Tout d’abord, posons le fait que nous traitons ici de l’histoire « moderne » de Green Lantern, à savoir les publications de Geoff Johns parues depuis 2004, en particulier celle qui débute par le Green Lantern Secret Origin de Geoff Johns & Ivan Reis et le Green Lantern Rebirth de Geoff Johns et Ethan Van Sciver (tous deux parus chez Panini Comics).
Tous les titres dont nous allons parler sont sortis en France mais ne sont malheureusement quasi plus disponibles, Panini Comics ayant choisi de publier l’ensemble du run de Geoff Johns dans son mensuel DC Universe sans faire d’édition reliée de ces histoires. Trouver la totalité du run (le premier épisode de Green Lantern Rebirth a été publié dans DC Universe #5) nécessite un travail de longue haleine et une dose de chance incroyable. Mais les publications américaines en Trade Paper Back (Recueil complet des histoires en reliure souple) sont toujours disponibles et le niveau de l’anglais utilisé est très abordable. Les deux titres que nous allons développer son disponibles en France, l’un en Hardcover et l’autre en Trade Paper Back. En attendant que Dargaud et son tout nouveau label Urban Comics (qui doit démarrer en janvier prochain) en fasse une publication plus systématique.
Le début de la saga
Commençons avec le récit Green Lantern Secret Origin de Geoff Johns et Ivan Reis. Publié en France à partir du DC Universe #45, réédité chez Panini dans la collection Best Comics le 17 Aout 2011, nous y découvrons l’enfance d’Hal Jordan, gamin intrépide, fils d’aviateur qui, malgré les réticences de sa mère depuis la mort du père d’Hal lors un vol d’essai, s’engage dans L’US Air Force pour suivre ses traces.
Pendant ce temps, un alien du nom d’Abin Sur, Green Lantern du secteur 2814, arrive sur Terre dans un vaisseau avec, à son bord, le criminel et prophète Atrocitus. Celui-ci s’échappe, blessant gravement Abin Sur dont le vaisseau va s’écraser sur notre planète. À l’article de la mort, il ordonne à son anneau de lui trouver un remplaçant, qui lui ramène Hal Jordan...
Nous suivons ensuite l’ascension d’Hal Jordan au rang de Green Lantern chargé du secteur 2814, sa rencontre avec Tomar Re (son « voisin » du secteur 2813), de Killowog, le sergent instructeur du Green Lantern Corps et enfin, du charismatique Sinestro de Korugar, ami et ancien élève d’Abin Sur.
Dans cet arc, nous découvrons ainsi toutes les bases d’une histoire qui va durer sept ans. Des liens entre Sinestro et Abin Sur, de l’histoire des Manhunters et du secteur 666, de la transformation d’Hector Hammond en télépathe obsédé par Hal Jordan, de la prophétie d’Atrocitus sur le chapitre interdit du Livre d’Oa, du changement de William Hand en Black Hand,... Tous les éléments d’une apothéose qui a pour titre Blackest Night sont jetés et ils s’étofferont pendant le septennat de sa parution.
Renaissance
Après avoir lu cet arc, on ne manquera le magnifique Green Lantern Rebirth, de Geoff Johns et Ethan Van Sciver, publié en 2004 aux USA et réédité en France par Panini dans la collection DC Deluxe à l’occasion de la sortie du film en France.
Cette histoire est souvent considérée comme un excellent point d’entrée pour les nouveaux lecteurs, mais elle requiert cependant un minimum de connaissances de l’univers pour ne pas être dépassé par les événements.
Pour plus de clarté, un résumé rapide des épisode précédents s’impose :
Hal Jordan est devenu le plus grand des Green Lantern depuis la déchéance de Sinestro et la fondation du Sinestro Corps. Suite à la destruction de Coast City par Cyborg Superman et Mongul, Hal Jordan est possédé par l’entité de la peur, Parallax, qui a pris son contrôle et anéantit contre son gré le Green Lantern Corps. Dans un moment de lucidité, cherchant la rédemption, il se sacrifie en plongeant dans notre soleil, pour lui éviter le choc avec une supernova. Par cet acte, Hal Jordan devient le nouveau Spectre, l’ange de la Vengeance mais reste toujours en conflit avec Parallax, resté dans son corps.
