Cela fait 15 ans que l’agent Meguro s’est introduit au Japon et y vit sous couverture. Alors qu’il vient de perdre sa femme, du moins celle qui jouait ce rôle, cet homme qui possède une technique de combat redoutable se voit confier une nouvelle mission : supprimer deux fugitifs. Mais parmi eux se trouve la fille de sa défunte épouse.
Au premier coup d’oeil, Frontier n’a pas grand chose d’attirant. Il suffit d’ouvrir ce premier tome pour être frappé par la laideur globale des planches de Yoji Ishiwata : trait déplaisant mal maitrisé, personnages presque tous moches, encrage et découpage lourdingue... La lecture demande véritablement un effort pour passer outre ces nombreux défauts graphiques. Mais quand on creuse un peu, on ne trouve pas grand chose de plus.
Malgré une idée pas mauvaise à défaut d’être originale, l’intérêt ne décolle pas. On ne sait presque rien du background, juste un minimum sur les personnages, et l’auteur ne semble pas vouloir s’épancher là-dessus. Du coup, il ne reste plus que de l’action successive, très violente, agrémentée de scènes assez invraisemblables et de dialogues rares mais bien fades.
Ni beau, ni prenant, Frontier cumule plus de casseroles que de bons points. Un titre qu’on oubliera vite et sans regret avant de passer la douane.
(par Baptiste Gilleron)
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