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Gérard Depardieu, le biopic en BD - Par Sergio Salma - Ed. Bamboo

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 11 septembre 2014                      Lien  
Gérard Depardieu, l'homme au nez en patate, parfois en forme de péninsule, ne se cantonne plus depuis longtemps au seul domaine du cinéma. Il a rejoint, comme toutes les légendes, celui de l'anecdote : le négociant en vins ami de Fidel Castro, le Belge fiscal, le Russe jouisseur sont autant de figures qu'il avale avec le même appétit qu'Obélix son sanglier. Ça tombe bien : voici un biopic qui ne nous laisse pas sur notre faim !

"Tous les hommes naissent comédiens, sauf quelques acteurs" disait Sacha Guitry. Depardieu est de cette race d’acteurs. Qu’il apparaisse en conducteur bourré, en ami de la démocratie poutinienne, ou en amateur de frites fiscales, on ne voit que sa truculence, sa faconde, la farce hénaurme. Et l’on ressent aussi ses fêlures, ses blessures, ses drames enfouis qu’il essaie d’effacer d’un grand éclat de rire ou d’une rasade alcoolisée, comme on le fait pour une mauvaise pensée.

De la sincérité de Sergio Salma, on ne doute pas un instant. Bien sûr que la "marque Depardieu" fait vendre, que les biopics font partie des incontournables de la littérature commerciale et qu’en cette matière, l’éditeur Bamboo en connaît un rayon. Dès les premiers instants du "scandale" fiscal de Depardieu, Salma posta sur sa page Facebook les notations humoristiques que ses amis “likèrent” par poignées. Il y avait manifestement là un sujet...

Quelques mois plus tard, il nous offre une biographie tendre et amusée de son idole. Il ne nous cache rien : ni ses bêtises de jeunesse, ni sa girouette politique (il soutient successivement Mitterrand, Robert Hue puis... Sarkozy !), ni ses amitiés pour les dictateurs friqués. Mais on retrouve par ailleurs le jeune gars de Châteauroux, débordant de vitalité, inculte mais gourmand de culture, enfilant les rôles dans les films les plus marquants du cinéma français de ces quarante dernière années, des Valseuses à Welcome to New York.

Gérard Depardieu, le biopic en BD - Par Sergio Salma - Ed. Bamboo
Gérard Depardieu, le biopic en BD - Par Sergio Salma - Ed. Bamboo
Gérard Depardieu, le biopic en BD - Par Sergio Salma - Ed. Bamboo

Et le portrait est juste, même si l’empathie, voire la sympathie pour l’homme est présente à chaque page. Les amoureux de Depardieu ne seront pas outrageusement choqués, ses détracteurs non plus. Chacun repartira avec un sourire.

Gérard Depardieu, le biopic en BD - Par Sergio Salma - Ed. Bamboo

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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L’album paraît en librairie le 24 sept. 2014.

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✏️ Sergio Salma
 
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8 Messages :
  • Quelqu’un peut m’expliquer comment celui qui fut un immense acteur,(passé simple), qui a joué pour les plus grands réalisateurs, qui a superbement récité un poème de Jacob Gladstein (traduit du yiddish) au festival de Montpellier en 2007,comment a-t-il pû à ce point se fourvoyer et jouer un DSK plein de clichés immondes dans le très glauque "Welcome to new York "qui n’est d’ailleurs jamais sorti en salle ? Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Est-ce que c’est encore de l’ordre de la caricature ?

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    • Répondu par simonbrauman le 11 septembre 2014 à  21:59 :

      Je crois qu’on perçoit mieux l’attitude provocante de Gérard Depardieu dès lors qu’on n’est pas sous l’influence du politiquement correct qui nous oblige à courber l’échine ou à dégouliner d’hypocrisie. En toute franchise je n’en peux plus d’entendre des gens commencer leur phrase par "j’ai le plus grand respect pour ...mais", ou encore "il va se soi que nous condamnons fermement...". Quoi qu’on en dise ou quoi qu’on en pense les pieds de nez de Depardieu fussent-il des pieds de patates ont un je ne sais quoi de simple et subversif et c’est très réjouissant.

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      • Répondu le 12 septembre 2014 à  10:28 :

        Subversif est un mot tres bourgeois

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      • Répondu le 12 septembre 2014 à  12:41 :

        C’est subversif et réjouissant de se mettre pleinement au service d’un despote ? De mettre la vie d’autrui en danger en adoptant un comportement routier irresponsable ? La subversion cautionnerait donc l’autoritarisme, les puissants et l’individualisme forcené... Première nouvelle. Si c’est ça votre politiquement correct, j’en suis !

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        • Répondu le 12 septembre 2014 à  20:39 :

          Il y a aussi l’épisode du Gégé qui pisse en public, dans un avion. Pas très glamour, tout ça !

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  • Interprétation intéressante du nez de Depardieu sur la couv’ mais qui diverge de la mienne : ici on dirait une paire de fesses alors que j’ai toujours trouvé qu’il ressemblait à un pénis. Quel camp choisir ?

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    • Répondu par Sergio Salma le 12 septembre 2014 à  09:32 :

      Même son pif joue la comédie et interprète plusieurs rôles.

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