Edouard Karali, alias Edika, est né en Égypte le 17 décembre 1940. Ses débuts professionnels se passent au Liban où il travaille comme maquettiste et dessinateur dans la publicité. Ses parents ont comme projet de s’installer au Canada où il a l’intention de les rejoindre avec son frère Paul Carali, lui aussi dessinateur. Un passage en transit en France les amène à s’y installer.
On voit ses dessins fleurir dans Pif (un peu), Pilote, Charlie Mensuel et Le Psikopat, la revue fondée par son frère Paul, puis dans Fluide en 1979 où il devient rapidement l’un des auteurs-phares. Il a publié 36 albums pour le label d’Umour et de Bandesssinée, vendus à plus d’un million d’exemplaires, et soixante couvertures pour le journal, c’est dire si Edika est un auteur « Fluide » par excellence.
La bonne idée de cet ouvrage préfacé par Charles Berberian (« Edika est aussi drôle que Woody Allen, mais il chouine nettement moins. ») est d’avoir constitué un « comité de lecture » informel composé de Binet, Riad Sattouf, Mo CDM, Lindingre, Isa, Salch, Bouzard, Pixel Vengeur, Daniel Goossens, ou encore Eric & Ramzy, ses admirateurs, qui, joignant à ce travail un hommage, ont sélectionné les meilleurs gags de ses pages (du cépage).
Cela donne un recueil drôle, détonnant, enivrant où le dessinateur, sorte de Don Martin hexagonal, déploie tout son humour énervé ponctué de slapsticks dont les histoires se terminent régulièrement par des points de suspension aussi surréalistes que déroutants. Un indispensable classique de l’humour contemporain.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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