’un modèle économique qui a été pensé dès le départ. C’était une volonté de Pôl Scorteccia de proposer un catalogue à un prix accessible. Avec notre expérience en termes de tirages et de ventes, nous savons aujourd’hui que c’est un modèle économique viable.

Sans être un immense succès, l’anthologie consacrée à Jack Kirby a su trouver son public

Après, nos tarifs sont échelonnés par pagination, c’est aussi simple que cela. Au-delà de 352 pages, on passe à 35 euros, et en dessous il existe différents paliers (28 euros, 25 euros, 22,50 euros, 17,50 euros, 15 euros et 14 euros). Parfois, pour certains titres, nous baissons volontairement le prix d’une tranche, et comme nous ne le mentionnons pas systématiquement, cela a été relevé par certains lecteurs s’étonnant que pour certaines paginations identiques le prix soit plus élevé. Lorsqu’il paraît « plus élevé », c’est qu’il s’agit du prix normal et qu’ils ont pu bénéficier d’un effort sur le prix avec une autre publication, à l’image de Northlanders, série pour laquelle le prix original est bien de 35€ que nous avons ramené à 28€.

Donc c’est cette stratégie commerciale qui a fondé la politique éditoriale d’Urban Comics : en gros, la volonté de gagner moins d’argent ?

Voilà ! (rires). Avec l’idée de mettre un catalogue que nous savons être de qualité à la portée du plus grand nombre, en se disant que chaque livre doit devenir une porte d’entrée sur l’ensemble du catalogue, appelant de futurs achats. La composante prix était primordiale pour installer nos albums dans le paysage culturel français, au même titre qu’une charte graphique forte et qu’un contenu éditorial dense.

Forever Evil, l’événement kiosque de juin

Et qu’en est-il du kiosque ?

Il fonctionne bien. Nous élargissons même notre offre avec la création récente de Superman Saga. Dès le départ, nous avons eu l’intuition qu’il existait deux publics à aller séduire. Notamment, un public qui avait connu Strange et qui avait l’habitude d’aller chercher ses magazines en kiosque, comme j’ai pu le faire pendant très longtemps.

En juin prochain, à l’image de ce que nous avons fait pour Before Watchmen, nous publierons un nouveau magazine de 7 numéros, regroupant l’essentiel de l’event « Forever Evil », un important cross-over concernant l’ensemble de nos magazines.

Concernant les traductions, comment cela fonctionne-t-il ? On peut observer que plusieurs traductions sont les mêmes que celle proposées par Panini ou Semic.

Il n’y a rien d’automatique. Tout est question de choix. On peut reprendre tel quel certaines traductions lorsqu’on les juge de qualité, ou demander au traducteur d’origine de repasser sur son travail, comme de la remanier plus en profondeur. Quoiqu’il arrive, nous les relisons soigneusement. On peut aussi choisir de faire retraduire intégralement une série, comme ce fut le cas avec Ex Machina ou pour Watchmen.

Ex Machina T1, un titre pour lequel une nouvelle traduction a été effectuée

Nous essayons également d’attribuer à chaque traducteur son personnage, de le spécialiser en quelque sorte. Pour que le traducteur le suive en connaissant ses diverses interactions avec les autres personnages de l’univers. Nos traducteurs ont créé un fichier commun que nous alimentons et rectifions au besoin afin d’uniformiser les traductions des noms des personnages par exemple, histoire de ne pas avoir « Double Face » dans un album et « Pile-ou-Face » dans un autre.

Le Comic Con n’aura pas lieu cette année, mais Urban n’avait pas participé aux précédentes éditions de l’événement. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et quel est le positionnement d’Urban concernant de futures conventions autour des Comics ?

Nous avons simplement fait le choix dès le départ de nous concentrer sur un événement exclusivement consacré aux comics, à savoir la Paris Comics Expo qui se tiendra pour sa troisième édition en les 22 & 23 novembre prochains, Porte de Champerret.

Dans le même ordre d’idée, Urban Comics n’a pas participé au Free Comic Book Day. Était-ce incompatible avec l’engagement sur les 48h de la BD ?

Non, mais il est probable que l’on y participe l’année prochaine.

(par Aurélien Pigeat)

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Les 75 ans de Batman sur ActuaBD, ce sont des articles de fond et annonce d’édition :
- 75 ans de Batman : l’œuvre au noir d’Urban Comics
- 75 ans de Batman - DC commémore le mythique numéro 27 de Detective Comics
- L’annonce : Urban Comics célèbre les 75 ans de Batman en noir et blanc
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Et Urban Comics, ce sont de nombreuses chroniques publiées depuis le début de l’année sur ActuaBD :
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