Satoru Moriya doit bientôt entrer au lycée. Mais il ne sait pas vers quoi s’orienter : moyen en tout, rien ne l’intéresse particulièrement. C’était sans compter sur l’intervention de Dogma, habitant des enfers : de toi je ferai le plus grand chef qui soit, ça n’en aura que meilleur goût !
Tandis que Satoru tente vainement de se débarrasser de son tortionnaire, il s’initie à la cuisine particulière, formidable, défendue par Dogma. Celle-ci a la particularité d’opter pour le simple et le naturel contre les chichis habituels de la grande cuisine. Avec le comte Antigaspi, pas question de gaspiller justement : on récupère pelures de pommes de terre, eau et graisses de cuisson afin de sublimer les saveurs.
La recette de Hell’s Kitchen emprunte beaucoup à d’éminent précurseurs. Mais ceux-ci ne sont pas (encore ?) à chercher du côté des mangas de cuisine, même si les futures confrontations ne devraient pas manquer de convoquer quelques classiques du genre.
Non, pour le moment, les ascendants les plus évident de Hell’s Kitchen proviennent de récents succès du Jump mariant esprit nekketsu, humour et compétition sportive. Dogma possède Satoru comme Saï Hikaru dans Hikaru no go et il le harcèle comme Reborn Tsuna dans les premiers tomes de Mon prof le tueur Reborn. Surtout, le compte Antigaspi prend parfois furieusement des airs d’Hiruma d’Eyeshield 21 et l’on en vient par extension à associer Satoru à Sena.
Il n’en demeure pas moins que le titre se dévore littéralement. Bien qu’improbable au possible, l’intrigue capte immédiatement l’attention. L’action rythmée est soutenue par un humour mordant quasi constant. La galerie des personnages secondaires s’étoffe extrêmement vite, et à la dulcinée morfale s’ajoute rapidement l’enthousiaste maladroit, le génie décalé et des profs tous plus grotesques les uns que les autres.
Les confrontations annoncées sous forme de duels de cuisine thématiques s’annoncent entraînantes et fortement comiques. Et on a déjà hâte de découvrir comment Satoru parviendra à s’approprier une passion imposée et néanmoins naissante, comment surtout il gérera la difficulté de voir ses progrès le rapprocher inexorablement de son supplice !
(par Aurélien Pigeat)
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