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Grand Angle, dix ans et déjà chez les grands !

Par Patrice Gentilhomme le 24 mai 2012                      Lien  
Cela fait maintenant dix ans que la collection Grand Angle construit peu à peu une ligne éditoriale originale mêlant aventure, histoire et… succès éditoriaux.
 Grand Angle, dix ans et déjà chez les grands !

Au fil des années les éditions Bamboo ont réussi à proposer un catalogue offrant aujourd’hui un large panel de récits, une sélection dans laquelle se côtoient des révélations « maison » comme Damien Marie ([Wounded->art12172],Dans mes veines, Laurent Galandon ou Jérôme Felix rejoints depuis par des grandes signatures comme Patrick Cothias, ou Rodolphe (Le village, Si seulement).

Après des débuts plutôt discrets le développement de la collection connut un nouvel élan avec le succès public et critique plus ou moins inattendu de L’Envolée sauvage d’Arno Monin & Laurent Galandon, exemple réussi de traitement intelligible et sensible de la Shoah en bande dessinée pour un jeune public.

Une ascension tranquille vers le succès et vers la reconnaissance

Par la suite, une nouvelle génération d’auteurs va être révélée : Alexandre Tefenkgi avec Tranquille Courage, Anlor avec Les Innocents coupables, Paul Gastine dans L’Héritage du Diable et la liste ne cesse de s’allonger !

Laurent Galandon, de "L’Envolée sauvage" au "Cahier à fleurs"
Photo DR

Née un peu plus d’un an après la création de la maison d’édition Bamboo, ce qui n’était au début qu’un label un peu fourre-tout mélant anticipation polar et autres genres (Angle de vue, Grand Angle et Angle Fantasy...), est devenu au fil du temps la collection réaliste emblématique de l’éditeur rassemblant principalement des récits forts et authentiques souvent liés à l’histoire. Un label de référence.

Engrangeant au passage quelques beaux succès commerciaux, Grand Angle a finit par s’imposer avec des tirages approchant parfois les 25 000 exemplaires (Sam Lawry, le Messager...)

L’arrivée de Patrick Cothias, de Luc Brunschwig, Rodolphe ou Desberg a contribué à confirmer cette tendance particulièrement perceptible à travers des albums comme Ambulance 13 ou la série Makabi reprise de chez Dupuis et rebaptisée Lloyd Singer.

Une collection, un label ou une famille ?

Si l’esprit d’équipe n’est pas propre à l’éditeur de Charnay les Mâcon, la grande majorité des auteurs s’accorde non seulement sur le professionnalisme d’Hervé Richez et Olivier Sulpice, respectivement scénaristes, éditeurs et directeurs de collection, mais aussi sur la qualité « du suivi » et du relationnel avec leurs auteurs.

Faut-il voir là l’explication de « l’esprit de famille » que l’on retrouve au sein de l’équipe de scénaristes qui accompagnent avec fidélité de cet éditeur ?

Le succès critique, accompagné de réussites commerciales comme celle de L’Envolée sauvage) a largement contribué à modifier l’image de BD « à gros nez » qui collait à la peau de l’éditeur à ses débuts.

Damien Marie : "Welcome to Hope", "Ceci est mon corps..."
Photo DR

Loin de se contenter de surfer sur l’humour (parfois facile et convenu) de ses premiers succès ; des Profs aux Rugbymen, Bamboo a su élargir son champ d’action et son lectorat, transformant des débuts chanceux en une longue success story !

Il est indéniable qu’en proposant à ses lecteurs « des histoires qui ont fait la grande Histoire », « la BD comme au cinéma », si l’on en croit le teasing de lancement de la collection en 2002, est parvenue à se faire une place dans le paysage du 9e Art, sans tambour, ni trompette c’est-à-dire sans série vedette majeure, sans « coup éditorial » ni calcul prémédité et y a gagné une image de sérieux.

Hervé Richez, directeur de Grand Angle
Photo DR

Elle se manifeste par l’accompagnement de dossiers thématiques sur certains albums (Ambulance 13, Tranquille Courage…), des compléments mettant en valeur le dessin ou des partenariats institutionnels en relation avec la thématique de l’album (Le Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France pour le Cahier à fleurs ou le Service de santé des Armées pour Un peu de bonheur).

Derrière le romanesque et l’aventure historique, on devine des intentions quasi pédagogiques, au moins une communauté d’esprit et d’idées contribuant à donner une coloration particulière à la collection.

Un Grand Angle, toujours plus large ?

Dix ans après, l’enthousiasme du directeur de collection Hervé Richez reste intact et les nouveaux projets n’en finissent pas de s’accumuler.

Rodolphe : "Le Village", "Si seulement..."
Photo DR

Nous ne retiendrons pour preuves que quelques-uns des albums à paraître ces jours-ci :

- La Lignée, série concept résultant d’une tentative réussie d’écriture à huit mains autour d’un pool de quatre scénaristes « maison » : Galandon, Marie, Felix et Berlion.

- Une Nuit à Rome diptyque intime et sensible qui signe l’arrivée de Jim chez l’éditeur. Sur les bords du Monde, l’épopée de Sir Ernest Shackleton, explorateur des pôles de Malaterre, Henry et Frasier.

Trois événements éditoriaux sur lesquels nous aurons l’occasion revenir.!

Les photographes amateurs n’ignorent pas qu’on entend par « grand angle » l’objectif permettant d’élargir notre champ de vision, qui nous ouvre de nouveaux horizons, de nouvelles dimensions. C’est bien dans ce sens qu’il faut comprendre la démarche persistante des auteurs de cette collection.

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Le site de la collection Grand Angle

Dès le 30 mai , dix titres parmi les plus grands succès de la collection sous une nouvelle jaquette seront proposés au prix anniversaire de 10 euros.
Deux revues consacrent leur une du mois à l’événement : Zoo et dBD.

 
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3 Messages :
  • Grand Angle, dix ans et déjà chez les grands !
    25 mai 2012 00:33, par Laurent Colonnier

    Si l’esprit d’équipe n’est pas propre à l’éditeur de Charnay les Mâcon, la grande majorité des auteurs s’accorde non seulement sur le professionnalisme d’Hervé Richez et Olivier Sulpice, respectivement scénaristes, éditeurs et directeurs de collection, mais aussi sur la qualité « du suivi » et du relationnel avec leurs auteurs.

    La qualité du relationnel avec leurs auteurs peut-être, en revanche avec les auteurs dont ils ne veulent pas ils ont un relationnel bien pourri, j’en sais quelque chose.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Alain Perfide le 25 mai 2012 à  12:53 :

      Je partage l’opinion de M. Colonnier !

      Répondre à ce message

    • Répondu le 27 mai 2012 à  01:06 :

      Quand une femme peu à votre goût vous drague, vous lui offrez toujours un verre ?

      Répondre à ce message

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