Goscinny a toujours conjugué 7e et 9e arts. Ses plus grandes œuvres ont été portées à l’écran dans des adaptations mémorables. Tous les deux ou trois ans, un film adapté de son œuvre est encore produit de nos jours. Astérix Mission Cléopâtre reste l’un des films marquants de la carrière d’Alain Chabat et l’on retiendra à l’avenir davantage Gérard Depardieu dans le rôle d’Obélix que dans ses frasques belgo-russes.
L’exposition montre bien que le dialogue avec le cinéma va dans les deux sens : ainsi, Goscinny tirait souvent ses inspirations du cinéma pour ses bandes dessinées. Astérix doit beaucoup au film éponyme de Manciewicz et Lucky Luke pastiche de son côté un bon nombre de westerns. « Je crois qu’il faut écrire pour la bande dessinée comme il faut écrire pour le cinéma, » disait le scénariste.
On lui doit quatre longs métrages de dessin animé : Astérix et Cléopâtre (1968), Daisy Town (1971), Les 12 travaux d’Astérix (1976) et La Ballade des Dalton (1978) et le scénario de bon nombre de films millionnaires en spectateurs : il a été script doctor sur un film de Tintin et le scénariste du Viager avec Michel Serrault... Celui que Gotlib surnommait « Walt Goscinny » fonde Les Studios Idéfix en 1974 et a même reçu un César à titre posthume en 1978 !
C’est tout cela que l’exposition Goscinny et le cinéma nous montre à Angoulême. C’est la réédition de celle que l’on a pu voir à Paris entre octobre 2017 au 4 mars 2018 à la Cinémathèque française. Elle se proposait de nous montrer « les films qui inspirent des BD qui inspirent des films ».
(par Céline Bertiaux)
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Exposition : Goscinny et le cinéma, astérix, lucky luke et cie
Du 21 juin 2018 au 2 janvier 2019
Horaires d’ouverture du musée de la bande dessinée
Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, musée de la bande dessinée
121 rue de Bordeaux, 16000 Angoulême