Nul besoin de résumer Game of Thrones, succès mondial connu de quasiment tous. Face à cette poule aux œufs d’or, l’idée a germé d’en faire une adaptation en bande dessinée, scénarisée par Daniel Abraham, qui avait déjà écrit les adaptations de Riverdream et de Skin Trade, de George Martin. Tommy Patterson, le dessinateur, semble lui aussi être un habitué du procédé, puisqu’il a adapté en bande dessinée le film The Warriors. L’éditeur précise que G. Martin himself a en personne contrôlé ce comics. Ce sixième volume se passe à la fin de la première saison de la série, quand Daenerys est contrainte de tuer son moribond de mari, Khal Drogo.
On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la série télévisée, et le résultat ne plaide pas en faveur de cet énième produit dérivé des œuvres de G. Martin. Comme souvent dans les adaptations de roman, le résultat est assez bavard, avec ici une voix off très présente, ce qui alourdit parfois inutilement la narration.
Le dessin est assez déplaisant et souvent maladroit, notamment dans sa manière de rendre le mouvement. Les scènes de bataille sont ainsi très confuses et il faut relire les planches à plusieurs reprises pour arriver à comprendre qui donne quel coup à qui et qui l’emporte finalement. Le travail sur les couleurs ne sert pas le dessin. Celles-ci sont froides et sombres, ce qui est accentué par le papier glacé, et surtout elles sont sans nuance.
Néanmoins, pour les aficionados de Game of Thrones qui n’auraient vu que la série sans lire le roman, quelques scènes supplémentaires se trouvent dans la bande dessinée, qui reste toutefois très proche de la narration du film. Voilà peut-être l’unique raison de lire cet album.
(par Tristan MARTINE)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.