Après Pretty Face, Mx0, et le recueil d’histoires courtes Snow in the Dark, Tonkam nous propose de découvrir la nouvelle série de Yasuhiro Kano. Initialement publiée dans le Weekly Shonen Jump, Harisugawa au pays des miroirs reprend la recette qui a fait le succès du mangaka : un fond de romance shonen (tendance harem), une dose de merveilleux, un zeste d’action, une touche d’humour et on saupoudre le tout de pas mal d’ecchi.
Le point de départ est amusant : échapper à la malédiction du miroir en élucidant ses mystères. Mais cette base est surtout un bon prétexte pour multiplier les situations olé olé : la position de voyeur constitue le principe narratif même du manga puisque les miroirs deviennent pour Harisugawa - coincé dans un monde de ténèbres - des fenêtres ouvertes sur le monde. Et le héros de découvrir ses camarades de classes en train de se changer, de se laver, d’essayer des vêtements, etc.
Si Harisugawa fait mine de résister à la tentation, le lecteur lui, se trouve constamment au premières loges : avec cette nouvelle série, Yasuhiro Kano assume pleinement son penchant pour le dessin - qu’il a agréable - de petites culottes et de soutiens-gorge. Tout cela demeure traité de manière très ludique et légère, ce qui rend la lecture plaisante pour peu qu’on adhère au postulat initial.
Cependant, les enjeux semblent assez minces et, malgré le déploiement d’un triangle amoureux autour du miroir, l’action peine à dépasser la seule exploitation du comique de situation. Annoncé comme une série courte en trois volumes, Harisugawa au pays des miroirs n’ambitionne peut-être pas davantage qu’être un bon divertissement décomplexé. En cela, c’est déjà une sympathique réussite.
(par Aurélien Pigeat)
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