Plus Ghost Money avance, plus la toile des événements s’épaissit. Chamza, jeune milliardaire tashkite, est à Dubaï avec son amant l’Emir des Lumières. Alors que la ville subit une terrible attaque terroriste, les deux se coupent du monde quelques heures pour vivre leur amour. Ailleurs en ville, c’est la sourde angoisse. Dans un climat de guerre, les habitants tentent d’échapper aux multiples attaques, explosions et menaces. Dans cette somme de complots, l’équipe du commando Kendricks, à la solde des néo-conservateurs revenus à la barre du Sénat américain, semble toujours avoir un coup d’avance.
De Dubaï aux montagnes afghanes, en passant par les alcôves de Washington, le scénariste Thierry Smolderen a bien digéré la mélasse qui entoure la nébuleuse terroriste Al-Quaida. Pour Ghost Money, il recompose dans un futur proche le climat angoissant des dix dernières années. En s’amusant avec les créations hi-tech et l’esthétique étincelante des villes palaces des Émirats, Dominique Bertail montre l’étendue de sa palette. On pointera notamment la scène de destruction du grand hôtel [1] qui vaut son pesant de pétrodollars. Original et très habillement mené, Ghost Money continue à convaincre, rebondissement après rebondissement.
(par Morgan Di Salvia)
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Lire notre interview de Dominique Bertail (Août 2011).
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A propos de Bertail & Smolderen sur ActuaBD :
> Thierry Smolderen explique la naissance de la bande dessinée
[1] Vraisemblablement inspiré par l’hôtel Burj-al-Arab, autoproclamé hôtel le plus luxueux du monde (7 étoiles). Imaginé par l’architecte Tom Wright, ce bâtiment en forme de voile culmine à 327 mètres sur une île artificielle de Dubaï.
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