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Giuseppe Manunta : "J’aime dessiner les femmes, parce que l’érotisme, comme la nourriture, est l’un des plus grands plaisirs de la vie."

Par François Boudet le 27 décembre 2012                      Lien  
Auteur discret et attachant, nous avons questionné Giuseppe Manunta sur son travail, principalement orienté vers la bande dessinée érotique, publié chez Tabou pour le marché francophone.

Votre carrière démarre en 1995 avec le projet Giunchiglia (qui sera plublié en français en 2007 chez Clair de Lune), puis vous vous tournez rapidement vers la bande dessinée plus directement érotique avec des histoires courtes qui paraîtront dans les magazines italiens Blue et Selen (aujourd’hui rééditées en français chez Tabou Editions). Pourquoi ce choix de la bande dessinée érotique ?

Giuseppe Manunta : "J'aime dessiner les femmes, parce que l'érotisme, comme la nourriture, est l'un des plus grands plaisirs de la vie."Parce que j’aime dessiner les femmes et parce que l’érotisme, comme la nourriture, est l’un des plus grands plaisirs de la vie. Après mes lectures d’enfance, comme Mickey Mouse et des bandes dessinées populaires italiennes comme Zagor de l’éditeur Bonelli, je suis passé aux histoires de Manara et Serpieri. C’est comme cela que j’ai commencé à dessiner des femmes, des Pin-Up et qu’a surgi Giunchiglia, placée dans le genre fantasy que j’apprécie égalementi. Mais en France, ce mélange n’est pas toujours gagnant parce que les libraires ne savent pas forcément où placer les livres, dans le rayon érotique ou fantasy... Parallèlement à l’érotisme, j’ai aussi travaillé pour Disney sans utiliser de pseudonyme.

Dans votre dernier album, Scandales, paru aux éditions Tabou, l’intrigue se passe dans un établissement scolaire privé catholique où règne l’hypocrisie. Aviez-vous un compte à régler avec cette religion ?

Peut-être inconsciemment... Ma première année d’école primaire s’est passée dans une école religieuse avec des sœurs qui n’étaient pas très gentilles, ni sexy. Scandales est une histoire que j’ai écrite en 1995. Mais l’on sait que l’église est basée sur une grande hypocrisie.

Le scénario est ciselé... Vous y attachez, semble-il, une grande importance ?

Le scénario est pour moi comme une partition musicale qui a besoin d’un rythme suivant une logique. Sauter d’une scène à l’autre est comme la chanson "Because of you" de Skunk Anansie, "Bohemian Rhapsody" de Queen, ou comme le film "C’era una volta in America" ("Il était une fois en Amérique") de Sergio Leone...

(c) Tabou Editions

Comment travaillez vous votre graphisme ? Couleur, papier, encre ?

Ma façon de travailler est très classique : je réalise le dessin au crayon, puis je fais le clean-up des lignes de construction pour l’imprimer sur une feuille appropriée pour la couleur, un Fabriano Artistico 300 gr. La couleur est une technique mixte d’aquarelle, d’écoline, de gouache, d’acrylique, de pastels et de marqueurs.

Comment qualifieriez vous votre style ?

Bah, le style Manunta ; pour répondre à tous ceux qui ne voient pas au-delà de Manara, Serpieri, Gibrat, Moebius, Loisel...

Quels sont vos projets à venir ?

Une histoire de Sherlock Holmes avec Roger Seiter pour Verger Edition et une autre sur des Zombis à Strasbourg avec Fabrice Link pour les Editions Long Bec (une nouvelle maison d’édition) !

(par François Boudet)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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