Le nécromancien, capable de redonner vie aux morts, et la sorcière, ressentant et exploitant les émotions des gens, désormais accompagnés par le pistolero, accro à la gâchette, ancien défenseur d’une ville tout sauf accueillante, atteignent l’ancienne cité de Kastan, renommée Le Commencement. Ses habitants se réfèrent au jugement du Penseur, tandis que la Diseuse les guide en leur apportant un réconfort spirituel, sous la protection de la divinité solaire.
Le scénario d’Isabelle Bauthian nous avait laissés dans un suspense insoutenable à la fin du tome 1, se clôturant sur le viol de la sorcière par le pistolero. Mais sous ses airs de sainte occultant totalement ce traumatisme, la jeune empathe cache plus d’un tour dans son sac. Qui est-elle vraiment ? D’où vient-elle, que cherche-t-elle chez les autres ? Et le pistolero, après avoir retrouvé son ancien amour, sera-t-il capable de changer et guider les enfants vers un avenir souriant ?
Cette série est décidément très surprenante. Ne révélant que le minimum sur des personnages bourrés de zones d’ombre, et accumulant les scènes de dialogues extrêmement chargées, les deux premiers tomes de cette trilogie font preuve d’une complexité bienvenue.
L’ambiance chromatique ocre de Anne-Catherine Ott, comme dorée par le soleil, peut-être responsable de cet apocalypse, apporte un peu de chaleur à un univers noir de chez noir.
Du post-apo qui fait froid dans le dos !
(par Thomas Berthelon)
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