Le postulat de départ de Johns est simple : et si Superman au cours de ses décennies de continuité n’avait jamais physiquement rencontré le véritable Brainiac, destructeur de mondes et collecteur de civilisations ? Et si lors de chacune de ses confrontations avec son ennemi juré, vue de manière différente suivant l’époque et l’équipe créatrice en charge, Kal-El ne s’était en réalité trouvé opposé à des sortes de drones répandant à travers la galaxie l’œuvre annihilatrice d’un chef d’orchestre en sommeil depuis des siècles et terré dans un coin reculé du cosmos ?
C’est sur cette nouvelle base que Geoff Johns démarre son récit en apportant une certaine logique aux différentes interprétations du sinistre Coluan, un travail de synthèse qui, comme toujours à travers les différentes publications Urban Comics, se retrouve à travers un effort rédactionnel intéressant et remettant en contexte la portée et l’intention du récit.
Nous retrouvons avec plaisir les dessins du talentueux Gary Frank et la colorisation sobre de Brad Anderson, après le passage plus coloré et grandiloquent d’un George Pérez très en forme sur un tome 4 qui revenait sur la mini-série Final Crisis : Legion of 3 Worlds, duo d’artistes qui œuvrent à soutenir la thématique principale du scénariste en mêlant aux illustrations un effet old school à plus de modernité. Avec pour résultat une efficacité certaine tant dans les moments d’actions que dans ceux plus dramatiques qui sauront offrir de grands moments d’émotion...
Avec ce cinquième album, Urban s’approche à grands pas de la conclusion de cette collection s’inscrivant dans la gamme DC Signatures. L’on retiendra dans les grands absents les fameuses Origines secrètes qui s’inscriront très probablement au sein d’un prochain numéro 0, à l’image de ce qui pu être fait sur les titres Geoff Johns présente Green Lantern et Grant Morrison présente Batman, ou encore les trois premiers épisodes introduisant le gigantesque événement New Krypton, maxi-série alors publiée par Panini Comics et dont nous attendons toujours la finalité trois ans après la passation de pouvoirs des droits de DC Comics entre les deux éditeurs français.
(par Marco ZANINI)
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