C’est ici que débute Green Lantern Rebirth.
On y suit Hal Jordan errant dans une Coast City reconstruite grâce à l’esprit du Spectre, mais vidée de tout présence humaine. Il y combat ses démons et, grâce à ses amis Green Arrow, Kyle Rayner,Guy Gardner (entre autres), il parvient à extirper le Spectre et Parallax pour revenir enfin dans le monde des vivants, réintégrant le Corps et son propre corps par la même occasion.
Nous ne faisons qu’un résumé succinct de cette histoire, sortie bien avant Secret Origin, mais allant de pair avec elle. On y retrouve Black Hand, toujours armé du dispositif d’Atrocitus qu’il a récupéré lors de sa première confrontation avec lui, Hector Hammond qui a toujours d’Hal Jordan en ligne de mire et Oa, la planète-mère des Green Lantern désormais restaurée. Comme son nom l’indique, c’est la renaissance de la série, mais de nouveaux indices sont semés qui annoncent les événements majeurs qui vont suivre : La guerre avec Sinestro, la prophétie du Blackest Night, et même, dans une moindre mesure, l’épisode de Brightest Day.
Les auteurs
Le scénariste Geoff Johns avait fait ses débuts sur le script d’Avengers chez Marvel. Il a ensuite repris la série Flash chez DC, pour faire renaître le personnage d’Hal Jordan en 2004. Il a alors travaillé sur toute la continuité de la série Green Lantern, mais aussi sur Final Crisis. Dès ce mois de septembre, il devient le scénariste en titre de la série Green Lantern, mais aussi de Justice League of America et d’Aquaman.
Ivan Reis est un artiste brésilien. Il a travaillé sur Avengers et Iron Man chez Marvel et surtout sur Green Lantern, Blackest Night et Brightest Day chez DC. Dès septembre, il dessine la série Aquaman et Green Lantern.
Ethan Van Sciver est un dessinateur américain. Il a travaillé sur Impulse, Wonder Girl Secret Origin, Flash Rebirth, Green Lantern Rebirth. Il a également réalisé des couvertures de certains numéros de Blackest Night.
Green Lantern dans les autres médias
En mettant de côté le film affligeant de Martin Campbell (montage du film totalement puéril, FX totalement ratés, histoire lamentable et non-respect de la continuité de Green Lantern, cela fait beaucoup quand même), Warner et DC ont sorti deux longs métrages d’animation directement en DVD.
Le premier, Green Lantern First Flight, reprend Secret Origin mais en occultant bon nombre de détails (la prophétie, Atrocitus, les Manhunters...) pour se concentrer sur la chute de Sinestro et la fondation du Sinestro Corps. Le film est de bonne facture et, à certains moments, épique. La bande son est très soignée et renforce le côté dantesque de la saga. Il peut constituer un bon point d’entrée pour l’univers, même s’il y a quelques incohérences. Cependant, la politique commerciale de la Warner, ou le désintérêt des distributeurs, a fait que le film n’est pas sorti en France.
Le deuxième est Green Lantern Emerald Knight, un rassemblement de plusieurs récits du Green Lantern Corps conçus pendant le Silver Age. Le style graphique est différent à chaque épisode (on passe d’une société rappelant le Japon féodal à une séquence rappelant l’Avatar de James Cameron...), ce qui ne renforce pas la cohérence. Ce film constitue cependant une bonne introduction à la découverte des différents membres du Green Lantern Corps. Curieusement, les doublages français procèdent d’un esprit enfantin, alors que le ton, en version originale, est vraiment adulte.
Nous espérons que ce rapide tour d’horizon vous aura donné envie de lire Green Lantern. Nous nous retrouverons rapidement (dès lundi prochain, en fait) pour un développement plus en profondeur des événements marquants de cette série qui, à notre sens, mérite vraiment le détour.
(par Antoine Boudet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
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