C’est un running-gag sans parole, le fin des fins des runnings-gags, puisque le jeu est immuable et la chute toujours la même. Le fin de la fin même car cela se termine toujours par les mots de « Game Over », comme tout jeu qui se respecte, mais customisé graphiquement en fonction du gag, un peu comme les signatures de Franquin.
Midam et ses complices Adam et Noblet arpègent ces éléments avec virtuosité et finesse. On arrive au bout de l’album sans avoir jamais quitté le sourire, la constance dans l’invention constituant la meilleure surprise. Il s’y déploie une logique d’une drôlerie masochiste et absurde qui n’est pas sans rappeler celle d’un Friz Freleng à qui l’on doit les inoubliables cartoons Bugs Bunny, Sylvester The Cat, Yosemite Sam ou encore Speedy Gonzalez .
Récemment, Midam lançait un « appel à collaboration » pour la confection de scénarios sur cette série. Cet album n’a pas encore eu la possibilité de bénéficier à plein des scénarios qui en résultent. On regardera avec d’autant plus d’intérêt le prochain titre qu’on pourra le comparer à cette collection de perles impeccables.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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